dimanche 11 septembre - gilles cuzacq à louvigny
Il y a quelques jours, Françoise reçoit sur Facebook un message de Gilles Cuzacq. Gilles est un copain. Il joue à Louvigny, dans le cadre des fêtes, le samedi 10. Il a encore peu d'informations sur les heures de l'apéro-concert, du concert et de l'après-concert. Dès qu'il aura des précisions, il nous les communiquera. On se réjouit de la nouvelle car Gilles est un copain, mais diverses circonstances contraires nous ont jusqu'ici empêché de l'écouter live. C'est l'occasion. Nous ne savons pas où se situe Louvigny. C'estl'occasion d'apprendre qu'il y a quatre Louvigny en France : dans le Calvados, la Moselle, la Sarthe et les Pyrénées-Atlantiques. Le GPS nous dit que "notre" Louvigny est au Nord de Pau : 30 kilomètres de routes départementales, 30 minutes de parcours.
Samedi donc, vers 19h30, nous arrivons à Louvigny. Gilles et ses deux collègues font les derniers réglages. Ils sont installés sur une petite scène, sur une place couverte d'une tonnelle dense et verte, bordée par la salle des fêtes et la mairie. En face, de l'autre côté de la route, l'église. Une frondaison verte, des tables rouges, des tonneaux blancs. Des couleurs de fête. Des gens sont déjà attablés et discutent paisiblement. Alentour, le paysage est serein, calme, valloné. Du maïs, du maïs et encore du maïs, à perte de vue. Le ciel est d'un bleu profond. Un coup de vent plutôt frais passe comme un courant d'air. Les réglages finis, Gilles nous rejoint, nous présente ses collègues et, mettant de l'ordre dans les partitions du programme, prend l'apéro avec nous avant d'aller revêtir sa tenue de scène.
Il est 20h52. Une fanfare de huit musiciens bordelais a investi la place et les décibels, à leur tour, investissent l'espace de leurs sons répercutés en échos par la tonnelle. La soirée est sur de bons rails.
A partir du moment où je savais que les trois prestations musicales - la fanfare, le trio, puis ensuite une formation rock, "6ème République" -, que ces trois prestations n'étaient pas destinées à animer des bals, j'avoue que je n'avais pas de représentation a priori de ce qui nous serait donné à écouter en cette soirée de samedi. Cette d'absence d'attente et cette incertitude ajoutaient, je l'avoue, au plaisir que nous avions à la perspective d'écouter enfin Gilles.
Tout au plus, ce nom :"Trio Pédalo" évoquait-il spontanément trois "pistes", trois significations :
- Trio Pieds-dans-l'eau, le Pé de Pédalo faisant écho au Pé de Pétanque, qui signifie pieds.
- Trio de guinguette au bord de l'eau avec des pédalos se déplaçant gentiment, chargés de parents avec leur progéniture ou de couples d'amoureux seuls au monde à trois mètre de la berge.
- Trio qui pédale de concert sur un même engin, non point un tricycle, un vélo à trois roues, mais un tandem pour trois pédaleurs, un tandem à trois places donc.
21h35. Un tandem à trois places avec Gilles, d'un calme olympien, gardant le cap et rectifiant les trajectoires après les écarts hors piste, hors des sentiers battus, de ses deux fous furieux d'acolytes : l'un, voix, saxophone, tambourins et divers objets percussifs, l'autre, batterie et percussions. Des dérapages mais contrôlés.
21h36. Le trio Pédalo en effet, bien loin de la musique de bal et des répertoires de balloche, explore des voies qui nous enchantent. Qu'on en juge d'après les titres que nous avons retenus : "Flambée montalbanaise" et "Indifférence" dans des versions fidèles à André Minvielle. Du coup, on se dit que la référence au tandem, suivant le titre du dernier album de Minvielle et Suarez, est sans doute la plus pertinente. Mais il y a aussi "Vesoul" et "Tango pour Claude" et "Oblivion"...
J'en oublie, mais je ne risque pas d'oublier, pour finir, une version hyper-déjantée de l'intouchable "Beth Ceu de Pau", quasiment l'hymne des Béarnais, qui ne peuvent le chanter sans avoir larmes à l'oeil. Cette interprétation était un pur bonheur. En tout cas, c'était, en ces lieux, plutôt gonflé. Les gens semblaient surpris et, humour béarnais aidant, contents de ce dépoussiérage. Quant à nous, Françoise et moi, on était plus que réjouis. A quand un cd pour garder trace de cette oeuvre post patrimoine folklorique ?
22h45. La fanfare revient. Au milieu des gens attablés qui mangent : merguez, ventrêche, haricots tarbais, gâteau basque et vin rouge ou rosé à volonté. Les musiciens se fondent dans le décor qui résonne dans ses bases et dans ses murs. La fête aux décibels !
23h26. " 6ème République" entre en scène. Une formation disons rock... et Gilles, un peu en retrait, véritable métronome et maître à jouer. Tous un un look plutôt disparate, quelque chose comme un patchwork qui flashe... Et la chanteuse ? Un phénomène. On pense à Marylin Monroe, on y pense et on oublie... Le répertoire emprunte à Aznavour, à Pierre Perret, à Olivia Ruiz et c'est plus que réjouissant. Les musiciens se mêlent plus ou moins aux consommateurs du bar et l'on se marre.
Les deux photographies ci-dessous ont été prises à 23h27 et à 23h30. Je dois dire que je les aime bien, d'abord parce qu'elles ont été plus que difficiles à cadrer, ensuite parce que je trouve qu'elles traduisent bien le comportement de Gilles, son regard, son sourire, sa présence bienveillante et distanciée.
Vers minuit quarante-cinq, on a programmé Tom-Tom pour revenir à Pau. Il nous a guidés sans faillir sur les chemins sombres bordés de maïs. Les phares nous ouvraient la route et, chemin faisant, comme des ruminants, on se remémorait les bons moments de la soirée. Il y en avait beaucoup. Et beaucoup de découvertes, je pense évidemment au répertoire du trio.
Samedi donc, vers 19h30, nous arrivons à Louvigny. Gilles et ses deux collègues font les derniers réglages. Ils sont installés sur une petite scène, sur une place couverte d'une tonnelle dense et verte, bordée par la salle des fêtes et la mairie. En face, de l'autre côté de la route, l'église. Une frondaison verte, des tables rouges, des tonneaux blancs. Des couleurs de fête. Des gens sont déjà attablés et discutent paisiblement. Alentour, le paysage est serein, calme, valloné. Du maïs, du maïs et encore du maïs, à perte de vue. Le ciel est d'un bleu profond. Un coup de vent plutôt frais passe comme un courant d'air. Les réglages finis, Gilles nous rejoint, nous présente ses collègues et, mettant de l'ordre dans les partitions du programme, prend l'apéro avec nous avant d'aller revêtir sa tenue de scène.
Il est 20h52. Une fanfare de huit musiciens bordelais a investi la place et les décibels, à leur tour, investissent l'espace de leurs sons répercutés en échos par la tonnelle. La soirée est sur de bons rails.
21h31. Après les éclats cuivrés de la fanfare, un moment de pause et le Trio Pédalo s'installe sur la scène qui lui est destinée. Trio Pédalo est en effet leur nom.
Tout au plus, ce nom :"Trio Pédalo" évoquait-il spontanément trois "pistes", trois significations :
- Trio Pieds-dans-l'eau, le Pé de Pédalo faisant écho au Pé de Pétanque, qui signifie pieds.
- Trio de guinguette au bord de l'eau avec des pédalos se déplaçant gentiment, chargés de parents avec leur progéniture ou de couples d'amoureux seuls au monde à trois mètre de la berge.
- Trio qui pédale de concert sur un même engin, non point un tricycle, un vélo à trois roues, mais un tandem pour trois pédaleurs, un tandem à trois places donc.
21h35. Un tandem à trois places avec Gilles, d'un calme olympien, gardant le cap et rectifiant les trajectoires après les écarts hors piste, hors des sentiers battus, de ses deux fous furieux d'acolytes : l'un, voix, saxophone, tambourins et divers objets percussifs, l'autre, batterie et percussions. Des dérapages mais contrôlés.
21h36. Le trio Pédalo en effet, bien loin de la musique de bal et des répertoires de balloche, explore des voies qui nous enchantent. Qu'on en juge d'après les titres que nous avons retenus : "Flambée montalbanaise" et "Indifférence" dans des versions fidèles à André Minvielle. Du coup, on se dit que la référence au tandem, suivant le titre du dernier album de Minvielle et Suarez, est sans doute la plus pertinente. Mais il y a aussi "Vesoul" et "Tango pour Claude" et "Oblivion"...
J'en oublie, mais je ne risque pas d'oublier, pour finir, une version hyper-déjantée de l'intouchable "Beth Ceu de Pau", quasiment l'hymne des Béarnais, qui ne peuvent le chanter sans avoir larmes à l'oeil. Cette interprétation était un pur bonheur. En tout cas, c'était, en ces lieux, plutôt gonflé. Les gens semblaient surpris et, humour béarnais aidant, contents de ce dépoussiérage. Quant à nous, Françoise et moi, on était plus que réjouis. A quand un cd pour garder trace de cette oeuvre post patrimoine folklorique ?
22h45. La fanfare revient. Au milieu des gens attablés qui mangent : merguez, ventrêche, haricots tarbais, gâteau basque et vin rouge ou rosé à volonté. Les musiciens se fondent dans le décor qui résonne dans ses bases et dans ses murs. La fête aux décibels !
23h26. " 6ème République" entre en scène. Une formation disons rock... et Gilles, un peu en retrait, véritable métronome et maître à jouer. Tous un un look plutôt disparate, quelque chose comme un patchwork qui flashe... Et la chanteuse ? Un phénomène. On pense à Marylin Monroe, on y pense et on oublie... Le répertoire emprunte à Aznavour, à Pierre Perret, à Olivia Ruiz et c'est plus que réjouissant. Les musiciens se mêlent plus ou moins aux consommateurs du bar et l'on se marre.
Les deux photographies ci-dessous ont été prises à 23h27 et à 23h30. Je dois dire que je les aime bien, d'abord parce qu'elles ont été plus que difficiles à cadrer, ensuite parce que je trouve qu'elles traduisent bien le comportement de Gilles, son regard, son sourire, sa présence bienveillante et distanciée.
Vers minuit quarante-cinq, on a programmé Tom-Tom pour revenir à Pau. Il nous a guidés sans faillir sur les chemins sombres bordés de maïs. Les phares nous ouvraient la route et, chemin faisant, comme des ruminants, on se remémorait les bons moments de la soirée. Il y en avait beaucoup. Et beaucoup de découvertes, je pense évidemment au répertoire du trio.
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