mercredi 5 septembre 2012

mercredi 5 septembre - ... à propos du carnet d'une urbotaniste

J'ai dit dans mon post du jeudi 30 août tout le plaisir que j'avais pris à la lecture du Carnet d'une urbotaniste. Eh bien, ce plaisir est prolongé et augmenté par le commentaire que je viens de recevoir de Lullie, l'auteure du dit carnet. D'autant plus que les lignes ci-dessous ouvrent sur d'autres messages et d'autres sources d'informations. Je les cite :

Enfin, l'urbotanique au bistrot du coin !
La scientifique qui carbure sous les bouclettes ne peut que se réjouir de cette belle mise en plis... Merci. :)

Le livre fait suite à une exposition à découvrir sur le site qui lui est consacrée :
http://lavillebotanique.free.fr

Et l'actualité la plus brûlante de l'urbotanique est à suivre sur mon carnet de bord virtuel, en véritable peau de fesse-de-bouc, ici :https://www.facebook.com/page.lullie.urbotaniste

Avec toutes mes urbanités,
Lullie l'urbotaniste
 
En fait, j'ai tout de suite été séduit par cet ouvrage parce que ses références à l'OuLiPo et à la Pataphysique sont aussi des références que je revendique dans ma vision du monde. Un a priori favorable donc et, après lecture attentive, un a posteriori qui ne l'est pas moins. Ce que j'ai apprécié le plus, ce ne sont pas les connaissances à strictement parler, même si leur intérêt est indéniable, c'est surtout la méthode. Humour et rigueur. Certes, mes connaissances sur la nature urbaine, sa vie, son oeuvre, se sont améliorées, qualitativement et quantitativement, mais l'essentiel est pour moi dans l'approche méthodologique de notre environnement. Une approche que je qualifierais volontiers de phénoménologique en ce sens qu'elle consiste à regarder le monde comme si on le découvrait avec un regard neuf. Disons, pour parler simplement, que la méthode mise en oeuvre dans le carnet me donne les moyens intellectuels de voir mon monde autrement. Et ça, pour le dire encore plus simplement, c'est génial.
 
Du coup, illico, j'ai essayé de voir ce que jusqu'ici je n'avais pas vu autour de moi, ce monde qui constitue mon quotidien et dont la présence m'est trop familière pour attirer mon attention. C'est ainsi que j'ai noté, à côté du chauffage de terrasse de bistrots, des plantes assez étranges sur ces mêmes terrasses : des brumisateurs. Tout se passe comme si une même plante prenait une forme d'été - brumisateur - et une forme d'hiver - chauffage. Bel exemple d'adaptation aux variations de température. Mais, finalement, plante ou araignée ? J'ai un doute.   
 

Ci-dessous, une longue tige avec une tête munie d'un seul oeil. Je l'appelle "cyclope". Je lui dois un P.V. pour franchissement à l'orange d'un carrefour orné de feux tricolores. Une plante dont le bilan énergétique doit être, je suppose, largement positif !


Ci-dessous, un être qui m'a intrigué. Animal ou plante ? Dans la partie supérieure, une forme ovale, qui semble abandonnée. Au-dessous, une forme identique qui rappelle un essaim de guêpes... Asiatiques ?  En tout cas, la nuit venue, l'agitation de cette ruche (!) est telle qu'elle suffit à produire assez de lumière (sic)pour éclairer un carrefour. De l'électricité animale !


Cette photographie a été prise à Toulouse, avenue Joseph Le Brix. On distingue dans l'arête du trottoir l'entrée d'un terrier plus ou moins cachée. On distingue aussi la trace laissée par l'animal qui a traversé la rue pour s'y engouffrer. Animal muni d'un dard redoutable, capable de scier le bitume.


Etrange cohabitation de ces plantes verticales et de cette plante circulaire dans le trottoir, qui n'est qu'une forme assez répandue de nénuphar. Des nymphéas des villes, d'où leur couleur noire.


Le plus souvent, ces nénuphars sont isolés les uns des autres et leur variété est considérable. Mais de plus en plus souvent ils se regroupent en colonies. Bientôt, les rues ne seront qu'un long tapis de nymphéas urbaines.


Ci-dessous, un colombier. Les gens viennent, à toute heure du jour ou de la nuit, y déposer leurs pigeons voyageurs. Pigeons qui, effet de l'évolution, sont devenus plats et rectangulaires. En tout cas affutés comme des athlètes et bien profilés pour fendre l'air. Une ou deux fois par jour, un Zurbain appelé préposé, ouvre les boulins du colombier et les pigeons s'envolent vers leurs destinations.


Cette photographie m'a intrigué. A bien observer, on note au premier plan des formes rondes et blanchâtres. Ce sont les mêmes que celles que les vagues laissent sur le sable quand elles se retirent vers le large. Ici, il s'agit d'une sorte d'écume de bitume. Et les formes grises, alignées contre un mur, ce sont... Mais oui !... des méduses urbaines. Méduse des mers ! Méduses des villes !

 
Bon ! Je m'en tiens à ces quelques observations pour aujourd'hui. Ce n'est qu'un début...

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