mardi 14 octobre - à propos de love day
En consultant les quatre pages de présentation de « Love Day », on trouve en couverture le titre de l’album, la mention « Los Angeles Sessions », le nom des membres du quartet et l’éditeur, Milan 1978-2008. En quatrième de couverture, les photographies de « Solo », du moins le « Solo » édité par Milan, de « Luz Negra », du dvd et du cd « Richard Galliano & Tangaria Quartet -Live in Marciac ». Information classique : description des éléments du disque et inscription de celui-ci dans une collection.
A l’intérieur encore, le volet 2, le plus riche en informations. La liste des musiciens, la production artistique, les ingénieurs et techniciens, et les conditions d’enregistrement : sept jours en tout, ce qui donne une idée de la réalisation du projet de Galliano. Une durée qui indique clairement qu’il en maîtrisait absolument la mise en œuvre. Information de première importance. On imagine que sa notoriété lui permet de dicter ses conditions et que l’intendance suit… Sur le même volet, en français et en anglais, trois paragraphes explicatifs et personnels, signés Richard Galliano :
- quelques mots sur l’inspiration qui a guidé la composition de tous les thèmes de « Love Day » : « évoquer une journée ou une vie, avec la naissance du jour ou d’un être, des paroles simples, les sons de la vie, des oiseaux, de la fête, du recueillement serein et religieux qui précède le crépuscule du jour ou de l’existence […] Avec, toujours omniprésent, un sentiment profond d’amour envers la musique et les êtres chers qui accompagnent une vie… jour après jour ».
- des précisions sur le choix du studio d’enregistrement, le « Capitol Records Studio », présenté comme un lieu mythique, chargé de toutes les vibrations laissées par les artistes prestigieux qui y ont gravé des disques. Un mot sur les musiciens du quartet, rencontrés par Galliano tout au long de ses voyages musicaux.
- deux lignes enfin : « six jours de concentration, de passion partagée, d’immersion totale, loin de tout repère matériel, pour la réalisation et la création de Love Day ».
Au dos de l’emboîtage, une photographie du quartet hilare, des informations sur le producteur et le distributeur, les titres des morceaux avec leurs durées et - commerce oblige !- la procédure à suivre pour télécharger les sonneries de Love Day sur son mobile.
- quelques mots sur l’inspiration qui a guidé la composition de tous les thèmes de « Love Day » : « évoquer une journée ou une vie, avec la naissance du jour ou d’un être, des paroles simples, les sons de la vie, des oiseaux, de la fête, du recueillement serein et religieux qui précède le crépuscule du jour ou de l’existence […] Avec, toujours omniprésent, un sentiment profond d’amour envers la musique et les êtres chers qui accompagnent une vie… jour après jour ».
- des précisions sur le choix du studio d’enregistrement, le « Capitol Records Studio », présenté comme un lieu mythique, chargé de toutes les vibrations laissées par les artistes prestigieux qui y ont gravé des disques. Un mot sur les musiciens du quartet, rencontrés par Galliano tout au long de ses voyages musicaux.
- deux lignes enfin : « six jours de concentration, de passion partagée, d’immersion totale, loin de tout repère matériel, pour la réalisation et la création de Love Day ».
Au dos de l’emboîtage, une photographie du quartet hilare, des informations sur le producteur et le distributeur, les titres des morceaux avec leurs durées et - commerce oblige !- la procédure à suivre pour télécharger les sonneries de Love Day sur son mobile.
Je me rends compte que, parmi toutes ces informations, un paragraphe me « laisse froid », celui où Richard Galliano explicite l’inspiration qui a présidé à la création de ce disque. Je crois que le titre, sans autre précision, m’aurait suffi. En tout cas, j’ai bien conscience que ce que j’apprends ainsi n’a aucune influence sur mon écoute. Il y a une dichotomie radicale entre ce que je sais après avoir lu ce paragraphe dévoilant l’origine de l’album et les évocations qu’il suscite en moi. Je l’écoute comme une sorte de parcours méditatif, comme une conversation à mi-voix entre des personnes qui se comprennent à demi-mots, comme un travail d’approfondissement introspectif et cela me suffit.
Finalement, je comprends pourquoi je me suis attaché à l’analyse des informations réparties sur le fascicule de présentation et au dos de l’emboitage : c’est que l’on a affaire à des informations de nature bien différentes. Celles qui sont descriptives ou factuelles contribuent à la qualité de mon écoute et de mes perceptions ; celles qui dévoilent les intentions de Galliano lui-même, qui en quelque sorte dévoilent les représentations qui correspondent à son inspiration, celles-ci me restent tout à fait étrangères. Sans doute est-ce dû à ma conception même de l’écoute qui met à distance tout ce qui pourrait ressembler à une explicitation des idées ou des intentions du créateur, que je reçois comme une réduction de ma liberté, de mon imagination et pourquoi pas de ma créativité d’écoutant.
Au fond, je m’en rends compte, je résiste spontanément à tout discours qui tendrait à m’orienter dans la compréhension symbolique d’une œuvre. C’est vrai pour la musique, mais aussi pour l’architecture, pour la peinture ou pour la littérature… La réception et sa qualité, l’émotion esthétique et sa signification, c’est mon affaire.
Finalement, je comprends pourquoi je me suis attaché à l’analyse des informations réparties sur le fascicule de présentation et au dos de l’emboitage : c’est que l’on a affaire à des informations de nature bien différentes. Celles qui sont descriptives ou factuelles contribuent à la qualité de mon écoute et de mes perceptions ; celles qui dévoilent les intentions de Galliano lui-même, qui en quelque sorte dévoilent les représentations qui correspondent à son inspiration, celles-ci me restent tout à fait étrangères. Sans doute est-ce dû à ma conception même de l’écoute qui met à distance tout ce qui pourrait ressembler à une explicitation des idées ou des intentions du créateur, que je reçois comme une réduction de ma liberté, de mon imagination et pourquoi pas de ma créativité d’écoutant.
Au fond, je m’en rends compte, je résiste spontanément à tout discours qui tendrait à m’orienter dans la compréhension symbolique d’une œuvre. C’est vrai pour la musique, mais aussi pour l’architecture, pour la peinture ou pour la littérature… La réception et sa qualité, l’émotion esthétique et sa signification, c’est mon affaire.
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