mardi 30 août - ballade sur la voix nacrée 5 : feu d'artifice final
Nous voici donc arrivés au terme de ce parcours en cinq ballades proposé par Pascal Contet. Il a intitulé cette émission "Feu d'artifice final" ; je l'aurais volontiers intitulée "Un tour du monde à la Philéas Fogg" tant, à l'instar de ce héros moderne, il arrive à boucler le tour du monde de l'accordéon en un temps record. Un exploit !
C'est à un tour du monde en effet qu'il nous convie en douze étapes correspondant à dix pays ou régions :
- Pour commencer, l'Amérique du Sud, représentée par un accordéoniste musicologue, qui se partage, je crois, entre le sud de la France et l'Amérique du Sud : Robert Santiago et son orchestre typique. Un morceau extrait de "El Camaleon", un choix qui me fait plaisir car j'apprécie au plus haut point le travail théorique et musical de Robert Santiago. Une belle entrée en matière.
- Ensuite, encore des musiciens français inspirés par l'Europe de l'Est : Bratsch et son accordéoniste F. Castiello. "Sans domicile fixe". Tout un programme !
- Pour représenter la Tunisie et plus généralement le Maghreb, encore un choix qui s'impose : Anouar Brahem, "Le voyage de Sahar", avec Jean-Louis Matinier à l'accordéon. Deux morceaux tirés de cet album pour évoquer un monde de mirages et de perceptions incertaines. Je ne connais aucun autre accordéoniste que J.-L. Matinier, dont on connait la complicité avec Renaud Garcia-Fons, pour évoquer comme il le fait avec son instrument un monde d'incertitudes entre réalité et apparences.
- Plus avant en Afrique, le Mali évoqué par le Jacky Molard Quartet, avec J. Martin à l'accordéon, et la chanteuse africaine Foune Diarra. La rencontre d'une musique venue de Bretagne et de rythmes du coeur de l'Afrique ; Après le Mali, la Tanzanie représentée par le Culture Musical Club. Je ne peux m'empêcher, en écoutant cette musique de psalmodies, de rituels envoûtants et d'incantations, de penser aux Gnawas.
- Et l'on n'est pas loin de l'Italie des tarentelles jouées si souvent par Riccardo Tesi, qui donne ici deux morceaux tirés des albums "Madreperla" et "Banditaliana".
- Un détour par la Corse avec le groupe vocal Zamballarana, et l'on rejoint une autre île : l'Irlande. Le groupe Sualtam avec un accordéon diatonique. En Irlande, forcément diatonique !
- Encore plus au nord, la Finlande et Maria Kalaniemi. Un morceau de "Bellow Poetry", un album que j'aime particulièrement et une accordéoniste que je trouve magnifique. Sa musique évoque pour moi quelque chose comme un cheminement de méditation dans une forêt profonde. Ambiguité de la solitude.
- Pour finir ce tour d'horizon, un morceau de Pauline Oliveros tiré de "Planet Squeezebox". Un choix fort pertinent, car Pauline Oliveros m'apparait comme la représentante d'une musique venue d'ailleurs, d'un autre monde où les instruments acoustiques dialoguent avec des machines pour construire un discours improbable. Les Antiques parlaient de la musique des sphères. On dirait que Pauline Oliveros essaie de la capter pour nous la restituer et donner à entendre.
Au moment de quitter cette voie/voix jalonnée de petits boutons nacrés, comme le chemin balisé par le Petit Poucet, chemin qui aurait pu être différent, ce qui montre à l'évidence la richesse musicale infinie de l'accordéon, me vient à l'esprit un documentaire, qui certes, étant audio-visuel, n'avait pas ici sa place, mais qui me parait emblématique de l'universalité de cet instrument. Il s'agit de "Paraiba meu amor", dont j'avais rendu compte il y a quelques mois, où l'on suit Richard Galliano dans sa rencontre avec des musiciens de forro. Un document qui, très au-delà de la musique du monde comme collection d'oeuvres venues de régions différentes, montre comment des accordéonistes venus de mondes différents se reconnaissent immédiatement. J'entends "se reconnaissent" au sens le plus fort du terme.
C'est à un tour du monde en effet qu'il nous convie en douze étapes correspondant à dix pays ou régions :
- Pour commencer, l'Amérique du Sud, représentée par un accordéoniste musicologue, qui se partage, je crois, entre le sud de la France et l'Amérique du Sud : Robert Santiago et son orchestre typique. Un morceau extrait de "El Camaleon", un choix qui me fait plaisir car j'apprécie au plus haut point le travail théorique et musical de Robert Santiago. Une belle entrée en matière.
- Ensuite, encore des musiciens français inspirés par l'Europe de l'Est : Bratsch et son accordéoniste F. Castiello. "Sans domicile fixe". Tout un programme !
- Pour représenter la Tunisie et plus généralement le Maghreb, encore un choix qui s'impose : Anouar Brahem, "Le voyage de Sahar", avec Jean-Louis Matinier à l'accordéon. Deux morceaux tirés de cet album pour évoquer un monde de mirages et de perceptions incertaines. Je ne connais aucun autre accordéoniste que J.-L. Matinier, dont on connait la complicité avec Renaud Garcia-Fons, pour évoquer comme il le fait avec son instrument un monde d'incertitudes entre réalité et apparences.
- Plus avant en Afrique, le Mali évoqué par le Jacky Molard Quartet, avec J. Martin à l'accordéon, et la chanteuse africaine Foune Diarra. La rencontre d'une musique venue de Bretagne et de rythmes du coeur de l'Afrique ; Après le Mali, la Tanzanie représentée par le Culture Musical Club. Je ne peux m'empêcher, en écoutant cette musique de psalmodies, de rituels envoûtants et d'incantations, de penser aux Gnawas.
- Et l'on n'est pas loin de l'Italie des tarentelles jouées si souvent par Riccardo Tesi, qui donne ici deux morceaux tirés des albums "Madreperla" et "Banditaliana".
- Un détour par la Corse avec le groupe vocal Zamballarana, et l'on rejoint une autre île : l'Irlande. Le groupe Sualtam avec un accordéon diatonique. En Irlande, forcément diatonique !
- Encore plus au nord, la Finlande et Maria Kalaniemi. Un morceau de "Bellow Poetry", un album que j'aime particulièrement et une accordéoniste que je trouve magnifique. Sa musique évoque pour moi quelque chose comme un cheminement de méditation dans une forêt profonde. Ambiguité de la solitude.
- Pour finir ce tour d'horizon, un morceau de Pauline Oliveros tiré de "Planet Squeezebox". Un choix fort pertinent, car Pauline Oliveros m'apparait comme la représentante d'une musique venue d'ailleurs, d'un autre monde où les instruments acoustiques dialoguent avec des machines pour construire un discours improbable. Les Antiques parlaient de la musique des sphères. On dirait que Pauline Oliveros essaie de la capter pour nous la restituer et donner à entendre.
Au moment de quitter cette voie/voix jalonnée de petits boutons nacrés, comme le chemin balisé par le Petit Poucet, chemin qui aurait pu être différent, ce qui montre à l'évidence la richesse musicale infinie de l'accordéon, me vient à l'esprit un documentaire, qui certes, étant audio-visuel, n'avait pas ici sa place, mais qui me parait emblématique de l'universalité de cet instrument. Il s'agit de "Paraiba meu amor", dont j'avais rendu compte il y a quelques mois, où l'on suit Richard Galliano dans sa rencontre avec des musiciens de forro. Un document qui, très au-delà de la musique du monde comme collection d'oeuvres venues de régions différentes, montre comment des accordéonistes venus de mondes différents se reconnaissent immédiatement. J'entends "se reconnaissent" au sens le plus fort du terme.
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