samedi 23 août 2014

samedi 23 août - sivuca : crazy groove

Hier, vendredi, j'ai quitté la tribu à Hossegor vers 10h30. Je l'ai retrouvée vers 19h00. Entre temps, je suis allé voir ma mère, à Nay, en sa maison de retraite. Je tiens en effet absolument à lui rendre visite deux fois par semaine. C'est une contrainte assez lourde, mais c'est surtout un devoir impératif. Même s'il est évident qu'elle n'a plus guère la notion du temps et encore moins de la durée entre deux de mes visites. La communication est difficile : ma mère est comme traversée par un flux de paroles inaudibles ou incohérentes et entre nous il n'est pas question d'interlocution tant ses propos et ses pensées sont confus. La quittant, je suis frustré, souvent épuisé, surtout nerveusement, mais je suis plus serein. Disons que je suis en paix avec moi-même. Même si cette situation est un vrai crève-cœur, alors même que j'en mesure bien la banalité pour les gens de ma génération. Passons...

Bref, alors que j'étais sur le point de prendre le chemin du retour, l'envie m'est venue d'aller faire un tour au Parvis. Pour le cas où... Et, en effet, parmi les disques dits de jazz, l'un d'entre eux attira tout de suite mon attention :

" Sivuca / Crazy Groove / special guest Joao Lyra".  Le label ? Milan Music, 1993/2014. Un disque publié déjà en 1992. Je n'ai pas hésité à l'acheter, car d'une part j'ai déjà eu l'occasion d'écouter cet accordéoniste brésilien et, d'autre part, je sais que Richard Galliano l'admire.


A l'intérieur de la pochette, un texte justement de Richard Galliano qui dit toute son admiration pour Sivuca, comment il l'a connu par son père et comment il l'a rencontré des années plus tard à Tulle. Quant à l'album, constitué de douze titres, c'est de la musique brésilienne, de la musique de forro à l'état pur, et bien plus encore. Il faut écouter ça... Et l'on comprend du coup le sentiment de Richard Galliano à l'égard de Sivuca.

Et j'ai envie d'écouter à nouveau Dominghinos, Hermeto Pascoal, Pinto de Acordeon ; de visionner à nouveau le film documentaire "Paraíba meu Amor", pour y trouver encore de nouvelles raisons d'admirer Richard Galliano pour son parcours en pays Sertao.

Finalement, j'ai fait la route accompagné par les titres de cet album et ce fut, en dépit de ma tristesse, de la circulation dense et de la pluie persistante, un temps de bonheur.

Notons que l'album est distribué par Amazon et que Sivuca peut facilement être écouté sur Deezer.
A titre documentaire, pour avoir une idée du style de Sivuca, on peut écouter le morceau ci-dessous :

"Forro Praieiro" (1997)

https://www.youtube.com/watch?v=xQyy9jicOhA

ou celui-ci : "Queixo de Cobra" (1980), encore plus caractéristique :

https://www.youtube.com/watch?v=woknauwXUt8




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