mercredi 19 septembre 2012

jeudi 20 septembre - nuits de nacre (1) : les deux fils rouges. 11 - régis gizavo, le fil rouge officiel

Jeudi, concert d'inauguration des Nuits de nacre. Après les discours d'usage, Régis Gizavo, l'accordéoniste venu de Madagascar rencontre le trio Karpatt et ses rythmes venus de l'Afrique noire, du Maghreb ou de l'Europe de l'Est. On est au Magic Mirrors. Il est 19h08. Il s'agit de peaufiner les réglages. On le voit, Régis Gizavo est déjà ailleurs. Dans son monde.


Il est 18h40 en ce samedi 15 septembre. On est devant l'entrée du Magic Mirrors. La presse locale a convié le trio Gizavo, Barboza, Berthoumieux à une interview. Les gens passent, s'arrêtent, écoutent, continuent leur chemin, ainsi de suite... Le trio est disposé comme plus tard sur la scène du théâtre. Avec Barboza au centre, comme un patriarche bienveillant.


Le trio, justement, le voilà sur scène. Il est 21h16, ce même samedi. Plus que de la virtuosité, trois styles spécifiques qui, à force d'écoute réciproque, finissent par composer un tout original. A un moment, et ça les amuse beaucoup, les trois artistes se demandent comment se désigner, alors Barboza suggère : le malgache, l'indien et le gringo.


Une attitude caractéristique de Régis Gizavo. Il est 22h39. Tourné vers ses collègues. Attentif, tendu... Avec toujours une certaine note d'humour...


On est dimanche. Au Magic Mirrors. La boucle se boucle. C'est l'ultime concert. Il est 16h24. Le trio R. Gizavo, chant et accordéon, David Mirandon, batterie, percussions, Patrick Goraguer, piano, se met en place. J'aime bien assister à ce moment de réglages fins, de tâtonnements, d'ajustements entre les musiciens. C'est une manière d'entrer dans un concert par les gestes en train de s'accorder.


Il est 16h28. Est-ce le sentiment que le festival va se terminer, est-ce une impression bien fondée ? J'ai l'impression en effet que, tant au chant qu'à l'accordéon, Régis Gizavo joue avec de plus en plus de profondeur et d'intensité. Son accordéon me traverse de part en part ; sa voix, dont l'amplitude est surprenante, produit un chant venu de très très loin, non pas géographiquement, mais humainement. C'est troublant !

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