mercredi 30 avril - le concert "euphonia" du duo "a tempo" à urrugne : dix photonotes
J'ai dit dans mon article d'hier ce que furent notre chance et notre plaisir d'assister, dimanche entre 17 et 18 heures 30, au concert "Euphonia" du duo "A tempo" en l'église d'Urrugne. Un bel environnement, esthétique et acoustique, un public averti et chaleureux, un programme parfaitement équilibré dans sa variété et, forcément, deux interprètes d'une sobriété toute classique, d'une précision impeccable et d'une rigueur aimable sans défauts. Bref ! Un concert que nous avons classé, sans autre réflexion, parmi nos "mémorables".
La tentation est grande évidemment de vouloir justifier notre enthousiasme, mais c'est là que commencent les difficultés. D'abord, parce que me manquent les notions, la méthode, les instruments intellectuels pour traduire en mots ce qui s'est passé en cette soirée du dernier dimanche d'avril. Ensuite, parce que tout porte à croire qu'un compte-rendu objectif et l'expression subjective de nos impressions devraient pouvoir s'appuyer sur une analyse rigoureuse. Mais ce serait là une erreur de méthode, car l'analyse, comme toute mise à plat d'un événement, est toujours une mise en pièces et par conséquent un exposé qui ne peut échapper au risque de n'exhiber que des pièces et des morceaux dont manque l'élan vital.
Alors quoi ? Comment faire ? Peut-être que quelques notations appuyées sur quelques photographies, qui fonctionnent ici comme des photonotes, pourraient suggérer quelque chose de la vie de ce concert. Essayons !
Ci-dessous, trois images du duo. Chacun des deux interprètes en lien étroit avec la partition et, invisible mais cependant perceptible, le lien qui les unit. Une sorte de communion dans une tension partagée.
Cette image, je l'ai choisie car elle suggère ce qu'était l'environnement du concert, la couleur des murs, la géométrie de l'espace, la lumière, l'estrade, et dans cet environnement la posture de Philippe et de Maitane.
17h37.
Poursuivons avec quatre images de Philippe. Chacune, à sa façon, essaie de saisir une attitude caractéristique de Philippe. Tout de sobriété. Un minimum de mouvements, mais quelle précision ! Une précision, et c'est ce qui ma frappe, non point virtuose et technique, non, tout au contraire au service de l'expression.
Je dois dire que j'aime assez ces trois photos ci-dessous, car, dans le regard de Philippe, je perçois comme une sorte de défi. Une manière de regarder la partition droit dans les yeux.
Quant aux trois dernières images, elles sont consacrées à Maitane. La première, malgré ses défauts, ou peut-être à cause du bougé des doigts, me touche car j'y retrouve la vibration et le son du violoncelle. Les deux mains comme traces du mouvement.
Là encore, que dire, sinon que la concentration et le calme - apparent - du visage de Maitane me touchent beaucoup. J'y perçois encore cette précision dont je parlais plus haut.
Avant de mettre un point final à cet article, je dois mentionner deux impressions que j'ai éprouvées à l'occasion de ce concert : d'une part, j'ai été surpris, à la fin, d'avoir le sentiment qu'il était passé comme un instant. Tout à l'écoute des morceaux qui s'enchainaient j'avais complétement perdu le sens du temps au sens chronométrique du terme. Plus d'une heure après le début, le temps était passé comme un instant. D'autre part, mais cette observation est étroitement liée à la précédente, j'ai trouvé le choix du programme parfait, qu'il s'agisse de la durée de chaque pièce ou de l'organisation de l'ensemble. A la fois varié et d'une formidable unité. Sans doute parce que le duo fonctionne aux coups de cœur et que la sélection proposée était d'abord et avant tout destinée à nous les faire partager.
- Sonate en Sol M pour viole de gambe et clavier de J.-S. Bach
- Ma Mère l'Oye de Maurice Ravel
- Peer Gynt Suite n°1 d'E. Grieg
- Jota de San Fermin de P. de Sarasate
- Blue Rondo à la Turk de D. Brubeck
- Milonga y muerte del Angel d'A. Piazzolla
- Libertango d'A. Piazzolla
La tentation est grande évidemment de vouloir justifier notre enthousiasme, mais c'est là que commencent les difficultés. D'abord, parce que me manquent les notions, la méthode, les instruments intellectuels pour traduire en mots ce qui s'est passé en cette soirée du dernier dimanche d'avril. Ensuite, parce que tout porte à croire qu'un compte-rendu objectif et l'expression subjective de nos impressions devraient pouvoir s'appuyer sur une analyse rigoureuse. Mais ce serait là une erreur de méthode, car l'analyse, comme toute mise à plat d'un événement, est toujours une mise en pièces et par conséquent un exposé qui ne peut échapper au risque de n'exhiber que des pièces et des morceaux dont manque l'élan vital.
Alors quoi ? Comment faire ? Peut-être que quelques notations appuyées sur quelques photographies, qui fonctionnent ici comme des photonotes, pourraient suggérer quelque chose de la vie de ce concert. Essayons !
Ci-dessous, trois images du duo. Chacun des deux interprètes en lien étroit avec la partition et, invisible mais cependant perceptible, le lien qui les unit. Une sorte de communion dans une tension partagée.
Cette image, je l'ai choisie car elle suggère ce qu'était l'environnement du concert, la couleur des murs, la géométrie de l'espace, la lumière, l'estrade, et dans cet environnement la posture de Philippe et de Maitane.
17h37.
Poursuivons avec quatre images de Philippe. Chacune, à sa façon, essaie de saisir une attitude caractéristique de Philippe. Tout de sobriété. Un minimum de mouvements, mais quelle précision ! Une précision, et c'est ce qui ma frappe, non point virtuose et technique, non, tout au contraire au service de l'expression.
Je dois dire que j'aime assez ces trois photos ci-dessous, car, dans le regard de Philippe, je perçois comme une sorte de défi. Une manière de regarder la partition droit dans les yeux.
Quant aux trois dernières images, elles sont consacrées à Maitane. La première, malgré ses défauts, ou peut-être à cause du bougé des doigts, me touche car j'y retrouve la vibration et le son du violoncelle. Les deux mains comme traces du mouvement.
Là encore, que dire, sinon que la concentration et le calme - apparent - du visage de Maitane me touchent beaucoup. J'y perçois encore cette précision dont je parlais plus haut.
Avant de mettre un point final à cet article, je dois mentionner deux impressions que j'ai éprouvées à l'occasion de ce concert : d'une part, j'ai été surpris, à la fin, d'avoir le sentiment qu'il était passé comme un instant. Tout à l'écoute des morceaux qui s'enchainaient j'avais complétement perdu le sens du temps au sens chronométrique du terme. Plus d'une heure après le début, le temps était passé comme un instant. D'autre part, mais cette observation est étroitement liée à la précédente, j'ai trouvé le choix du programme parfait, qu'il s'agisse de la durée de chaque pièce ou de l'organisation de l'ensemble. A la fois varié et d'une formidable unité. Sans doute parce que le duo fonctionne aux coups de cœur et que la sélection proposée était d'abord et avant tout destinée à nous les faire partager.
- Sonate en Sol M pour viole de gambe et clavier de J.-S. Bach
- Ma Mère l'Oye de Maurice Ravel
- Peer Gynt Suite n°1 d'E. Grieg
- Jota de San Fermin de P. de Sarasate
- Blue Rondo à la Turk de D. Brubeck
- Milonga y muerte del Angel d'A. Piazzolla
- Libertango d'A. Piazzolla
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