mardi 28 août 2012

mardi 28 août - les troublamours à hasparren

Samedi, midi. Je fais le tour du lac d'Hossegor. Je reviens d'Angresse où je suis allé acheter des fruits et des légumes. J'écoute d'une oreille distraite les informations locales sur Radio Bleu Pays Basque. Il est question d'arts de la rue à Hasparren, une ville située à une vingtaine de kilomètres de Bayonne, au coeur du Pays Basque. Tout à coup :"A 18 heures, musique avec les Troublamours". Les Troublamours ? Le calcul est vite fait : grosso modo, ça fait 45 à 50 kilomètres, soit environ une heure, de la villa à la fête.

Dès mon retour, j'annonce la nouvelle à Françoise. Qui, pas plus que moi, n'hésite. "On y va !" ; "Forcément !". Un doute cependant : ils jouent samedi ou dimanche. Renseignements pris auprès de l'office de tourisme, c'est bien dimanche. En fait, deux prestations sont programmées : à 16 et à 18 heures.

On a en effet un coup de coeur qui dure pour ce quintet plus que talentueux. Pourquoi nous précipitons-nous pour les écouter dès que possible ? Parce que leur musique, leur style, leur répertoire et leur énergie nous font grand plaisir. A les entendre, on est heureux. Mais pourquoi ? Si je réfléchis à la question, je vois trois raisons à notre goût pour ce quintet :

1.- leur son. La combinaison voix / tamburello (B. Bernès), bassotuba, euphonium (E. Chafer), voix / fisarmonica (E. Ferrari), voix / saxo soprano, gralla (S. Ferrari), saxo alto, clarinette (Ch. Paris), cette combinaison sonne à nos oreilles avec une puissance, une acidité et un velouté qui nous réjouit. C'est une évidence !
2.- l'authenticité de leur inspiration. Celle-ci est certes enracinée dans l'Italie centrale et du sud, on y reconnait maintes tarentelles, mais cette tradition, dont ils se réclament et se nourrissent, ils ne la recopient pas à l'infini. Ils la nourrissent à leur tour et c'est du coup une musique qui vient de loin et qui est très actuelle. Ouverte à plein d'influences, sans perdre son identité.
3.- cette troisième raison ne m'était jamais apparue avec une telle force et une telle évidence. C'est leur disposition spatiale. Les cinq musiciens, littéralement, se serrent les coudes. Ils forment une sorte d'être multiple et leur son en prend d'autant plus de force. Ils se tiennent sur un mouchoir de poche, au point qu'on a parfois l'impression que leurs instruments s'imbriquent les uns dans les autres.

J'ajoute, mais cela est autre chose que le plaisir esthétique : ils sont plus que sympathiques. Chaleureux et toujours disponibles, même quand ils sortent d'un véritable marathon routier entre France et Italie et qu'ils surmontent la fatigue parce qu'ils sont assez habiles et expérimentés pour savoir se mettre en pilotage automatique. En tout cas, leurs deux prestations, d'abord de 16h15 à 17h, puis de 18h20 à 19h30, furent un vrai bonheur.

J'ai ai gardé huit photographies.

- celle-ci montre comment ils se sont installés sur une toile, à même le sol. Acoustique pur. Pas de scène. Au milieu des gens assis sur des chaises, des bancs ou à même l'herbe. Tout de suite la magie opère. L'esprit des tarentelles est là !



Cette deuxième image pour présenter encore le quintet et en montrer la disposition : frontale, sur un espace réduit. Et sur un fond naturel de bambous à travers lesquels joue la lumière de l'après-midi.


J'aime bien cette photographie : je trouve en effet qu'Emmanuel Ferrari est à la  fois très présent, très attentif et, pour ainsi dire, ailleurs, dans son monde. Il me semble qu'on le sent à travers cette image.

Ici, on en est à la seconde prestation. Le soleil est celui du soir naissant. Il y a comme une poussière dans l'air. La musique du quintet me semble avoir des accents d'Europe centrale.


Cette photographie, je la retiens parce que l'aime bien pour sa composition et son jeu de couleurs. Le rouge et l'or ; la fluidité de l'accordéon et la solidité massive du tuba. Complémentarité.


Cette photographie situe la seconde prestation : au pied d'une grande maison traditionnelle basque. Les gens mangent, boivent, bougent, mais sont comme aimantés par les sons qui les traversent.


Autre image de l'imbrication des instruments entre eux. C'est cette disposition qui me fait penser qu'on a affaire à un instrument complexe et articulé plutôt qu'à cinq instruments différenciés.

Quant à cette photographie, je l'avoue, je l'aime beaucoup pour ses couleurs pures et pour sa géomètrie. En plus on y retrouve l'attitude principale d'Emmanuel Ferrari : présent et introverti ou, si l'on veut, dans son monde.


On peut retrouver, par Google, des vidéos des Troublamours, mais pour l'instant je m'en tiens à trois liens : vers leur site officiel, vers leur myspace et vers Deezer. Bonne écoute !

http://troublamours.free.fr/

http://www.myspace.com/troublamours

http://www.deezer.com/fr/music/les-troublamours







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