vendredi 5 novembre - rageous gratoons à l'ampli

Il y a quelques jours, on avait reçu une newsletter d'Ampli, qui est, disons, une association d'animation artistique et culturelle située à Billère, cité dynamique de l'agglomération paloise, dans les anciens abattoirs.
Plutôt que de regarder la télé, on s'était dit qu'on devrait y aller faire un tour, histoire de voir et surtout d'entendre ce qu'il en était. C'est ce qu'on a fait.

Un verre de Jurançon blanc moelleux et quelques tapas pendant la prestation du groupe Avenue du Loup en première partie ; un autre verre du même vin et d'autres tapas pendant le concert de Rageous Gratoons. Bon, de 20h45 à minuit, debout, ça laisse des traces dans le dos des retraités que nous sommes, mais on n'a pas regretté d'être venus.

Plutôt que de décrire la musique de cette formation de six musiciens, dont un accordéoniste, forcément, je trouve plus efficace de donner ici le lien vers leur site myspace, car il est fort bien fait. Et puis, on peut voir, de visu, et entendre, de auditu, leurs propositions.  En quelques mots, je dirais "des balkans à la jungle tropicale".

http://www.myspace.com/rageousgratoons

Nonobstant les rappels à l'ordre de nos vertèbres au-delà de onze heures et demie, on a été content de découvrir Rageous Gratoons. Et pour garder trace de cette soirée, je retiens ces quatre photographies :

- 22h47, le sextet investit la scène. De gauche à droite, accordéon, contrebasse, violon, saxophones, cymbalum ou batterie, basse. Au début du voyage, ça sonne balkan, yiddisch et maghreb.

 22h51. L'accordéoniste avec son Weltmeister. Forcément. Devant lui, un curieux instrument, qu'il me semble avoir vu jouer par des musiciens en Iran et en Afghanistan : une sorte de coffret avec un clavier main droite sur le dessus et un volet de soufflet mains gauche sur le devant. Un son profond et insistant, de plus en plus présent au fil du concert. En attendant, l'accordéoniste impose la présence de son instrument et de sa voix à côté des saxophones, du violon et du cymbalum.

 23h04. le voyage continue et la musique prend des couleurs africaines.

 00h00. On est entré dans la dernière étape : rappels et rappels, et rappels. Les six ne se font pas prier et c'est là qu'on a quitté les balkans pour entrer dans un monde chaud bouillant, que je qualifierais de jungle.

A droite, au bas de l'image, une autre vue du curieux instrument que j'essayais de décrire plus haut.

Bref, retour à maison vers minuit et demi : bière ou tisane ? On hésite. Quelques gorgées de bière, un morceau de fromage avec quelques grains de chasselas, une tisane... Avant de m'endormir et pour m'endormir, pendant que Françoise pianote sur son portable, j'écoute France Culture : un cours d'un membre éminent du Collège de France sur je ne sais quelle période de la Grèce Antique. Je sais bien que la substance de son enseignement devrait m'imposer le respect, mais il se trouve que le professeur en question intercale tous les deux ou trois mots un, deux, voire trois "euh", parfois "euh... euh...", voire "euheuheuh..." et, quoiqu'honteux de ma puérilité, je m'endors plié de rire... en écoutant un cours venu d'un au-delà qui s'appelle le Collège de France.

Beau comme la rencontre fortuite à la mi-nuit d'un accordéoniste balkanique et d'un épigraphiste insomniaque.