mardi 17 novembre 2009

jeudi 19 novembre - orchestral duo

D'abord un salut amical à Olivier et mes remerciements pour son dernier commentaire.

Quelques mots maintenant pour raconter un petit moment de bonheur musical.












Mardi. Le temps est sans éclats. Tout est comme éteint. Le ciel bas et lourd comme un couvercle. Françoise est partie ce matin vers neuf heures. Elle doit passer la journée à Dax où elle rejoint sa soeur. Je me charge des courses domestiques à l'hypermarché et des courses alimentaires aux "fruits et légumes" du quartier Berlioz. Après avoir déchargé mes achats, les avoir rangés et plié les sacs biodégradables, j'ai mangé une tranche de jambon blanc, des rondelles de coeur de palmier et du fromage de chèvre. Un verre de bordeaux et quatre tasses de café. Depuis quelques jours, mon corps hésite entre un rhume carabiné et une grippe de saison. Un état propice à un zapping nonchalant entre les informations interchangeables des différentes chaînes. Je retiens que le premier ministre doit se faire allumer par les maires réunis pour leur congrès annuel. Il va y avoir du sport. Le convoyeur de fonds qui a détourné plusieurs millions d'euros, qui en a abandonné la plus grosse partie, qui est allé planquer le reste chez lui, en Serbie et qui est revenu tirer ses trois ans maxi de prison, n'est pas décidé à coopérer avec la police. Source autorisée. Et puis il y a les questions orales à l'assemblée. Orales ? Tu parles... En tout cas il est difficile de trouver mieux pour créer un environnement favorable à l'état comateux que l'on appelle la sieste.
C'est dans cet état d'esprit, si j'ose dire, que j'entends claquer le volet de la boite à lettres. Parmi des publicités et autres réclames, approche de Noël oblige, le catalogue de Frémeaux & Associés. 196 pages. Inutile de redire ici l'excellence de cette maison d'édition. Une entreprise qui mérite toute notre admiration. Mais aussi, une enveloppe dont je devine aussitôt le contenu. Il s'agit d'un disque, "Orchestral duo", réunissant Michel Macias, accordéon, et Pascal Lefeuvre, vielle alto. Sept titres. En fait, cinq plus deux en bonus. Un peu plus de 36 minutes. 12,5 euros, port compris. Il y a quelques jours en effet en interrogeant Google : "Michel Macias discographie", j'avais découvert l'existence de cet album, qui n'apparait pas si l'on ne demande que "Michel Macias". Je découvre aussi à cette occasion l'existence de Carma Productions, dont le catalogue dit assez le projet culturel et l'exigence artistique, hors des sentiers battus.
Un disque très singulier. Des harmonies venues d'un monde que l'on peut situer entre l'occitanie, l'andalousie, le maghreb et la renaissance. On pense à un monde de troubadours et de cours raffinées. L'alliance de la vielle et de l'accordéon est moins surprenante qu'envoûtante. L'accordéon a cette "pêche acide" qui est la caractéristique de Michel Macias. La vielle a des subtilités que je ne lui connaissais pas. De la dentelle.
Je note au verso de la pochette que le cd fait partie d'un tirage limité. Il porte le numéro 43. Numéro que l'on retrouve manuscrit sur le cd lui-même. Collector ! Cette caractéristique ajoute à mon plaisir. Tous les titres m'enchantent, avec une biguine en bonus, "Biguine à Léa", composée par Michel Macias, et une valse, "Valsestar", composée par Pascal Lefeuvre. Mais je ne voudrais pas laisser croire en les citant qu'elles ont ma préférence. Je garde tout. Et tourne la galette...
Françoise va rentrer dans la soirée. Il me tarde de lui faire écouter "Orchestral duo" et de lui faire partager mon enthousiasme, en attendant de le faire partager à d'autres copains.


ps.- le lien vers Carma Productions : http://www.albacarma.com/discographie/

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