samedi 25 décembre 2010

vendredi 24 décembre - entre onze heures et minuit

Soir de réveillon. On a bien mangé, on a bien bu, merci petit Jésus. Nadja, Sébastien, Charlotte et Camille nous avaient rejoints pour ce réveillon de Noël. Sur le coup de onze heures, fidèles à la tradition familiale, on interrompt le repas avant le dessert, histoire de digérer un peu verrines, foie gras, langoustines, rôti de boeuf, ses cèpes et ses pommes de terre sautées, et c'est le moment où les filles me réclament de l'accordéon pour danser. La musique que l'on écoute avec les pieds, c'est pas trop mon truc, mais pour la circonstance je fais un effort.

Finalement, tout le monde a bien transpiré et apprécié mon choix jugé éclectique. J'avais choisi B. Roy et sa bande, "17 rue du plaisir...", FreeBidou, "Baby Foot Party", puis "O Forro de Heleno dos 8 Baixos", suivi d'un Clifton Chenier, "The Best of Clifton Chenier / The King of Zydeco & Luisiana Blues", puis de Ponty Bone, "Fantasize", et pour finir, le très classe "Tango Alla Baila / Tangata Rea", édité par le très classieux Winter & Winter.

J'avais choisi un champagne A. Desmoulins & Cie, d'Epernay, cuvée de réserve sur les verrines. C'est un champagne auquel nous sommes fidèles depuis 1989, date à laquelle ce producteur avait contacté tous les Desmoulins de France et de Navarre ; Desmoulins, c'est le nom de famille de Françoise. A suivre, un Loupiac, Château de la Nère, de 1983 sur le foie gras. Un vin sublime avec des couleurs de terre rouge sous le soleil déclinant et des arômes de fruits confits. Sans blague, sublime ! J'avais ouvert ensuite un Gewurztraminer 2008, Albert Schoech, sur les langoustines. Un vin tonique pour réveiller ces délices à la carapace rose. Sur le rôti de boeuf, un domaine Faure-Tonin, Francis Menguin et fils, viticulteurs à Escoussan, une bouteille de 1971. Certes le bouchon fut difficile à tirer, certes il a fallu passer le vin avec précaution pour le transvaser dans la carafe, mais quelle couleurs, je devrais dire quelles couleurs, un rouge profond avec des reflets orangés à la rencontre de sa surface avec les parois du verre. Une bouteille de 1971, ça se boit religieusement et ça prépare bien l'esprit aux rituels de Noël.

A minuit, Charlotte et Camille sont allées avec Sébastien dans une chambre pour ne pas troubler la visite du Père Noël. Elles n'y croient plus, bien sûr, mais pour rien au monde elles ne renonceraient au rituel et à sa théorie de faire-semblant. A minuit cinq, le téléphone sonnait (appelé depuis mon portable) pour nous annoncer que le Père Noël avait bien déposé les cadeaux au pied du sapin, déjouant encore une fois notre vigilance. Les filles sont arrivées en trombe. Elles sont restées un instant figées, pétrifiées, hypnotisées devant la pyramide de paquets et puis elles se sont précipitées... On connait la suite.

Les cadeaux ouverts, on a mangé le dessert, bu de l'eau sur la glace, bu du café pour se tenir éveillés. Et puis, j'ai choisi d'autres morceaux de Clifton Chenier, de Ponty Bone, etc... jusqu'aux tangos de Tangata Rea.



 

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