mardi 30 août 2011

mardi 30 août - ballade sur la voix nacrée 4 : classique et transcriptions

Je m'apprête à écouter la quatrième ballade sous la conduite de Pascal Contet. Françoise me dit :" J'ai fait un texte sur la transcription. Je voulais mettre un peu d'ordre dans mes idées depuis cette émission, tu te souviens, où Bernard Cavanna évoquait son travail de transcription de lieder de Schubert."

Forcément, immédiatement, j'ouvre "Aimez-vous Galliano ou les rêveries...?" et, en effet, je trouve que le texte de Françoise est très éclairant. En tout cas, c'est un bon préambule, une bonne introduction à la ballade.
http://francoise-rebinguet.blogspot.com/2011/08/propos-de-bach-de-gorka-hermosa-et-de.html

Mais, au moment de quitter le texte de Françoise, je m'avise qu'elle a posté un autre texte :" Le bain de Sisyphe". Un bien joli post - texte et photos - sur le dernier bain avant de rejoindre nos pénates citadines.

... Le temps d'écouter la cinquième proposition de Pascal : une heure... et l'on se retrouve... A tout à l'heure.

...

Me voilà de retour. Ce qui me frappe d'abord, c'est la structure de cette émission, très différente des trois précédentes. Non plus plusieurs morceaux, mais quatre pièces de durées variables : un concerto d'environ 20 minutes, un extrait d'un concerto de 5 minutes, un morceau de 4 : 30 minutes, un concerto d'une vingtaine de minutes. Je ne tiens pas compte du dernier titre annoncé :"Silence", interprété par Dino Saluzzi, car par manque de temps sans doute il n'a duré que quelques instants.

La première pièce est le concerto pour accordéon de Jean Françaix, un compositeur contemporain donc, créé par Pascal Contet lui-même à Montreux en 1994. La présentation de ce concerto est l'occasion pour Pascal de raconter une anecdote personnelle, à savoir comment il a réussi, à force d'obstination, à convaincre ce compositeur que l'accordéon était bien un instrument de musique et pas seulement un improbable instrument plébéien. Outre l'intérêt de pouvoir écouter une oeuvre non commercialisée, diffusée ici grâce à l'obligeance de la Radio Suisse Romande, on en apprend beaucoup sur le volontarisme et le militantisme de Pascal, sur son travail de défense et illustration de l'accordéon. On imagine que cette détermination n'est pas sans influence sur son travail d'interprète et sur l'émotion qu'il arrive à nous transmettre. On vérifie aussi avec ce concerto combien la palette de sentiments de l'accordéon est large, y compris l'humour.

Ensuite, un extrait d'un concerto de Jean-Pierre Drouet pour percussions et accordéon. Une oeuvre créée en 1993, autre oeuvre contemporaine donc. Là encore, je perçois beaucoup d'humour et je trouve que l'accordéon se sent comme un poisson dans l'eau dans ce registre.

Puis, d'après Mozart, "Milonga non Troppo" par le quintet "Quai n°5" : la rencontre de Mozart et de Piazzolla ou Mozart à la manière de Piazzolla. Un véritable exercice de style, le détournement comme preuve d'admiration. Un pur plaisir de l'esprit. En fait, toute autre pièce de ce disque aurait pu être citée. Je pense à "Tosca mimi" ou à "Le prince y dort ?" ou, pourquoi pas ? "Aïdakiri". Je rappelle les noms des musiciens, rappel qui suffit pour imaginer la perfection de leur album : Jean-Louis Manca, accordéon, Romain Decharmes, piano, Stéphane Logerot, violoncelle, J.-M. Phillips-Verbadejian, violon et Paul Mindy, percussions.

Enfin, tiré de "Song f the Angel", "Aconcagua", concerto pour bandonéon, orchestre à cordes et percussions d'Astor Piazzolla. Il s'agit d'une transcription pour accordéon, faite et jouée par James Crabb.

Comme je l'ai dit plus haut, "Silence" interprété par D. Saluzzi est annoncé, mais on n'en entend que quelques mesures, impératifs horaires obligent, je suppose.

Inutile de dire encore une fois le plaisir que j'ai pris à écouter les choix de Pascal. Plaisir d'autant plus vif qu'hormis "Quai n° 5", il s'agit d'oeuvres que je découvrais. Plaisir lié aussi à la structure même de cette ballade proposant des écoutes de longue durée.

Avant de mettre le point final à ce post, j'ajoute mon grain de sel. Si je me demande quels auraient été mes choix pour illustrer le thème "Classique et transcriptions", en puisant bien sûr dans mes seules ressources et sans me lancer dans des recherches approfondies, je retiens cinq disques qui me viennent spontanément à l'esprit :

- "Duos for Classical Accordions" de James Crabb et Geir Draugsvoll, EMI Classics, 1997. En particulier "Tango" de Stravinsky.
- "Piazzolla - Tschaikowsky / Jahreszeiten" des Philarmonische Cellisten et Alfredo Marcucci au bandonéon, Orfeo 2000.
- "Gilles Apap - Colors of Inventions (et invités) / No piano on that one", Apapaziz Productions, 2001
- "Gilles Apap & The Colors of Inventions / Vivaldi four Seasons", Apapaziz Productions, 2002
- "Gilles Apap & The Colors of Inventions / sans orchestre", Apapaziz Productions, 2008






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