jeudi 3 décembre 2009

vendredi 4 décembre - stéphane delicq

Aux alentours du 20 octobre, j'avais dit notre découverte d'un disque de Stéphane Delicq, "Douce, Stéphane Delicq, accordéon diatonique", avril 2006. Jusqu'à ce jour, nous ignorions l'existence de cet accordéoniste. J'étais tombé sur son album presque par hasard en musardant entre les rayons de l'espace culturel de notre hypermarché Leclerc à Pau. L'impression avait été si forte que dès le lendemain j'étais aller commander ses autres disques disponibles.

L'attente a été longue, mais elle valait la peine. C'est seulement hier, jeudi 3 décembre, que notre commande est enfin arrivée. Je ne saurai jamais quel parcours elle a accompli pendant ces longues semaines et finalement peu me chaut.

- "Aquarelles, Stéphane Delicq, accordéon diatonique", avril 1990.
- "Stéphane Delicq, accordéon diatonique, La compagnie des anges", juin 1997.

Nous avons donc récupéré ces deux albums en soirée et, dés notre retour à la maison, nous les avons écoutés. L'enchantement est le même que celui que nous avait procuré "Douce". Une musique très fluide, très mélodieuse, légère, presque transparente. Avec d'autres instruments qui donnent à chacun des albums une couleur singulière. Outre l'accordéon diatonique,

- clarinette, violon et alto, contrebasse pour "Douce",
- violon et alto, contrebasse, flûte pour "La compagnie des anges",
- violoncelle, flûte traversière, flûtes à bec, flûte de pan roumaine, cornet, guitare, contrebasse pour "Aquarelles".

Des formes hors d'âge : valses à 5 et à 8 temps, mazurkas, ballade, rondeau, tango-habanera... mais, comme on dit, revisitées par une inspiration singulière.

Nos recherches nous ont appris que Stéphane Delicq souffrait de graves problèmes de santé. Je voudrais faire ici des voeux pour son entier rétablissement, pour lui-même d'abord, pour la beauté de sa musique d'autre part, car il a encore en lui des ressources d'inspiration qui doivent absolument pouvoir se manifester pour notre plus grand plaisir.

3 commentaires:

Blogger Mario Bruneau a dit...

Bonjour Michel,
Bravo pour ce blogue.
On parle souvent de la "faiblesse" de l'accordéon diatonique par comparaison aux accordéons chromatiques. Mon point de vue à ce sujet est que la "faiblesse" qu'on colle à l'image de l'accordéon diatonique est aussi sa "force" Explication :
1. L'accordéon diatonique est limité dans ses harmonies et doit utiliser les harmonies inhérentes à tel ou tel modèle. Certains diatoniques ont plus de tonalités et donc, d'harmonies que d'autres mais on ne peut jamais jouer dans toutes les 12 tonalités majeures et les 12 tonalités mineures sur aucuns accordéon diatonique.
2. L'enfoncement plus prononcé de ses boutons et la dureté de la mécanique sont des obstacles à la virtuosité (vitesse des notes jouées)
3. Le mouvement du tiré-poussé est aussi un obstacle à la vélocité des notes et donc à la capacité de jouer plein de notes à la seconde comme on a l'habitude d'entendre avec les accordéons chromatiques. Cette façon de jouer qu'on associe volontier à l'expression "les flonflons"
Mais l'avantage de l'accordéon diatonique sur le chromatique réside dans le fait que sa sonorité est plus riche. Toute proportions gardées, le soufflet du diato est plus volumineux que celui du chromatique ce qui facilite les notes longues et soutenues. Très peu d'accordéonistes diatoniques utilisent cette capacité à faire des notes longues et des mélodies lyriques. À part Stéphane Delicq, je ne connais que Marc Peronne qui fait "chanter" son diato plutôt que de le faire "danser" comme dans les musiques qu'on est habitué d'entendre sur les diatoniques.
Stéphane Delicq est la démonstration éloquente du lyrisme dont le diato est capable. Impossible d'épater la galerie avec 12 notes à la seconde? Qu'à cela ne tienne, on jouera de belles grandes mélodies.
Le CD "Aquarelle" de Stéphane Delicq me suit depuis longtemps. En fait, depuis ma rencontre avec Stéphane au Carrefour Mondial de l'Accordéon de Montmagny, Québec.
Merci Stéphane.

20 décembre 2009 à 09:54  
Blogger Unknown a dit...

Ce 3 février Stéphanne c'est éteint
Jean-Luc un ami de Belgique

4 février 2010 à 06:33  
Blogger Marie et Olivier a dit...

Bonjour
Je suis tombée par hasard et avec plaisir sur votre blog.
Je suis la fille de Stéphane Delicq et je suis aux regrets de vous annoncer qu'il est décédé le 3 février dernier.
J'étais allée à Montmagny, je connais certainement Mario.
Voilà, la disparition de mon père laisse un grand vide pour moi mais je sais que sa musique vivra.
Marie Delicq
marie_delicq@hotmail.com

18 février 2010 à 07:05  

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