vendredi 30 août 2013

vendredi 30 août - à propos du dernier "accordéon et accordéonistes"...

J'ai déjà dit quelques mots hier sur le numéro de ce mois de la revue "Accordéon et accordéonistes". Il s'agissait de mes impressions premières en le feuilletant. Aujourd'hui, je l'ai lu attentivement et je suis en mesure de préciser quelque peu cette première approche.


 Ce numéro, comme la plupart des autres livraisons, est sous le signe du discours d'admiration. Pas de distance critique, pas d'analyses à proprement parler, mais plutôt des récits de vie et des textes qui essaient de nous communiquer le plaisir ou l'admiration - les deux sont étroitement liés - des rédacteurs. Et je dois dire que cet enthousiasme, comme un fil rouge d'article en article, m'a réjoui. De quoi susciter la bonne humeur.

Il y a par exemple les six pages consacrées à une discussion amicale et même fraternelle entre Marc Perrone et Jean Corti. Fragments croisés de biographies avec des anecdotes intéressantes et des souvenirs de rencontres émouvantes. Et beaucoup de rires, beaucoup de complicité. Bien sûr, il s'agit de descriptions, mais elles nous font mieux connaitre ces deux accordéonistes.

Discours d'admiration encore, l'entretien de F. Jallot avec Michèle Buirette. On apprend qu'elle aime Tardieu, Desnos, Queneau et Prévert. Forcément, elle a toute notre sympathie. Dans un autre registre, sous la même signature, un entretien avec Michel Herblin, qui est harmoniciste et qui dit des choses fort pertinentes sur son art. Il accompagne Christian Toucas et cela suffirait pour susciter notre sympathie, tant ce dernier est un vrai poète. Toujours dans le même registre, un portrait de Félix Belleau par F. Couvreux. Sous-titre : un électron libre de la boite à frissons. Tout est dit et bien dit. Felix Belleau, c'est un mouvement brownien incessant. Plus d'idées et de projets que lui, inutile d'essayer... Un phénomène que l'on peut rencontrer dans les bistrots de la capitale "où il se produit régulièrement pour 3 francs 6 sous". En particulier, le dimanche vers 16 heures, au bar japonais Kunitoraya, dans le premier arrondissement de Paris.

Plus loin, page 26, un portrait de Thomas Chedal Bornu. Je savais qu'il faisait partie du projet SpiriTango, dont j'ai rendu compte il y a peu ; j'apprends qu'il a été l'élève de Bruno Maurice à Bordeaux et, forcément, ça suscite ma sympathie.

Dans le cahier Pédagogie, Frédéric Deschamps a commencé l'analyse d'un projet fort intéressant, conçu et réalisé par Christel Sautaux dans le cadre d'un thèse de master effectuée à la Haute Ecole de MUsique de Lausanne. Plusieurs parties y seront consacrées. Le titre : "Pater Noster" - six œuvres, trois créations, un choral. On se souvient que le numéro précédent avait consisté comme préambule en la présentation du "Pater Noster" de Gorka Hermosa. Un bel ensemble qui, pour le coup, ne craint pas l'analyse, ni la théorisation. Ce qui me réjouit.

Pour ce qui est de l'admiration, inutile d'insister sur l'article de Jean-Pierre Marie consacré à André Verchuren. Douze pages : texte clair et bien documenté, iconographie abondante et pertinente. Une bonne présentation de cet accordéoniste. Je suis un peu perplexe devant les chiffres qui illustrent cet article. André Verchuren a enregistré le plus de disques : 959 albums, originaux et rééditions. Il en a vendu au moins 80 millions ! Un phénomène, un monument ! Evidemment, les illustrations et autres photos sont plus que savoureuses. Tout un style.

Pour ce qui est du style, on est servi enfin, page 81, avec Gérard Blanchard... entre Georges Brassens et Alain Bashung. François Guibert dit de lui qu'il est "une sorte de bluesman poète rock'n'roll de l'accordéon à la française"... Je trouve la formule bien choisie.

Pour terminer, trois informations :

- Les 5 et 6 octobre, "1er salon de l'accordéon" à la Bellevilloise (Paris)
- Du 12 au 15 septembre, "Les nuits de nacre" à Tulle. Le thème : Invitations plurielles. L'artiste fil rouge : Hiroko Ito.
- Avec ce numéro 133, pour les abonnés, un dvd édité par Sud-Claviers à la gloire des accordéons Roland, en particulier le FR-8x. 72 minutes dont je n'ai visionné qu'une petite partie. J'y reviendrai.

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