dimanche 2 octobre 2011

samedi 1er octobre - mélanie brégant

Quand nous avons découvert le programme des "nuits de nacre", nous avons noté, parmi nos priorités, le concert de Mélanie Brégant et Florent Charpentier au Magic Mirrors, à 15 heures, le dernier dimanche. Nous avions écouté ce duo pour la première et unique fois à l'Espace Croix-Baragnon à Toulouse et depuis nous n'avions pas eu d'autre occasion dans la région, ni l'opportunité de retrouver leurs interprétations sur un cd.

A la fin du concert, auquel nous avons assisté en compagnie de Caroline Philippe, ce qui fut un vrai plaisir, d'autant plus qu'il était inattendu, nous avons donc rencontré Mélanie Brégant ; nous lui avons dit notre plaisir d'avoir pu écouter une nouvelle fois son duo "Jeux d'Anches", plaisir redoublé par le fait qu'un album du dit duo était mis en vente à l'issue du concert pour la première fois. Par la même occasion, je lui ai raconté comment des semaines durant j'avais essayé de mettre la main sur un autre disque, où elle jouait en solo, dont j'avais entendu parler, mais qui finalement m'avait semblé réservé aux professionnels de la musique. Information qu'elle m'a effectivement confirmée. Mais j'avais bien fait de lui faire part de ma recherche infructueuse, car spontanément, et j'en ai été vraiment touché, elle m'en a offert un exemplaire.   


C'est ainsi que depuis notre retour de Tulle, nous avons écouté plusieurs fois, et souvent en alternance "Inspiration / Duo Jeux d'Anches / Florent Charpentier - Mélanie Brégant", Quantum 7061, distribution Codaex, enregistré en avril 2011 à l'ENM de Villeurbanne, et "Mélanie Brégant / Accordéon / Jeux d'Anches", Collection Jeunes Solistes. Hors commerce.  

Le premier album est composé de danses roumaines : "Six danses roumaines " de Bartok et quatre "Préludes de danse" de Lutoslawski, en ouverture, qui encadrent, avec "Le grand Tango" et "Escualo" de Piazzolla, en conclusion, des chansons espagnoles ou d'inspiration hispanique, d'une part, et des chants juifs ou d'inspiration hébraïque, d'autre part. Quant aux chansons hispaniques, ce sont "Sept chansons populaires espagnoles" de De Falla et "Trois images espagnoles" de Kusyakov ; en ce qui concerne le tableau juif ou hébraïque, ce sont "Trois chants juifs" de Bloch et "Bethleem Doloris" d'Urbano. Cette description succincte suffit à faire comprendre, avec cet emboitement de tableaux, que cet album a été pensé comme un système. Chaque pièce est autonome et en même temps relié à toutes les autres. Un travail d'horloger en quelque sorte. C'est ainsi que le programme d'ensemble joue sur des contrastes entre les tableaux - contrastes externes - et sur des contrastes à l'intérieur des tableaux - contrastes internes. Un album complexe donc. Programme qui joue aussi sur une alternance de compositions spécifiques pour accordéon et de transpositions.

Quant à l'album solo de Mélanie Brégant, je note sur la couverture verso que les quatorze titres sont repérés et distingués par un code de couleurs, qui situe les morceaux dans l'une des trois catégories suivantes : "Transcriptions", "Musique russe pour Bayan" et "Musique contemporaine". Par exemple, Scarlatti, Mendelssohn, Liszt, Bach, pour les transcriptions ; Semionov, Zeiger, pour la musique russe pour Bayan ; Cavanna, Gubaidulina, Lindberg, pour la musique contemporaine. Notons ici que le dernier titre, une oeuvre de Lindberg, a pour titre "Jeux d'Anches". On imagine qu'il doit avoir un statut particulier pour Mélanie Brégant, l'expression "Jeux d'Anches" apparaissant pour identifier son duo avec Florent Charpentier et sur son album solo.  Le souci informatif, voire pédagogique, est manifeste. et justement, en l'occurrence, c'est ce souci qui m'a le plus intéressé dans les deux albums en questions.

Je m'explique. J'ai bien conscience en écoutant Mélanie Brégant, même si je perçois quelque peu la maitrise et la complexité de son jeu, que je manque trop de culture musicale pour l'apprécier pleinement. C'est une question de formation déficiente, voire absente. Or, justement, le souci didactique et pédagogique dont elle fait preuve et dans la composition de ses programmes ou de ses albums et dans la précision des livrests d'accompagnement, ce souci m'aide beaucoup à apprendre. J'arrive de mieux en mieux à reconnaitre à l'écoute ses intentions ou ses explications. C'est évidemment un grand plaisir : celui d'apprendre encore et toujours, parce qu'on est bien accompagné. 

Ne serait-ce que pour cet apprentissage qu'elle me permet de faire, j'adresse un très grand remerciement à Mélanie Brégant, avec l'espoir, grâce à son accompagnement, de l'apprécier de mieux en mieux. En tout cas, je suis sur un bon chemin...   



     

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