mardi 30 août - ballade sur la voix nacrée 1 : chante mon accordéon
Je viens à l'instant d'écouter, en rediffusion, l'émission de Pascal Contet :"Ballade sur la voix nacrée : chante mon accordéon", diffusée initialement le 16 août, entre 0h et 1h.
Je l'ai trouvée remarquable et, sur le moment, j'ai bien du mal à prendre un peu de recul tant je l'ai trouvée réussie en tous points, qu'il s'agisse des commentaires, de la construction, des choix de morceaux à diffuser ou du rythme sans temps morts ou inutiles. Pas question ici de tenter une synthèse. Je préfère prendre le parti de laisser remonter à ma conscience ce qui, tout au cours de cette émission, "m'a frappé". Sans souci de mise en ordre.
Ce qui me frappe d'abord, c'est l'éclectisme des choix proposés par Pascal Contet, c'est-à-dire l'esprit d'ouverture et l'attention aux différentes pistes, que lui offre son thème, dont il fait preuve. C'est ainsi que pour ma part, j'ai retrouvé avec plaisir des morceaux que je connaissais et avec tout autant de plaisir découvert d'autres morceaux que je n'avais jamais entendus. Par exemple, parmi les morceaux connus, j'ai retrouvé Higelin, Piaf, Ferrat, Brel, un medley sans paroles d'A. Debarre et L. Beier. J'ai été frappé, en écoutant des artistes comme Piaf, Ferrat ou Brel par la perfection de leur diction et, en même temps, je dirais par la perfection de la diction des accordéonistes qui les accompagnent. J'ai aimé retrouver la veine réaliste des chansons de ces mêmes chanteurs, où l'accordéon se sent comme un poisson dans l'eau. J'ai croisé les noms de Corti, Romanelli ou Azzola et ça m'a fait plaisir. J'ai écouté une version que je ne connaissais pas de "L'homme à la moto" et qui a évoqué pour moi celle que j'ai écoutée récemment à Marciac donnée par le Quintet de Wynton Marsalis et Richard Galliano. J'ai retrouvé avec bonheur le Martin Lubenov Orkestra et son chanteur à la voix puissante et voilée, comme une visage beau sillonné de rides. Ou encore, Sergent Garcia, "Yo me voi la cumbia".
Mais aussi j'ai découvert beaucoup de titres ou de groupes dont j'ignorais l'existence même : par exemple, je connaissais le groupe "Les négresses vertes", mais pas "Zobi la mouche", une sorte de flamenco-rock. Je ne connaissais ni Red Cardell et son rock breton, ni "Java" et son titre de rock-rap-musette"Apocalypse", ni "La crevette d'acier", qui pourrait représenter une veine néo-réaliste. Je connaissais Michèle Buirette, mais pas son très intimiste et subtil "Ile et Elle" avec ce merveilleux accord du violon, de la contrebasse et de l'accordéon. J'ai découvert et beaucoup aimé "Maguelone" du groupe, bien nommé, "Dezoriental".
Bref ! Une belle émission. J'avais dit en introduction que je ne tenterais pas une synthèse de mes impressions, pourtant au terme de mon compte-rendu "à chaud", je suis tenté de dire quelques mots sur les qualités que je reconnais à Pascal Contet. Ce qui me frappe d'abord, c'est l'économie de ses commentaires qui fait la plus grande place à l'écoute. Chaque morceau est "cadré juste". L'essentiel est dit en quelques phrases. L'attention est préparée, mais elle n'est jamais guidée et contrainte. Cette compétence, finalement assez rare chez les présentateurs d'émissions musicales, tient à mon sens à trois qualités fondamentales de Pascal. Qualités de pédagogue, au sens propre du terme, c'est-à-dire d'accompagnateur dans un cheminement d'apprentissage culturel. Qualités que j'avais déjà reconnues à l'occasion d'un récital en 2010 à Trentels.
La première de ces qualités, c'est quasiment une qualité d'enseignant capable de mettre à la portée de qui veut apprendre des connaissances rassemblées et ordonnées de façon claire et efficace. Pas de digressions, de commentaires ou de gloses superfétatoires. Une ligne claire, un cadrage juste. On en sait plus après qu'avant et ce qu'on savait est mieux ordonné.
La deuxième de ces qualités, c'est l'expérience, au sens où l'on peut dire qu'il parle d'expérience, non point en intermédiaire de second ou troisième degré, mais en guide expérimenté, son expérience personnelle et professionnelle lui permettant de faire des choix pertinents et bien fondés. Expérience qui donne confiance. Il sait de quoi il parle.
La troisième, c'est la force de l'expression et de l'implication personnelle, la présence d'une subjectivité authentique, qui donne toute sa cohérence à l'ensemble des choix proposés. On est loin d'une présentation qui se voudrait objective de l'état de l'accordéon aujourd'hui ou des rapports de cet instrument avec la chanson à travers les âges. En écoutant les présentations de Pascal, on a affaire à une personne. Comme un ami qui vient nous faire partager sa passion. Une vision du monde.
Transmission de connaissances, expérience personnelle et professionnelle, subjectivité authentique des choix proposés... Evidemment, ces qualités seront tout aussi présentes dans les quatre autres émissions en rediffusion. C'est pourquoi j'ai hâte de trouver le temps de les écouter... A suivre !
Je l'ai trouvée remarquable et, sur le moment, j'ai bien du mal à prendre un peu de recul tant je l'ai trouvée réussie en tous points, qu'il s'agisse des commentaires, de la construction, des choix de morceaux à diffuser ou du rythme sans temps morts ou inutiles. Pas question ici de tenter une synthèse. Je préfère prendre le parti de laisser remonter à ma conscience ce qui, tout au cours de cette émission, "m'a frappé". Sans souci de mise en ordre.
Ce qui me frappe d'abord, c'est l'éclectisme des choix proposés par Pascal Contet, c'est-à-dire l'esprit d'ouverture et l'attention aux différentes pistes, que lui offre son thème, dont il fait preuve. C'est ainsi que pour ma part, j'ai retrouvé avec plaisir des morceaux que je connaissais et avec tout autant de plaisir découvert d'autres morceaux que je n'avais jamais entendus. Par exemple, parmi les morceaux connus, j'ai retrouvé Higelin, Piaf, Ferrat, Brel, un medley sans paroles d'A. Debarre et L. Beier. J'ai été frappé, en écoutant des artistes comme Piaf, Ferrat ou Brel par la perfection de leur diction et, en même temps, je dirais par la perfection de la diction des accordéonistes qui les accompagnent. J'ai aimé retrouver la veine réaliste des chansons de ces mêmes chanteurs, où l'accordéon se sent comme un poisson dans l'eau. J'ai croisé les noms de Corti, Romanelli ou Azzola et ça m'a fait plaisir. J'ai écouté une version que je ne connaissais pas de "L'homme à la moto" et qui a évoqué pour moi celle que j'ai écoutée récemment à Marciac donnée par le Quintet de Wynton Marsalis et Richard Galliano. J'ai retrouvé avec bonheur le Martin Lubenov Orkestra et son chanteur à la voix puissante et voilée, comme une visage beau sillonné de rides. Ou encore, Sergent Garcia, "Yo me voi la cumbia".
Mais aussi j'ai découvert beaucoup de titres ou de groupes dont j'ignorais l'existence même : par exemple, je connaissais le groupe "Les négresses vertes", mais pas "Zobi la mouche", une sorte de flamenco-rock. Je ne connaissais ni Red Cardell et son rock breton, ni "Java" et son titre de rock-rap-musette"Apocalypse", ni "La crevette d'acier", qui pourrait représenter une veine néo-réaliste. Je connaissais Michèle Buirette, mais pas son très intimiste et subtil "Ile et Elle" avec ce merveilleux accord du violon, de la contrebasse et de l'accordéon. J'ai découvert et beaucoup aimé "Maguelone" du groupe, bien nommé, "Dezoriental".
Bref ! Une belle émission. J'avais dit en introduction que je ne tenterais pas une synthèse de mes impressions, pourtant au terme de mon compte-rendu "à chaud", je suis tenté de dire quelques mots sur les qualités que je reconnais à Pascal Contet. Ce qui me frappe d'abord, c'est l'économie de ses commentaires qui fait la plus grande place à l'écoute. Chaque morceau est "cadré juste". L'essentiel est dit en quelques phrases. L'attention est préparée, mais elle n'est jamais guidée et contrainte. Cette compétence, finalement assez rare chez les présentateurs d'émissions musicales, tient à mon sens à trois qualités fondamentales de Pascal. Qualités de pédagogue, au sens propre du terme, c'est-à-dire d'accompagnateur dans un cheminement d'apprentissage culturel. Qualités que j'avais déjà reconnues à l'occasion d'un récital en 2010 à Trentels.
La première de ces qualités, c'est quasiment une qualité d'enseignant capable de mettre à la portée de qui veut apprendre des connaissances rassemblées et ordonnées de façon claire et efficace. Pas de digressions, de commentaires ou de gloses superfétatoires. Une ligne claire, un cadrage juste. On en sait plus après qu'avant et ce qu'on savait est mieux ordonné.
La deuxième de ces qualités, c'est l'expérience, au sens où l'on peut dire qu'il parle d'expérience, non point en intermédiaire de second ou troisième degré, mais en guide expérimenté, son expérience personnelle et professionnelle lui permettant de faire des choix pertinents et bien fondés. Expérience qui donne confiance. Il sait de quoi il parle.
La troisième, c'est la force de l'expression et de l'implication personnelle, la présence d'une subjectivité authentique, qui donne toute sa cohérence à l'ensemble des choix proposés. On est loin d'une présentation qui se voudrait objective de l'état de l'accordéon aujourd'hui ou des rapports de cet instrument avec la chanson à travers les âges. En écoutant les présentations de Pascal, on a affaire à une personne. Comme un ami qui vient nous faire partager sa passion. Une vision du monde.
Transmission de connaissances, expérience personnelle et professionnelle, subjectivité authentique des choix proposés... Evidemment, ces qualités seront tout aussi présentes dans les quatre autres émissions en rediffusion. C'est pourquoi j'ai hâte de trouver le temps de les écouter... A suivre !
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