dimanche 1er janvier - où il est question de bonnes résolutions et de bon augure...

Je m'étais promis de marquer le passage de l'an 2011 à l'an neuf par quelques résolutions symboliques mais fermes :
- d'abord de ne pas écouter un mot des voeux du Président de la République. Notez que les majuscules disent pourtant assez ma déférence à l'égard du premier personnage de l'Etat.
- ensuite, de ne pas écouter le moindre commentaire au sujet de ces voeux, ni d'en lire la moindre glose ou explication.
- subsidiairement, de n'écouter ni lire non plus le moindre commentaire de commentaire, et encore moins la moindre explicitation d'explication.

Eh bien ! J'ai respecté ces trois résolutions à la lettre et mon sentiment de satisfaction est grand.

En lieu et place des voeux du Président de la République (notez les majuscules), j'ai zappé entre une redifusion d'un match de rugby et des rediffusions de concerts sur France O. Par contre, je ne me suis pas attardé sur les Best of débiles et autres bêtisiers indigents. A un moment cependant, je n'ai pu échapper à l'image du Président (toujours la majuscule). Au fil des ans, j'ai l'impression que l'espace entre ses deux yeux diminue et je me dis que s'il est réélu il finira en Président Cyclope. A moins que la chirurgie esthétique...

En lieu et place des commentaires, des commentaires de commentaires et des commentaires de commentaires de commentaires, ayant coupé le son j'ai vu un théâtre de marionnettes, un défilé de marottes. Tous ces gens qui doivent leur gagne-pain au Président (toujours la majuscule), c'est émouvant. Ce spectacle si prévisible aurait pu être sinistre ; en version cinéma muet, il n'était que grotesque. Mais je m'étais donné aussi une autre résolution, à savoir consacrer quelques minutes chaque jour à zapper pour provoquer le hasard de rencontres avec des accordéons ou des bandonéons. A chaque jour son lot d'anches libres. Chaque jour, des anches passent. Il faut savoir croiser leurs chemins. Et bien ! Justement, autour de minuit, Arte diffusait live une sorte de documentaire sur le tango à Buenos Aires. Il y était beaucoup question de Piazzolla. On pouvait écouter un orchestre de vieux messieurs : piano, violon, etc... et un jeune bandonéoniste. Ensuite, Rodolfo Medeiros, introverti et inspiré. 2012 démarrait sous les meilleurs auspices.

Jeudi, vendredi et samedi, les "petits" ont eu un temps pluvieux, un chapelet de grains océaniques, un fond de l'air humide et plutôt froid. Mais ils savent gérer ces conditions. suivant leur expression, ils "comatent". Un coma très contrôlé, nourri de télé, d'internet, de Nintendo et de Wii... de lectures et de dessins... de jeux de société. L'année 2011 s'est achevée, à minuit, sur la jetée de Capbreton, sous les bourrasques de vent et d'embruns salés.

Mais, ce matin, changement de décor. Il faisait si doux qu'ils ont pris le petit déjeuner sur la terrasse avant d'aller faire, en jogging, le tour du lac. Petit déj' sur la terrasse le 1er janvier suivi d'un tour du lac... C'est de bon augure. En tout cas, je prends ça comme un heureux présage.

Et puis ils ont quitté Hossegor, direction Toulouse via Pau. Hossegor où, étant donnée la fréquentation faible en ce début janvier, les commerçants hésitent à fermer boutique ou à ouvrir en proposant des soldes exceptionnels. De même, sur la place des Landais, aujourd'hui "Mar y Sol" est fermé, "Villa Loca", en face, est ouvert. Demain, ce sera peut-être l'inverse.