jeudi 10 mars 2016

vendredi 11 mars - luciano biondini : senza fine

J'ai dit dans un article précédent comment j'avais découvert le disque de Luciano Biondini : "Senza fine" par une chronique de Francis Couvreux dans le dernier "Accordéon et accordéonistes". Un disque Intakt, 2015. Un disque solo. Forcément, je n'ai pas hésité une minute avant de le commander. Il faut dire en effet que Luciano Biondini fait partie en quelque sorte d'une pléiade d'accordéonistes que j'aborde toujours avec des a priori favorables, car ils sont mes guides dans l'apprentissage de l'écoute de l'accordéon. Ils sont la source de mes expériences d'amateur d'accordéon. Je dirais volontiers que ce sont eux qui m'ont appris ce qui me permet aujourd'hui d'apprécier cet instrument et de prendre du plaisir à l'écouter sous des formes multiples et diverses. En parlant d' a priori favorables, je veux dire que j'aborde toujours Biondini avec cette conviction que je vais entendre de belles "choses". Et toute expérience nouvelle me conforte dans cet état d'esprit. D'où cette approche de plus en plus cadrée et filtrée par ces a priori, qui d'écoute en écoute forment comme une boule de neige. Ces a priori, ce sont, en termes plus rationnels, mes hypothèses d'écoute. Hypothèses qui chaque fois sont de mieux en mieux fondées.

 
nota bene : Je me rends compte en relisant cet article, ce que je ne fais en général pas, que j'ai oublié de mettre dans la photo un album que je considère comme très beau : "Cross/Ways, Myriam Alter", Enja 2015. Avec L. Biondini à l'accordéon, J. Ruocco, clarinette, M. Massot, tuba, M. Bisceglia, piano, N. Thys, basse acoustique, L. Gyselinck, batterie, M. Alter, compositions et piano.

Ainsi donc, depuis hier, je me suis donné du temps pour découvrir ce nouvel opus de L. Biondini :"Senza fine". Treize titres. Un album solo. Trois compositions de Biondini lui-même, mais aussi des morceaux de G. Paoli, F. Carpi ou E. Morricone, etc... Ce qui d'abord m'a frappé, c'est l'évidence mélodique comme un fil rouge de morceau et morceau. En écoutant les titres l'un après l'autre, l'image m'est venue à l'esprit des sculptures et des dessins de Giacometti : enlever de la matière, enlever tout ce qui n'est que superflu jusqu'à l'épure. La force de Biondini tient pour moi  à cette capacité de ne garder que l'essentiel.

F. Couvreux situe Biondini entre Azzolla et Galliano. J'adhère à cette idée en ce qui concerne plusieurs titres. Mais il y a aussi une autre dimension qui serait quelque chose comme un parcours méditatif. C'est la dimension poétique de l'album. Dimension émouvante même dans le cas d'un titre comme le 3. "Geppetto". Une fragilité obstinée, une obstination fragile.

L'image est certes banale, mais de morceau en morceau cet album est une invitation au voyage. En prenant son temps.

Sans oublier les trois compositions de Biondini lui-même :

- 8. "Stagione", 2:33
- 9. "Libero 1", 2:56
- 10 "Libero 2", 2:56

Avec ces deux morceaux, "Libero 1" et "Libero 2", l'accordéon se souvient qu'il a d'abord été un orgue portatif....

ps.- adresse Deezer... Pour se faire une petite idée !

http://www.deezer.com/album/10978076

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