samedi 17 octobre - la minute méthodologique
Depuis quelques jours, on écoute, en alternance plus ou moins systématique, plus ou moins aléatoire, trois albums que nous sommes en train de découvrir car jusqu'ici ils ne faisaient pas partie de notre expérience d'amateurs d'accordéon :
- "For Pass" de Raymond Valli,
- "Ségurel for ever" de Sébastien Farge,
- "Douce joie" de Christophe Lampidecchia.
A l'occasion de cette découverte, on a croisé les notions de jazz manouche, de swing musette ou encore de jazz musette et l'on sent bien qu'il va falloir les éclaircir pour mieux comprendre les projets de l'un et l'autre de ces disques. C'est ce travail de clarification nécessaire qui m'inspire les réflexions ci-dessous. Ecouter et en même temps se donner les cadres et les critères de son écoute.
Pour situer et identifier un accordéoniste, son jeu, son style, ou une œuvre, sa composition, son interprétation, on peut chercher à acquérir des connaissances en se référant à des articles de spécialistes ou à des analyses critiques, i.e. en cherchant un cadre intellectuel permettant de classer tel accordéoniste ou telle œuvre. En un sens, c'est une démarche qui consiste à ramener le nouveau, l'inconnu, l'inattendu à du déjà connu. C'est un travail d'assimilation. Muni d'un cadre intellectuel, voire théorique, on l'applique à la réalité qu'ainsi l'on comprend. Mais, attention ! Cette méthode recèle un écueil : on risque en effet en la suivant de ne pas observer ce qu'on ne nous a pas dit d'observer.
Mais cette voie n'est pas la seule. Une autre voie, une autre méthode est possible. Plus risquée mais, en même temps, seule capable de nous permettre d'approfondir ou d'étendre nos connaissances. C'est celle qui consiste à construire pas à pas ses propres cadres de compréhension et de jugement, ses propres critères. C'est une démarche inductive, tâtonnante certes, mais qui donne le plaisir, par essais, erreurs et rectifications, de construire par soi-même ses connaissances. Et même, à proprement parler, de construire ses propres cadres conceptuels. Aux antipodes des discours d'autorité qui disent ce qu'il faut penser, ce qu'il faut savoir, comment il faut juger.
Cette démarche s'appuie en fait sur une méthode empirique qui se fonde sur l'exercice méthodique de l'analogie comme dépassement dialectique du couple pareil/pas pareil. Concrètement cela consiste à écouter chaque album et, à l'intérieur de chaque album, chaque morceau en se posant trois questions simples et complémentaires :
- à quoi ça ressemble (en première approche) ? Ou, plus trivialement, à quoi ça me fait penser ?
- en quoi est-ce différent de ce à quoi ça ressemble ?
- en quoi est-ce semblable à ce dont ça diffère ?
Bon ! J'imagine que ce questionnement méthodique peut paraitre à certains quelque peu abstrait et je le comprends. Mais, en même temps, il m'aide à mieux différencier, classer, identifier chacun des trois albums que j'ai cités ci-dessus et qui ont suscité cette petite mise au point méthodologique. Si les résultats me paraissent suffisamment intéressants, je vous tiendrai au courant de mes élucubrations...
- "For Pass" de Raymond Valli,
- "Ségurel for ever" de Sébastien Farge,
- "Douce joie" de Christophe Lampidecchia.
A l'occasion de cette découverte, on a croisé les notions de jazz manouche, de swing musette ou encore de jazz musette et l'on sent bien qu'il va falloir les éclaircir pour mieux comprendre les projets de l'un et l'autre de ces disques. C'est ce travail de clarification nécessaire qui m'inspire les réflexions ci-dessous. Ecouter et en même temps se donner les cadres et les critères de son écoute.
Pour situer et identifier un accordéoniste, son jeu, son style, ou une œuvre, sa composition, son interprétation, on peut chercher à acquérir des connaissances en se référant à des articles de spécialistes ou à des analyses critiques, i.e. en cherchant un cadre intellectuel permettant de classer tel accordéoniste ou telle œuvre. En un sens, c'est une démarche qui consiste à ramener le nouveau, l'inconnu, l'inattendu à du déjà connu. C'est un travail d'assimilation. Muni d'un cadre intellectuel, voire théorique, on l'applique à la réalité qu'ainsi l'on comprend. Mais, attention ! Cette méthode recèle un écueil : on risque en effet en la suivant de ne pas observer ce qu'on ne nous a pas dit d'observer.
Mais cette voie n'est pas la seule. Une autre voie, une autre méthode est possible. Plus risquée mais, en même temps, seule capable de nous permettre d'approfondir ou d'étendre nos connaissances. C'est celle qui consiste à construire pas à pas ses propres cadres de compréhension et de jugement, ses propres critères. C'est une démarche inductive, tâtonnante certes, mais qui donne le plaisir, par essais, erreurs et rectifications, de construire par soi-même ses connaissances. Et même, à proprement parler, de construire ses propres cadres conceptuels. Aux antipodes des discours d'autorité qui disent ce qu'il faut penser, ce qu'il faut savoir, comment il faut juger.
Cette démarche s'appuie en fait sur une méthode empirique qui se fonde sur l'exercice méthodique de l'analogie comme dépassement dialectique du couple pareil/pas pareil. Concrètement cela consiste à écouter chaque album et, à l'intérieur de chaque album, chaque morceau en se posant trois questions simples et complémentaires :
- à quoi ça ressemble (en première approche) ? Ou, plus trivialement, à quoi ça me fait penser ?
- en quoi est-ce différent de ce à quoi ça ressemble ?
- en quoi est-ce semblable à ce dont ça diffère ?
Bon ! J'imagine que ce questionnement méthodique peut paraitre à certains quelque peu abstrait et je le comprends. Mais, en même temps, il m'aide à mieux différencier, classer, identifier chacun des trois albums que j'ai cités ci-dessus et qui ont suscité cette petite mise au point méthodologique. Si les résultats me paraissent suffisamment intéressants, je vous tiendrai au courant de mes élucubrations...
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire
Abonnement Publier les commentaires [Atom]
<< Accueil