vendredi 23 octobre - notes d'écoute
... écouté en alternance, dans l'intervalle entre deux moments d'activités courantes, mais fort consommatrices de temps, quelques disques, dont je veux ici, pour des raisons diverses, garder trace. Comme, sauf exception, par exemple pour situer un fait, un lieu ou un événement, je ne relis pas les pages de mon blog, je suis peut-être en train de me répéter. Peu importe. Il ne faut pas craindre la redondance, surtout quand l'âge avance.
- écouté donc "Douce", un album signé Stéphane Delicq, distribué par l'Autre Distribution. Un bien bel album. Des mélodies émouvantes, ancrées dans une tradition profonde, mais d'une belle modernité. A plusieurs reprises, j'ai pensé au disque de Marc Perrone, "Son éphémère passion". Il s'agit bien de punctum, au sens de Roland Barthes. L'accord entre clarinette, violon ou alto, contrebasse et accordéon diatonique fait surgir un monde nostalgique, un peu triste. J'ai pensé à un recueil de nouvelles tendres. L'écriture est aérienne.
J'avais tellement aimé ce disque dès la première écoute que j'avais entrepris d'explorer le site de Delicq sur internet. J'avais l'intention de lui commander, si possible, d'autres opus. Ce que j'ai fait dès que j'ai récupéré son adresse courriel. Las, mon message m'est revenu, "non distribué, adresse inconnue". En poussant l'investigation, je suis alors tombé sur un étrange site où il était question d'envoyer des cartes postales de soutien à S. Delicq, sa santé étant mauvaise. On y parlait de leucémie. Cela m'a ému et évidemment mon écoute en a été sinon modifiée du moins renforcée dans le registre de la nostalgie et de la tristesse.
Hier, je suis allé commander au Parvis deux disques disponibles de Stéphane Delicq. Disques assez récents. Sa santé s'est-elle améliorée ? Ses amis ont-ils entrepris d'éditer des enregistrements anciens ? Je ne sais et je ne cherche pas à savoir, mais il me tarde d'écouter d'autres titres de sa composition.
- écouté aussi "From Billie Holiday to Edith Piaf", live in Marciac du Wynton Marsalis Quintet et Richard Galliano. C'est Jean-Marc Licavoli qui m'a fait découvrir cet enregistrement, dont je crois la version dvd sort ces jours-ci. "Ma petite entreprise ne connait pas la crise...". Je disais ce matin même à Jean-Marc à quel point cet album, pur jazz, est caractéristique de mon rapport à ce genre musical. Quand j'écoute du jazz, je me sens chaque fois sur le fil du rasoir, en position instable et quelque peu dangereuse. Je m'explique. Cette écoute ne m'est jamais indifférente, mais sans que j'en saisisse clairement la raison une fois je me laisse porter par le jeu des improvisations, je suis le guide qui me fait découvrir un chemin surprenant et non balisé, une autre fois, je reste étranger aux gesticulations de l'artiste, je le regarde d'un oeil perplexe et incrédule, j'ai l'impression que "ça part dans tous les sens" ou que "ça manque de souffle", pire encore j'ai le sentiment d'avoir affaire à un rituel pour initiés (les applaudissements !), dont je reste exclu. Eh bien, dans ce disque justement je fais cette double expérience : adhésion à "La Foule" ou à "L'homme à la moto", exclusion quand il s'agit de "La vie en rose". Bien entendu, il est question d'impression immédiate, en aucun cas d'un jugement de valeur. Je suis étonné ou je m'ennuie (où va-t-il ? quand vont-ils conclure ?). Question de culture sans doute !
- mercredi après-midi, profitant d'une respiration dans notre mission toulousaine de papou-mamou, nous sommes allés voir ce qu'il en était chez Harmonia Mundi. En fait, il se trouve que nous avons déjà à Pau tous les disques d'accordéon ou de bandonéon en rayon dans la boutique. Mélange de satisfaction et d'insatisfaction. Tous, sauf un qui attire mon regard au moment de sortir : "Silver & Black". Sur la couverture, un nom retient en effet mon attention : Jean-Louis Matinier. Un disque Enja. Pur jazz donc. Michael Riessler, clarinette basse, Howard Levy, piano, harmonica diatonique, jew's harp, et Jean-Louis Matinier, accordéon. Un disque que je trouve, en première écoute, difficile. Une atmosphère abyssale. La clarinette basse contribue à brosser cette couleur ou ce climat. L'accordéon et l'harmonica sonnent bien ensemble. Certains morceaux, comme "Amischa" ou "Vela" me font rêver. L'accordéon de Matinier y est pour beaucoup. D'autres m'apparaissent comme des "performances", comme des jeux de l'esprit, un peu conceptuels à mon goût actuel. Question de culture sans doute. Mais j'ai bien l'intention de persévérer.
Et puis, ce matin, nous sommes allés au Parvis, l'espace culturel de notre cathédrale de la consommation. Je voulais vérifier si le dernier opus de Daniel Mille était sorti. Sortie le 2 novembre. Jean-Luc, le responsable "musique", m'a assuré qu'il le mettrait de côté pour moi. Il est compétent et aimable. J'ai toute confiance en lui. Mais, comme Françoise cherchait un "Harry Potter" pour Charlotte et Camille, j'ai croisé une nouvelle fois le disque de Galliano, "French Touch" . Du moins la nouvelle version, 2009 Dreyfus Jazz. Soit la version originale remastérisée, plus quatre titres en bonus, plus un extrait du dvd, "The Legendary Trio, Acoustic Trio", enregistré live à Marciac en 2000. Bon, d'accord, faut suivre... et s'y retrouver. "Ma petite entreprise ne connait pas la crise...". Pour l'instant, c'est "Douce" qui tourne. je mets en attente les quatre versions bonus de "French Touch" : "Bébé", Heavy Tango", "Sanfona", "You Must Believe in Spring". De quoi mettre l'eau à la bouche.
- écouté donc "Douce", un album signé Stéphane Delicq, distribué par l'Autre Distribution. Un bien bel album. Des mélodies émouvantes, ancrées dans une tradition profonde, mais d'une belle modernité. A plusieurs reprises, j'ai pensé au disque de Marc Perrone, "Son éphémère passion". Il s'agit bien de punctum, au sens de Roland Barthes. L'accord entre clarinette, violon ou alto, contrebasse et accordéon diatonique fait surgir un monde nostalgique, un peu triste. J'ai pensé à un recueil de nouvelles tendres. L'écriture est aérienne.
J'avais tellement aimé ce disque dès la première écoute que j'avais entrepris d'explorer le site de Delicq sur internet. J'avais l'intention de lui commander, si possible, d'autres opus. Ce que j'ai fait dès que j'ai récupéré son adresse courriel. Las, mon message m'est revenu, "non distribué, adresse inconnue". En poussant l'investigation, je suis alors tombé sur un étrange site où il était question d'envoyer des cartes postales de soutien à S. Delicq, sa santé étant mauvaise. On y parlait de leucémie. Cela m'a ému et évidemment mon écoute en a été sinon modifiée du moins renforcée dans le registre de la nostalgie et de la tristesse.
Hier, je suis allé commander au Parvis deux disques disponibles de Stéphane Delicq. Disques assez récents. Sa santé s'est-elle améliorée ? Ses amis ont-ils entrepris d'éditer des enregistrements anciens ? Je ne sais et je ne cherche pas à savoir, mais il me tarde d'écouter d'autres titres de sa composition.
- écouté aussi "From Billie Holiday to Edith Piaf", live in Marciac du Wynton Marsalis Quintet et Richard Galliano. C'est Jean-Marc Licavoli qui m'a fait découvrir cet enregistrement, dont je crois la version dvd sort ces jours-ci. "Ma petite entreprise ne connait pas la crise...". Je disais ce matin même à Jean-Marc à quel point cet album, pur jazz, est caractéristique de mon rapport à ce genre musical. Quand j'écoute du jazz, je me sens chaque fois sur le fil du rasoir, en position instable et quelque peu dangereuse. Je m'explique. Cette écoute ne m'est jamais indifférente, mais sans que j'en saisisse clairement la raison une fois je me laisse porter par le jeu des improvisations, je suis le guide qui me fait découvrir un chemin surprenant et non balisé, une autre fois, je reste étranger aux gesticulations de l'artiste, je le regarde d'un oeil perplexe et incrédule, j'ai l'impression que "ça part dans tous les sens" ou que "ça manque de souffle", pire encore j'ai le sentiment d'avoir affaire à un rituel pour initiés (les applaudissements !), dont je reste exclu. Eh bien, dans ce disque justement je fais cette double expérience : adhésion à "La Foule" ou à "L'homme à la moto", exclusion quand il s'agit de "La vie en rose". Bien entendu, il est question d'impression immédiate, en aucun cas d'un jugement de valeur. Je suis étonné ou je m'ennuie (où va-t-il ? quand vont-ils conclure ?). Question de culture sans doute !
- mercredi après-midi, profitant d'une respiration dans notre mission toulousaine de papou-mamou, nous sommes allés voir ce qu'il en était chez Harmonia Mundi. En fait, il se trouve que nous avons déjà à Pau tous les disques d'accordéon ou de bandonéon en rayon dans la boutique. Mélange de satisfaction et d'insatisfaction. Tous, sauf un qui attire mon regard au moment de sortir : "Silver & Black". Sur la couverture, un nom retient en effet mon attention : Jean-Louis Matinier. Un disque Enja. Pur jazz donc. Michael Riessler, clarinette basse, Howard Levy, piano, harmonica diatonique, jew's harp, et Jean-Louis Matinier, accordéon. Un disque que je trouve, en première écoute, difficile. Une atmosphère abyssale. La clarinette basse contribue à brosser cette couleur ou ce climat. L'accordéon et l'harmonica sonnent bien ensemble. Certains morceaux, comme "Amischa" ou "Vela" me font rêver. L'accordéon de Matinier y est pour beaucoup. D'autres m'apparaissent comme des "performances", comme des jeux de l'esprit, un peu conceptuels à mon goût actuel. Question de culture sans doute. Mais j'ai bien l'intention de persévérer.
Et puis, ce matin, nous sommes allés au Parvis, l'espace culturel de notre cathédrale de la consommation. Je voulais vérifier si le dernier opus de Daniel Mille était sorti. Sortie le 2 novembre. Jean-Luc, le responsable "musique", m'a assuré qu'il le mettrait de côté pour moi. Il est compétent et aimable. J'ai toute confiance en lui. Mais, comme Françoise cherchait un "Harry Potter" pour Charlotte et Camille, j'ai croisé une nouvelle fois le disque de Galliano, "French Touch" . Du moins la nouvelle version, 2009 Dreyfus Jazz. Soit la version originale remastérisée, plus quatre titres en bonus, plus un extrait du dvd, "The Legendary Trio, Acoustic Trio", enregistré live à Marciac en 2000. Bon, d'accord, faut suivre... et s'y retrouver. "Ma petite entreprise ne connait pas la crise...". Pour l'instant, c'est "Douce" qui tourne. je mets en attente les quatre versions bonus de "French Touch" : "Bébé", Heavy Tango", "Sanfona", "You Must Believe in Spring". De quoi mettre l'eau à la bouche.
1 commentaires:
Wonderful post comme d'habitude. Vous me faites toujours désirez obtenir les enregistrements que vous écrivez. Au moment où le Marsalis / Galliano est difficile d'obtenir des États-Unis, j'espère que les changements. Et j'espère Argent et Noir se met à eMusic bientôt! Merci encore.
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