dimanche 9 novembre 2008

dimanche 9 novembre - pulcinella

Vendredi, 20 heures. Bagnères de Bigorre. Après avoir demandé notre route à six reprises (boulangère, promeneur et son chien, restaurateur, taxi, vieux monsieur poussant sa vieille femme dans un fauteuil roulant, sportif nocturne surpris en plein jogging), après avoir tourné en rond autour des berges de l’Adour, enfin nous nous garons devant la Halle aux Grains. Françoise téléphone aux « petits » en train de rejoindre Hossegor où ils ont invité des copains pour le week-end. Ils sont sur l’autoroute, à hauteur du péage de Tarbes-est. Le temps est à la pluie et même aux averses. Pendant ce temps, je vais acheter deux billets pour le concert de « Pulcinella », à 21 heures. Quatre personnes de l’organisation sont là, un peu surprises de me voir me présenter une heure à l’avance. Nos billets portent l’indication «001 » et « 002 ». Cela m’amuse.

http://pulcinellamusic.free.fr/

- Ferdinand Doumerc, né en 79, saxophones, flûte traversière, métallophone,
- Frédéric Cavallin, né en 75, batterie, percussions, glokenspiel, métallophone, flûte à coulisse,
- Jean-Marc Serpin-Morin, né en 71, contrebasse,
- Florian Demonsant, né en 82, accordéon, chouette ( !)

Pour attendre l’ouverture des portes, vers 20h30, me dit on, nous allons boire un porto et un demi dans un bistrot proche de la Halle. Pas de sandwiches. Dehors, il fait 6°, des consommateurs prennent l’apéritif en terrasse, interdiction de fumer dans un lieu public oblige. Je note qu’ils n’ont pas de glaçons dans leurs verres.

De 20h30 à 20h50, nous attendons l’ouverture des portes dans le hall chauffé, où le public se regroupe, plus nombreux que nous ne l’imaginions. La salle est grande. La scène à peine décollée du sol est vaste et séparée du premier rang où nous nous installons par un espace vide démesuré. On croirait qu’il est prévu pour un bal gascon. Nous nous demandons comment le quartet de « Pulcinella » va le remplir et, malgré la distance, établir « sa » relation avec son public.

A 21h18, le concert commence. Les quatre musiciens nous sont d’emblée sympathiques. Bien sûr, ça ne suffit pas pour en faire ipso facto de bons musiciens, mais ça institue d’emblée une ambiance, un climat favorable. En plus, nous vérifierons tout au long du concert que ce sont aussi d’excellents musiciens. De même, ils ne sont pas dépourvus d’humour ni de fantaisie ni d’esprit de distanciation par rapport à leur propre jeu et ces qualités contribuent au plaisir que nous prenons à les écouter.











A 22h34, fin du concert. Le public est manifestement content. Nous discutons quelques minutes avec Florian après lui avoir acheté deux disques, « Clou d’estrade » et « En piste », un cd de cinq titres enregistrés en public. La discussion est agréable. On évoque sa participation à la « Fanfare P4 », un prochain concert de « Pulcinella » au Mandala, à Toulouse, « L’autre bistrot des accordéons", Perrone, Azzola, dont il parle avec émotion (sa poignée de main avec Azzola), De Ezcurra, Gorka Hermosa, Kepa Junkera, etc…

La route de retour vers Pau, vingt-cinq kilomètres jusqu’à Tarbes, puis quarante d’autoroute jusqu’à Pau, est plutôt pénible. Il pleut, le bitume est de mauvaise qualité, le bord de la route peu lisible ; le sol brille dans la nuit hyper-noire, plus noire que noire ; la température tombe jusqu’à 4° ; le bruit régulier des essuie-glaces est obsédant. A minuit, de retour à la maison, le chauffage fait bien son office ; une tranche de Bayonne, fromage, raisin, un verre de Bordeaux, premières côtes. On se sent bien. Françoise téléphone à Nadja. Ils sont bien arrivés à Hossegor. Leurs copains aussi. Le trajet a été plutôt pénible : des grains, des grains, des grains. Les convecteurs fonctionnent à plein régime. Ils ont entrepris un casse-croûte « soupatoire ». Ils sont contents. La météo s’annonce favorable. Les vélos sont déjà prêts pour un tour du lac.




- « Alors, c’était comment ? Quel style ? »
- « C’était très bien ! Très agréable ! Un quartet de jazz, des types jeunes, de vingt-cinq à trente-cinq ans, sympathiques ; quelque chose d’un peu déjanté, mais qui tient cependant la route, si tu vois ce que je veux dire. En tout cas, c’est pas de l’improvisation qui part dans tous les sens, c’est très maîtrisé, très contrôlé. On a bien aimé une sorte de distance par rapport à leur propre jeu. Il y avait une sorte de fil rouge : une Amérique rêvée, fantasmée, réinterprétée… C’était très bien ! Chaque morceau raconte une histoire, en tout cas, on l'a perçu comme ça. On n’est pas dans l’exercice gratuit ou formel, ni dans l’inventivité débridée. Je te dis : déjanté, mais sans sortie de route, des zigs et des zags comme plus court chemin… ce qui veut dire qu’il y a un chemin. Le contrebassiste assure comme un contrebassiste, le batteur idem, quand il ne casse pas ses balais, le saxophoniste, saxophones et tutti quanti, joue le rôle d’un monsieur Loyal multi-instrumentiste, y compris chef d’orchestre, l’accordéoniste, le plus grand des quatre, placé à droite, se déplace sur la scène parmi ses trois acolytes et parfois même sur l’espace entre scène et public et tout cela fonctionne à merveille. Tu verras les photographies. Un peu plus de soixante, tout de même. La qualité technique ne me satisfait pas, mais la qualité d’émotion et d’évocation est bien présente. On est en train de les visionner, je compte bien en publier quelques unes sur le blog… Tu verras, à la fin, ils sont venus saluer, ravis qu’on soit contents, on pense aux Daltons !»
- « Donc, ça vous a plu ! »
- « La preuve : on compte bien aller les écouter au Mandala le 13 décembre ».






Bon, je publie ces premières impressions et, dès que possible, je fais un choix de photographies pour en tirer quelques photonotes de « Pulcinella » et de son accordéoniste, Florian Demonsant.





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