lundi 17 octobre - à propos de "sfumato" le dernier opus d'émile parisien...
"Sfumato - Emile Parisien Quintet", 2016, ACT Music. Avec Joachim Kühn au piano et, comme invités sur quelques titres, Michel Portal, clarinette basse, et Vincent Peirani, accordéon. Pour mémoire, le quintet, outre Emile, saxos soprano et ténor, et Joachim, est formé de Manu Codjia, guitare, Simon Tailleu, contrebasse, Mario Costa, batterie.
Quand j'ai eu connaissance de la sortie du dernier opus d'Emile Parisien, je me suis rappelé immédiatement que ce mot "sfumato" désignait une technique des peintres de la Renaissance, notamment Léonard de Vinci. Quel rapport donc entre cette notion et le titre de cet album ? Un détour par Wikipédia m'a éclairé. Je cite :
Le sfumato est une des techniques picturales qui produit, par des glacis d'une texture lisse et transparente, un effet vaporeux qui donne au sujet des contours imprécis. « Il consiste en une manière de peindre extrêmement moelleuse, qui laisse une certaine incertitude sur la terminaison du contour et sur les détails des formes quand on regarde l'ouvrage de près, mais qui n'occasionne aucune indécision, quand on se place à une juste distance ».
L'article de Wikipédia ajoute d'autres précisions fort intéressantes, mais, d'ores et déjà, il me plait assez de penser qu'il propose un éclairage fort pertinent sur le style des musiciens de cet album. J'en retiens en effet la notion de transparence, d'effet vaporeux, de contours imprécis... Mais aussi, à ma façon, cette idée qu'il y a là une manière de faire de la musique extrêmement moelleuse, qui laisse une certaine incertitude sur le tracé des contours, une certaine liberté quant aux évocations suscitées. Maitrise technique sans failles, évocations aléatoires... Complexité des morceaux, disons des pièces du puzzle, liberté d'évocation de l'auditeur.
Cette incertitude calculée et provoquée, je l'associe à ce qui me semble être un humour certain, le même que celui qu'Emile et Vincent s'autorisent et partagent dans leurs concerts. Cet humour me parait manifeste par exemple dans la suite des trois titres 03, 04, 05, soit "Le clown tueur de la fête foraine" I, II, III. Un polar en forme de triptyque.
Maints articles ont déjà fait l'éloge de cet album. Maintes récompenses et autres victoires ont bien marqué la reconnaissance des pairs d'Emile Parisien. Rien n'est plus mérité. Pour ma part, j'en retiens cette idée qu'il se situe aujourd'hui à la pointe du jazz contemporain et que sa créativité nous promet encore de belles choses. J'en retiens aussi la manière dont il sait provoquer des collaborations fructueuses, soit par exemple à l'occasion d'une carte blanche (Festival de jazz de Marciac, 2015) préfigurant ce quintet, soit en s'associant avec des "légendes" comme J. Kühn ou M. Portal... Sans compter l'exceptionnel duo qu'il compose avec Vincent Peirani.
Quand j'ai eu connaissance de la sortie du dernier opus d'Emile Parisien, je me suis rappelé immédiatement que ce mot "sfumato" désignait une technique des peintres de la Renaissance, notamment Léonard de Vinci. Quel rapport donc entre cette notion et le titre de cet album ? Un détour par Wikipédia m'a éclairé. Je cite :
Le sfumato est une des techniques picturales qui produit, par des glacis d'une texture lisse et transparente, un effet vaporeux qui donne au sujet des contours imprécis. « Il consiste en une manière de peindre extrêmement moelleuse, qui laisse une certaine incertitude sur la terminaison du contour et sur les détails des formes quand on regarde l'ouvrage de près, mais qui n'occasionne aucune indécision, quand on se place à une juste distance ».
L'article de Wikipédia ajoute d'autres précisions fort intéressantes, mais, d'ores et déjà, il me plait assez de penser qu'il propose un éclairage fort pertinent sur le style des musiciens de cet album. J'en retiens en effet la notion de transparence, d'effet vaporeux, de contours imprécis... Mais aussi, à ma façon, cette idée qu'il y a là une manière de faire de la musique extrêmement moelleuse, qui laisse une certaine incertitude sur le tracé des contours, une certaine liberté quant aux évocations suscitées. Maitrise technique sans failles, évocations aléatoires... Complexité des morceaux, disons des pièces du puzzle, liberté d'évocation de l'auditeur.
Cette incertitude calculée et provoquée, je l'associe à ce qui me semble être un humour certain, le même que celui qu'Emile et Vincent s'autorisent et partagent dans leurs concerts. Cet humour me parait manifeste par exemple dans la suite des trois titres 03, 04, 05, soit "Le clown tueur de la fête foraine" I, II, III. Un polar en forme de triptyque.
Maints articles ont déjà fait l'éloge de cet album. Maintes récompenses et autres victoires ont bien marqué la reconnaissance des pairs d'Emile Parisien. Rien n'est plus mérité. Pour ma part, j'en retiens cette idée qu'il se situe aujourd'hui à la pointe du jazz contemporain et que sa créativité nous promet encore de belles choses. J'en retiens aussi la manière dont il sait provoquer des collaborations fructueuses, soit par exemple à l'occasion d'une carte blanche (Festival de jazz de Marciac, 2015) préfigurant ce quintet, soit en s'associant avec des "légendes" comme J. Kühn ou M. Portal... Sans compter l'exceptionnel duo qu'il compose avec Vincent Peirani.
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