dimanche 25 décembre 2011

samedi 24 décembre - andrea parkins : faulty

Il y a longtemps que je voulais écouter un disque d'Andrea Parkins. En fait, depuis que j'avais lu quelques lignes présentant son oeuvre dans un numéro de référence consacré en partie à l'accordéon et au jazz dans de "Jazzman" (n° 112, avril 2005). Dans le dossier explorant les rapports du jazz et de l'accordéon, on pouvait lire le paragraphe suivant :" En dépit d'un réel renouveau, le monde de l'accordéon reste un maquis. Certes maillé sur le net par tout un réseau de clubs et d'associations, mais pour qui le mot jazz fait souvent contresens. Ou non-sens. Dans ce quart-monde musical "Jazzman" a débusqué cinquante accordéonistes recommandables aux amateurs de jazz (autant de disques,hélas, pas toujours disponibles)".  

Forcément j'avais lu cette introduction à l'accordéon de jazz comme une sorte de défi, celui d'essayer de me procurer et d'écouter le plus grand nombre possible de ces accordéonistes quelque peu marginaux. A l'heure actuelle, j'ai réalisé en partie mon projet, puisque je peux écouter un ou plusieurs disques de trente-cinq d'entre eux et que, d'autre part, je crois pouvoir dire que j'en ai recensé un certain nombre qui viennent compléter la liste initiale.

Parmi ces accordéonistes, un nom avait retenu mon attention : Andrea Parkins. "Familère de la scène new-yorkaise down-town, elle soumet piano et accordéon à un échantillonage inspiré de la musique concrète et des sonorités chaleureuses de la synthèse analogique".  Mais, je ne saurais dire pourquoi, je n'avais jamais poussé mon intérêt jusqu'à faire une commande. Ce fut chose faite le 3 décembre par Amazon. Deux ou trois exemplaires étaient disponibles en Allemagne. Livraison prévue le 9 du même mois. Le 9, rien. Quelques jours passent. Le 16, rien. Amazon me propose de m'envoyer un autre exemplaire. Mais l'expédition n'aura lieu qu'après le 31 décembre. J'attendrai... Reste un vague espoir que le colis soit retrouvé. Et, en effet, le 24 au matin, il est là dans ma boite à lettres. Il faut croire au Père Noël. Il existe. Peut-être pas sous une apparence physique, mais comme une force de réalisation pour ceux qui ont foi en lui et qui sont restés un peu enfants. C'est mon cas.



Bon ! Allons à l'essentiel ! "Faulty (Broken Orbit)", 2008, 59:50, ce sont six pièces, intitulées, si j'ose dire : i, ii, iii, iv, v, vi. La plus longue, la dernière, dure 17:49 ; la plus courte, la deuxième, 3:34. Toutes ces pièces ont été composées par A. Parkins elle-même. On peut lire cette précision : "Andrea Parkins amplified objects/surfaces, electric accordion, effects, live processing. Samples performed by Laurent Bruttin (clarinets) and Dragos Tara (contrabass). All instruments processed by Andrea Parkins".  


Nous sommes le 25, il est 21:15, j'ai essayé à trois reprises d'écouter ce disque. C'est déjà une preuve de mon obstination. Je dois dire en effet que je n'ai pris aucun plaisir à cette écoute et même que je n'ai pas bien compris ce qu'il est convenu d'appeler son concept. Disons, le projet, l'idée, l'intention d'Andrea Parkins. D'une certaine façon j'ai admiré comment, avec un instrument fabriqué pour produire des sons, elle arrivait à en extraire des bruits. A un moment, j'ai imaginé qu'elle avait enregistré l'un des morceaux en s'installant avec sn accordéon au milieu d'un carrefour plutôt fréquenté et donc bruyant, autour duquel des jeux d'arcades assureraient la fonction mélodique. 

Bon ! Je pourrais continuer dans le même registre en multipliant métaphores, images et évocations subjectives. A quoi bon ? On l'aura compris, cette écoute a été une épreuve, au sens propre du terme. Une façon, pour moi, d'éprouver mon goût et ma culture musicale. Mais, pas question d'en rester là. J'ai vu sur Amazon d'autres titres... Je ne désepère pas d'apprendre.  

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