lundi 6 juin - swing chaud vs swing froid
Nous sommes partis de Pau, direction Trentels et son festival, jeudi vers 14 heures. Trois heures de route. Nous étions de retour à la maison dimanche vers 17 heures. Grosso modo, soixante-douze heures de plaisir sans nuages, à l'écart des orages annoncés, trois jours consacrés exclusivement à l'accordéon. Pour l'instant, je digère tous les moments rares, tant au plan musical qu'au plan amical, que nous avons vécus. J'essaierai d'ici peu de trouver les mots et les photographies pour dire l'attachement et l'affection qui me lient à ce festival. Huitième édition. Pour nous, c'est la sixième fois que nous y participons. C'est dorénavant, comme les fêtes de Dax, les anniversaires ou les réveillons, un moment qui scande notre temps. Cette année, Nadja, Charlotte et Camille sont venues se joindre à nous pour l'après-midi de samedi et le concert du soir. Elles ont déjà le projet de revenir l'an prochain. Le festival de Trentels est devenu un marqueur du temps familial. Un de ces moments de partage et de fusion qui servent de jalons et de repères pour une histoire familiale.
J'y reviendrai...
Dimanche, donc, en ouvrant la boite à lettres, j'ai trouvé, comme je l'espérais, deux cds commandés à Amazon :
- "Colombo /compositions 1924-1942", Frémeaux & Associés, 1993.
- "Ludovic Beier Pop Quartet / Pop, Swing & Fire", 2010 City Record
J'y reviendrai...
Dimanche, donc, en ouvrant la boite à lettres, j'ai trouvé, comme je l'espérais, deux cds commandés à Amazon :
- "Colombo /compositions 1924-1942", Frémeaux & Associés, 1993.
- "Ludovic Beier Pop Quartet / Pop, Swing & Fire", 2010 City Record
J'avais commandé le premier après avoir lu le numéro de la revue "Accordéon & accordéonistes" consacré à Joseph Colombo et, dans la foulée, celui de Beier annoncé dans la dernière livraison de la même revue. J'ai pris l'habitude en effet de commander les cds par deux pour profiter du port gratuit et parce que cette raison me donne un bon alibi.
A l'écoute de ces deux disques, je me rends compte qu'ils ont à la fois un point commun et une différence radicale. Le point commun, c'est, disons pour aller vite, la recherche d'un certain swing. La différence, c'est que les compositions de Colombo, jouées par lui-même, Murena ou Guérino, entre autres, me touchent immédiatement par leur "grain" et leur phrasé plein de chaleur, alors que le swing manouche de Beier me "laisse froid". Je suis certes sensible à la virtuosité du quartet, mais justement cette virtuosité "au scalpel" met ma sensibilité entre parenthèses. Dans l'un et l'autre cas, je perçois un vrai sens mélodique, mais ce qui se traduit en nostalgie ou en rêverie à l'écoute de chefs-d'oeuvre comme "Germaine", "Indifférence", "Passion" ou "Coeur vagabond", que je découvre, se traduit en admiration pour la perfection technique des interprètes quand le quartet de Beier interpète "Parla Piu Piano" de Nino Rota ou "Lady Madonna" de Lennon et Mc Cartney. Seul, "Il est cinq heures" de Dutronc me rappelle la poésie de son créateur.
En fait, il y a une sorte de velouté et donc de volupté des valses en mineur que je ne retrouve pas chez Beier. Peut-être cela tient-il à l'acidité du son qu'il fabrique, son qui d'ailleurs est sa marque de style, ou bien à sa maîtrise technique sans failles... Curieusement, ces traits de style sont si prégnants que j'ai un peu l'impression d'écouter, à travers les quinze titres, quinze variations quasi identiques. Evidemment, pas question de s'en tenir à cette impression première. C'est pourquoi la galette "Pop, Swing &Fire" tourne avec obstination.
J'ai dit plus haut que j'admirais la virtuosité des membres du quartet de Ludovic Beier. Je rappelle leurs noms : Ludovic Beier donc à l'accordéon et à l'accordina ; Samson Schmitt, guitare ; Philippe "Doudou" Cuillerier, guitare rythmique et scat ; Antonio Licusati, contrebasse. Une équipe dont la complicité n'est plus à prouver.
A l'écoute de ces deux disques, je me rends compte qu'ils ont à la fois un point commun et une différence radicale. Le point commun, c'est, disons pour aller vite, la recherche d'un certain swing. La différence, c'est que les compositions de Colombo, jouées par lui-même, Murena ou Guérino, entre autres, me touchent immédiatement par leur "grain" et leur phrasé plein de chaleur, alors que le swing manouche de Beier me "laisse froid". Je suis certes sensible à la virtuosité du quartet, mais justement cette virtuosité "au scalpel" met ma sensibilité entre parenthèses. Dans l'un et l'autre cas, je perçois un vrai sens mélodique, mais ce qui se traduit en nostalgie ou en rêverie à l'écoute de chefs-d'oeuvre comme "Germaine", "Indifférence", "Passion" ou "Coeur vagabond", que je découvre, se traduit en admiration pour la perfection technique des interprètes quand le quartet de Beier interpète "Parla Piu Piano" de Nino Rota ou "Lady Madonna" de Lennon et Mc Cartney. Seul, "Il est cinq heures" de Dutronc me rappelle la poésie de son créateur.
En fait, il y a une sorte de velouté et donc de volupté des valses en mineur que je ne retrouve pas chez Beier. Peut-être cela tient-il à l'acidité du son qu'il fabrique, son qui d'ailleurs est sa marque de style, ou bien à sa maîtrise technique sans failles... Curieusement, ces traits de style sont si prégnants que j'ai un peu l'impression d'écouter, à travers les quinze titres, quinze variations quasi identiques. Evidemment, pas question de s'en tenir à cette impression première. C'est pourquoi la galette "Pop, Swing &Fire" tourne avec obstination.
J'ai dit plus haut que j'admirais la virtuosité des membres du quartet de Ludovic Beier. Je rappelle leurs noms : Ludovic Beier donc à l'accordéon et à l'accordina ; Samson Schmitt, guitare ; Philippe "Doudou" Cuillerier, guitare rythmique et scat ; Antonio Licusati, contrebasse. Une équipe dont la complicité n'est plus à prouver.
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