samedi 2 juillet - mes épiphanies
J'écrivais, dans mon post en date du mercredi 29, à propos de Renato Borghetti, qu'il faisait partie pour moi de cette sorte de panthéon où je place ces accordéonistes qui, à l'occasion d'un concert, m'ont marqué par leur présence singulière, évidente et, pour ainsi dire, définitive en ce sens qu'elle n'est pas située ou localisée dans ma mémoire ou dans mon passé, mais bien dans mon présent, car elle fait partie intégrante de mon expérience personnelle et qu'elle en est indissociable.
Cette présence, que j'évoque ci-dessus, correspond exactement à une notion de la philosophie grecque ancienne : l'épiphanéia, traduite en français par le mot "épiphanie". Avant d'être colonisée par la pensée chrétienne et de devenir le nom d'un fête religieuse, la notion d'épiphanéia désignait l'apparition ou la manifestation d'un phénomène. Au sens le plus fort du terme, elle désignait l'irruption d'une présence. Tout à coup, quelque chose surgit en ce monde et plus rien ne pourra être comme avant.
Du coup, l'envie m'est venue de prendre un peu de distance par rapport à l'expérience de cette présence que j'évoquais plus haut et de me demander quels sont ces moments de concerts où elle s'est ainsi manifestée. Moments cruciaux où ma perception de l'accordéon s'est enrichie de cette présence au point d'en être radicalement modifiée et qualitativement transformée.
Forcément, en premier lieu, je pense à Richard Galliano et à trois concerts primordiaux : "Mare Nostrum" à la salle Gaveau, "Tangaria" sous le grand chapiteau de Marciac ou encore l'"Acoustic Trio" à Oloron. Je m'en tiens à ces trois. Je pense ensuite à Barboza au "Bijou" à Toulouse et à Spasiuk à Trentels. Je pense aussi à Motion Trio et à Danças Ocultas, toujours à Trentels. Je pense à Bruno Maurice, solo, en l'église de Nogaro. Je pense enfin à Soledad à Saint-Martin de Crau.
Il ne s'agit pas pour moi d'établir un palmarès ni de chercher à tout prix à être exhaustif. C'est assez pour mesurer la chance que nous avons eue, Françoise et moi, d'assister à de telles "épiphanies"... C'est assez pour savoir que nous essaierons sans cesse de ne pas nous en tenir là et, comme les aficionados de corridas, que nous nous remettrons en route dès que possible en quête du concert-épiphanie, comme ceux-ci à la poursuite de la faena de rêve ou de la véronique qui arrête le cours du temps.
Cette présence, que j'évoque ci-dessus, correspond exactement à une notion de la philosophie grecque ancienne : l'épiphanéia, traduite en français par le mot "épiphanie". Avant d'être colonisée par la pensée chrétienne et de devenir le nom d'un fête religieuse, la notion d'épiphanéia désignait l'apparition ou la manifestation d'un phénomène. Au sens le plus fort du terme, elle désignait l'irruption d'une présence. Tout à coup, quelque chose surgit en ce monde et plus rien ne pourra être comme avant.
Du coup, l'envie m'est venue de prendre un peu de distance par rapport à l'expérience de cette présence que j'évoquais plus haut et de me demander quels sont ces moments de concerts où elle s'est ainsi manifestée. Moments cruciaux où ma perception de l'accordéon s'est enrichie de cette présence au point d'en être radicalement modifiée et qualitativement transformée.
Forcément, en premier lieu, je pense à Richard Galliano et à trois concerts primordiaux : "Mare Nostrum" à la salle Gaveau, "Tangaria" sous le grand chapiteau de Marciac ou encore l'"Acoustic Trio" à Oloron. Je m'en tiens à ces trois. Je pense ensuite à Barboza au "Bijou" à Toulouse et à Spasiuk à Trentels. Je pense aussi à Motion Trio et à Danças Ocultas, toujours à Trentels. Je pense à Bruno Maurice, solo, en l'église de Nogaro. Je pense enfin à Soledad à Saint-Martin de Crau.
Il ne s'agit pas pour moi d'établir un palmarès ni de chercher à tout prix à être exhaustif. C'est assez pour mesurer la chance que nous avons eue, Françoise et moi, d'assister à de telles "épiphanies"... C'est assez pour savoir que nous essaierons sans cesse de ne pas nous en tenir là et, comme les aficionados de corridas, que nous nous remettrons en route dès que possible en quête du concert-épiphanie, comme ceux-ci à la poursuite de la faena de rêve ou de la véronique qui arrête le cours du temps.
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