lundi 8 novembre 2010

samedi 6 novembre - lionel suarez interprète carlos gardel

Samedi, 20h00, auditorium Jean Cayrou à Colomiers, banlieue de Toulouse. Nous venons d'arriver. Le concert a lieu à 21h00. Charlotte et Camille sont avec nous. Evidemment, c'est le bonheur. On est un peu inquiet : serons-nous bien installés ? Vont-elles tenir la distance ? Comment vont-elles accueillir une musique dont finalement elles n'ont pas l'expérience ?

Lionel Suarez a réuni autour de lui Pierre-François Dufour, violoncelle et cajon, Arielle Besson, trompette et violon, Minino Garay, batterie et percussions, pour jouer Carlos Gardel. Nous les avions déjà entendus l'an dernier, à Toulouse, dans le cadre de Jazz sur son 31 - plus précisément dans le cadre de cartes blanches données à Lionel Suarez - mais ce concert est à proprement parler le début d'une tournée qu'ils espèrent longue. Avec peut-être un disque au bout... Un concert d'1 heure 30 : 21h15 - 22h50.

Pendant l'heure d'attente, Charlotte et Camille parcourent le parc en tous sens, vont boire un coup, vont faire pipi et font la connaissance de copains qui arrivent successivement : Jean-Marc, qui a toujours quelque trésor à me donner, Pierre et d'autres rencontrés ici où là, que l'on a toujours grand plaisir à retrouver. Les filles sont ravies de mettre des visages sur leurs noms. 

A 21h15, donc, début du concert. Installés au premier rang, à quelques pas des quatre musiciens installés sur un plancher posé au sol et non sur une scène surélevée, on s'abandonne aux charmes d'un tango adapté, arrangé, renouvelé à partir de chansons souvent classiques de Carlos Gardel. Les morceaux sont longs et c'est ainsi que l'on peut, pour chacun, se laisser envahir par une atmpsphère particulière. On prend son temps. On construit un style.
   


 Il est 22h20. Lionel Suarez est certes présent, mais aussi capable de donner libre cours aux improvisations de ses collègues. Le quartet est très homogène. Chacun trouve un espace pour s'exprimer sans que la cohésion du groupe en soit affectée. En l'occurrence, à l'écoute des morceaux qu'ils enchainent, ce sont les mots cohérence et créativité qui me viennent à l'esprit. Lionel Suarez, regard tourné vers P.-F Dufour et A. Besson. Une attitude caractéristique.


Il est 22h35. Autre attitude caractéristique : visage tourné vers Minino Garay. La même attention, la même complicité.


Parmi les morceaux interprétés, j'ai retenu "Volver", "El Silencio", "Chiquilin de Bachin" - entorse à la ligne Gardel, mais entorse bien fondée -, "La Cumparsita" - un feu d'artifice de créativité ; et quelle introduction au violoncelle" !-, et, en rappel, "Por una cabeza"...

Peut-être que le moment le plus fort a été pour moi "La Cumparsita". Quand on sait quelles interprétation, façon bal du samedi soir, en ont été données, on mesure la qualité de ce quartet. Et on lui souhaite longue vie...

A la fin du concert, on a encore eu le plaisir de croiser Jean-Luc Amestoy et de discuter un peu avec lui. Mais je n'ai pu m'attarder car Camille, qui s'était endormie en cours de concert, "faisait son paquet" sur mon épaule et elle commence à peser son poids. On a donc salué les copains et on s'est promis de se retrouver dès que possible.

Au petit déjeuner, Charlotte et Camille nous ont dit combien elles avaient aimé ce concert. Les morceaux étaient longs, mais c'était bien. Et puis Camille était contente de penser que s'étant endormie ses rêves avaient été imprégnés des accents de l'accordéon, du violoncelle, de la trompette et des percussions.

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