mercredi 15 août - dax feria : gilles cuzacq à la potinière
En consultant le programme de la feria, on avait vu et noté que Gilles Cuzacq et sa formation, "Les marchands de bonheur", animaient le bal à la Potinière, mardi à partir de 16 heures, puis en soirée. On avait aussi reçu un message de Gilles lui-même nous alertant sur sa présence à Dax. On avait plaisir à l'idée de le rencontrer et de l'écouter. On est donc parti de la maison, Françoise et moi, un peu avant 16 heures, le temps d'entendre Gilles et ses collègues avant de rejoindre les arènes pour la quatrième corrida des fêtes.
Les morceaux s'enchainaient pour le plus grand plaisir des danseurs. Pour preuve, leurs applaudissements, à la fin de chaque titre. On a échangé un petit signe de reconnaissance. C'était sympathique, même si nous aurions aimé pouvoir échanger quelques mots.
J'ai choisi de garder de cette rencontre quatre images, parce qu'elles m'intéressent ou me touchent à des titres différents. Celle-ci d'abord. On s'est approché du podium. On a reconnu Gilles. Déjà, de plus loin, on avait reconnu son accordéon. Cette image est caractéristique de son attitude. Calme, concentré, très professionnel, comme en témoigne le matériel autour de lui. A la fois détendu et dans son monde. La toile verte et bleue qui couvre le podium donne une couleur et une tonalité particulières à la scène.
Par contraste avec cette scène verte et blanche, la piste de danse et les danseurs en rouge et blanc. Exclusivement. Rituel oblige. Je suis frappé par l'impression de satisfaction que donnent tous ces couples qui sont dans leur monde, ailleurs, comme sur un île. C'est sûr, la Potinière est quelque part, mais où ? Dans un espace qui relève plus du rêve que de la réalité. Un espace familier à ces gens en tout cas.
J'aime bien cette photographie, malgré son manque de qualité technique, parce qu'elle rend bien compte du regard de Gilles vers ses collègues. Bienveillant, attentif, l'oeil rieur. Pas de sourire excessif et forcé ; juste un signe de connivence. On est là pour faire passer un bon moment à tous ces gens venus retrouver, non pas leur jeunesse, mais quelque chose qui s'apparente à l'éternité ou au monde des contes : "il était une fois, à la Potinière, un après-midi d'août..."
Et puis, il y a cette image, qui a quelque chose de surréaliste, qui me fait penser à Fellini ou a Vittorio de Sica : des jeunes gens poussant des fauteuils roulants investissent le parquet et font danser d'autres jeunes incapables de se déplacer par eux-mêmes. Ils se mélangent aux couples de danseurs et je trouve cette scène émouvante. Un certain sourire...
En m'éloignant de la Potinière, après un salut amical à Gilles, je pense au nom de sa formation : "Les marchands de bonheur". Je me dis, à la réflexion, que c'est assez gonflé de choisir un tel nom, une telle ambition et un tel programme. Et je me dis en même temps que ce moment que nous venons de passer ici le justifie bien. C'est tout de même une belle réussite.
Il est cinq heures. On s'éloigne. Avant de rejoindre Nadja et Sébastien à la porte des arènes, on réserve une table pour la tribu, pour le dernier soir, où l'on dîne entre la fin de la dernière corrida et le feu d'artifice de clôture de la feria. 17h30, précisément, on retrouve "les petits". On entre... Ici aussi, un autre monde :"il était une fois une corrida, à Dax, à six heures du soir..."
Les morceaux s'enchainaient pour le plus grand plaisir des danseurs. Pour preuve, leurs applaudissements, à la fin de chaque titre. On a échangé un petit signe de reconnaissance. C'était sympathique, même si nous aurions aimé pouvoir échanger quelques mots.
J'ai choisi de garder de cette rencontre quatre images, parce qu'elles m'intéressent ou me touchent à des titres différents. Celle-ci d'abord. On s'est approché du podium. On a reconnu Gilles. Déjà, de plus loin, on avait reconnu son accordéon. Cette image est caractéristique de son attitude. Calme, concentré, très professionnel, comme en témoigne le matériel autour de lui. A la fois détendu et dans son monde. La toile verte et bleue qui couvre le podium donne une couleur et une tonalité particulières à la scène.
Par contraste avec cette scène verte et blanche, la piste de danse et les danseurs en rouge et blanc. Exclusivement. Rituel oblige. Je suis frappé par l'impression de satisfaction que donnent tous ces couples qui sont dans leur monde, ailleurs, comme sur un île. C'est sûr, la Potinière est quelque part, mais où ? Dans un espace qui relève plus du rêve que de la réalité. Un espace familier à ces gens en tout cas.
J'aime bien cette photographie, malgré son manque de qualité technique, parce qu'elle rend bien compte du regard de Gilles vers ses collègues. Bienveillant, attentif, l'oeil rieur. Pas de sourire excessif et forcé ; juste un signe de connivence. On est là pour faire passer un bon moment à tous ces gens venus retrouver, non pas leur jeunesse, mais quelque chose qui s'apparente à l'éternité ou au monde des contes : "il était une fois, à la Potinière, un après-midi d'août..."
Et puis, il y a cette image, qui a quelque chose de surréaliste, qui me fait penser à Fellini ou a Vittorio de Sica : des jeunes gens poussant des fauteuils roulants investissent le parquet et font danser d'autres jeunes incapables de se déplacer par eux-mêmes. Ils se mélangent aux couples de danseurs et je trouve cette scène émouvante. Un certain sourire...
En m'éloignant de la Potinière, après un salut amical à Gilles, je pense au nom de sa formation : "Les marchands de bonheur". Je me dis, à la réflexion, que c'est assez gonflé de choisir un tel nom, une telle ambition et un tel programme. Et je me dis en même temps que ce moment que nous venons de passer ici le justifie bien. C'est tout de même une belle réussite.
Il est cinq heures. On s'éloigne. Avant de rejoindre Nadja et Sébastien à la porte des arènes, on réserve une table pour la tribu, pour le dernier soir, où l'on dîne entre la fin de la dernière corrida et le feu d'artifice de clôture de la feria. 17h30, précisément, on retrouve "les petits". On entre... Ici aussi, un autre monde :"il était une fois une corrida, à Dax, à six heures du soir..."
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