lundi 29 août 2011

mardi 30 août - ballade sur la voix nacrée 2 : l'accordéon jazz fait sa java

Je viens d'écouter la deuxième ballade proposée par Pascal Contet et c'est encore une heure de pur enchantement. Beaucoup de musique. Juste ce qu'il faut de texte de présentation : quelques mots pour orienter l'attention. Ce que j'appelle un cadrage juste. On ne voit pas le temps passer.

A titre d'introduction, un morceau d'Olivier Ker Ourio à... l'harmonica, histoire sans doute de dire que la famille des instruments à anches libres est ouverte. C'est ainsi que plus tard, on rencontrera le sheng de Wu Wei. Ce premier morceau est un hommage au calypso et il donne le ton de la première partie de l'émission. On peut écouter en effet successivement Art Van Damme, Franck Marocco et Renzo Ruggieri, qui illustrent selon moi un jazz en demi-teinte, un jazz de club, de confidences et d'échanges à demi-mots. Connivence et complicité. Parmi les trois, je ne connaissais pas Renzo Ruggieri et j'ai beaucoup aimé son titre "Three Brothers" où l'on croise Van Damme et Frédéric Schlick. J'ai beaucoup aimé aussi "Brazilian Waltz" de Marocco et je note que plusieurs morceaux sont en effet des valses.

Et puis, la partie centrale de l'émission donne à écouter un titre de "Veselina" du Jazzta Prasta Band de Martin Lubenov.  La rencontre du jazz et de la tradition bulgare. Le souvenir de la prestation de Martin Lubenov un soir, très tard, sur les bords de la Garonne, à Toulouse, une nuit de Rio Loco. Ensuite, la rencontre du jazz et du forro : Cobra Verde. Puis Joss Baselli, qui aurait pu figurer aux côtés de Van Damme ou de Marocco : la rencontre du musette et des rythmes sud-américains. Joss Baselli : la ligne claire. Et puis, "Around Gus" de Marcel Loeffler avec un titre "For Steph" qui évidemment fait penser à Stéphane Grappelli. Le jazz n'oublie pas ses racines.  Loeffler comme héritier d'une certaine tradition du jazz. Famille et filiations.

Dernier volet de la ballade : un morceau tiré de "Danzas - Fiesta nocturna", un album de J.-M. Machado avec D. Ithursarry à l'accordéon. Influence de la musique de big band et de la musique contemporaine sur ce moment de jazz. Quelque chose d'envoûtant dans cette fête nocturne, envoûtement que l'on retrouve dans les trois derniers morceaux : un titre extrait de "Pynandi - Los Descalzos" de Chango Spasiuk, "Morning Waltz" de Wu Wei et Ulrich Moritz, et enfin un titre de l'album d'Anouar Brahem, "Les pas du chat noir", avec J.-L. Matinier à l'accordéon.

Je connaissais certes la plupart de ces titres, mais, encore une fois, j'ai beaucoup apprécié les choix de Pascal Contet et en particulier la manière dont ils s'enchaînent suivant un ordre qui s'impose comme une évidence.

Et puis, après avoir écouté cette deuxième ballade, centrée sur l'accordéon et le jazz, après avoir essayé de garder quelques traces de mes impressions, sans souci d'exhausivité aucun, je me demande quels sont les accordéonistes que j'apprécie que j'ajouterais volontiers à la liste. Me viennent alors à l'esprit les noms de Daniel Mille, de Jacques Pellarin - "Sous d'autres jazzitudes" -,  Marc Berthoumieux, de René Sopa, de David Venitucci, de Marc Leseyeux, de Ludovic Beier, de Julien Labro, d'Emy Dragoï et son Jazz hot Club Romania, de Grégory Daltin et Didier Dulieux dans le cadre du Didier Labbé Quartet, du trio Jauvin-Ithursarry-Bras - je pense à "Accordina Jazz" -... et pourquoi pas à Gus Viseur... 

De quoi faire une autre émission... en 2012.

1 commentaires:

Anonymous Anonyme a dit...

Encore merci pour cette info...
De loin (très loin), on ne peut pas être au courant de la sortie de ces émissions.... Je les découvre en écrivant ce post, je les écoute sur internet et je suis aussi comblé !!!
Merci Michel, muchas gracias !
François F.
panchoff@yahoo.fr

29 août 2011 à 07:47  

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