mardi 20 décembre - le plaisir d'écouter frédéric schlick
Il y a quelques jours, dans deux posts datés du 19 et du 29 novembre, je m'interrogeais sur les critères spontanés que je mobilise lorsque j'évalue à l'aune du plaisir que j'éprouve la qualité de l'écoute de tel ou tel enregistrement ou de tel ou tel concert live. Je sais que je reprendrai d'autres fois ce questionnement tant il me préoccupe. Il ne s'agit pas en effet de construire des critères rationnels ou techniques ou même culturels, comme le ferait un critique musical, mais d'essayer d'expliciter d'abord pour moi-même comment je fonctionne spontanément, avant tout travail réflexif.
Mon analyse, à ce jour, m'a permis de mettre en évidence quatre critères :
- la composition ou les arrangements comme résultat du travail de mise en oeuvre du compositeur et des interprètes,
- la technique comme maitrise gestuelle, mais pas seulement,
- l'expressivité comme élément déterminant de la signification ou du sens que l'on attribue à une oeuvre ; on pourrait aussi parler des évocations qu'une oeuvre suscite en nous,
- la créativité sous sa double dimension de nombre ou de quantité et d'originalité ou de qualité.
Or, il se trouve que ces jours-ci j'écoute tout particulièrement Frédéric Schlick. Et j'y trouve beaucoup plaisir. C'est donc l'occasion de mettre en oeuvre ma "grille" d'évaluation pour essayer de m'expliciter ce plaisir.
- les compositions de Frédérick Schlick sont souvent assez semblables, comme celles d'Art Van Damme, mais justement j'observe que c'est cette forte ressemblance qui "signe" son style. Il y a aujourd'hui tout un courant, qui comporte de réels talents, pour explorer la voie de l'éclectisme. On est aux antipodes de l'oeuvre de Frédéric Schlick qui, tout au contraire, me parait avoir essentiellement approfondi une voie, celle qu'avait ouvete Art Van Damme. Comme si l'ensemble de ses créations était constitué de variations sur "un certain feeling". Variations que l'on retrouve dans ses différentes formations à géomètrie variable.
- la technique est discrète. Pas d'effets de manche, pas de moments de virtuosité destinés à se faire briller. Tout au contraire, un art de la demi-teinte, un relâchement qu'on trouvait déjà chez Jo Basile. Une manière de laisser croire que tout ça, c'est facile.
- quant aux évocations, un des disques de Frédéric Schlick me parait les résumer toutes : "On The Road". Ecouter ses albums, c'est pour moi comme parcourir les Etats-Unis du nord au sud dans une grosse américaine, hénaurme, pleine de cuirs et de chromes, décapotable, forcément décapotable.
- la créativité, qui rejoint ici la composition, pourrait paraitre absente, tant, comme je l'ai dit plus haut, les morceaux semblent issus d'un même moule, non comme des clones, mais comme des variations sur une inspiration. Mais c'est justement cette qualité, le contraire d'un mélange hétéroclite ou d'un patchwork, qui fait le charme de l'oeuvre de Frédéric Schlick. Il finit par nous faire entrer dans son monde et on s'y sent à l'aise. Il suscite la sympathie. Avec lui, quel que soit le disque, on est sûr de prendre un bon moment.
Mon analyse, à ce jour, m'a permis de mettre en évidence quatre critères :
- la composition ou les arrangements comme résultat du travail de mise en oeuvre du compositeur et des interprètes,
- la technique comme maitrise gestuelle, mais pas seulement,
- l'expressivité comme élément déterminant de la signification ou du sens que l'on attribue à une oeuvre ; on pourrait aussi parler des évocations qu'une oeuvre suscite en nous,
- la créativité sous sa double dimension de nombre ou de quantité et d'originalité ou de qualité.
Or, il se trouve que ces jours-ci j'écoute tout particulièrement Frédéric Schlick. Et j'y trouve beaucoup plaisir. C'est donc l'occasion de mettre en oeuvre ma "grille" d'évaluation pour essayer de m'expliciter ce plaisir.
- les compositions de Frédérick Schlick sont souvent assez semblables, comme celles d'Art Van Damme, mais justement j'observe que c'est cette forte ressemblance qui "signe" son style. Il y a aujourd'hui tout un courant, qui comporte de réels talents, pour explorer la voie de l'éclectisme. On est aux antipodes de l'oeuvre de Frédéric Schlick qui, tout au contraire, me parait avoir essentiellement approfondi une voie, celle qu'avait ouvete Art Van Damme. Comme si l'ensemble de ses créations était constitué de variations sur "un certain feeling". Variations que l'on retrouve dans ses différentes formations à géomètrie variable.
- la technique est discrète. Pas d'effets de manche, pas de moments de virtuosité destinés à se faire briller. Tout au contraire, un art de la demi-teinte, un relâchement qu'on trouvait déjà chez Jo Basile. Une manière de laisser croire que tout ça, c'est facile.
- quant aux évocations, un des disques de Frédéric Schlick me parait les résumer toutes : "On The Road". Ecouter ses albums, c'est pour moi comme parcourir les Etats-Unis du nord au sud dans une grosse américaine, hénaurme, pleine de cuirs et de chromes, décapotable, forcément décapotable.
- la créativité, qui rejoint ici la composition, pourrait paraitre absente, tant, comme je l'ai dit plus haut, les morceaux semblent issus d'un même moule, non comme des clones, mais comme des variations sur une inspiration. Mais c'est justement cette qualité, le contraire d'un mélange hétéroclite ou d'un patchwork, qui fait le charme de l'oeuvre de Frédéric Schlick. Il finit par nous faire entrer dans son monde et on s'y sent à l'aise. Il suscite la sympathie. Avec lui, quel que soit le disque, on est sûr de prendre un bon moment.
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