dimanche 1er novembre - un bien bel automne
Vendredi. 12h30. 23° dans la maison ouverte à tous les vents. "A tous les vents" est une expression ; en fait, pas un souffle d'air. 27° sur la terrasse avant. 25° sur la terrasse arrière.
Depuis mercredi après-midi, Françoise "se tient" une grippe carabinée. Entre frissons et coups de chaleur, entre excitation et coups de pompe. Les médecins lui disent que tout est normal ; on verra au bout de soixante-douze heures ; hier soir, vers 20 heures, grosse poussée de fièvre. Notre médecin a quitté son cabinet. SOS Médecins est saturé. Le standard a disjoncté. Il n'y a pas encore, à Pau, assez de toubibs venus des pays de l'Est ou de l'Afrique. On est un peu démunis. On ne se décide pas à aller aux urgences. On compte sur les bons offices du Doliprane 1000. En tant que mécréants, nous ne croyons pas aux effets des prières. Mais avec une bonne dose de télévision, les choses s'arrangent. Vers minuit, après un dernier Doliprane et deux tasses de verveine, Françoise s'endort, sa lampe de chevet dans la figure, son livre ouvert à la main, avant qu'il ne tombe sur la moquette, ses lunettes un peu de guingois sur le nez.
En ce début d'après midi, ça va un peu mieux. Le temps est si délicieux que nous décidons de manger dehors. Sur la pelouse, les feuilles du prunier tombent en abondance. Craquantes sous les pas. Un feu d'artifice de jaunes, de bruns, de rouges, avec des tâches de vert. Pour le plaisir des yeux et de l'odorat, j'ai étalé deux taies d'oreillers bleues sur l'herbe.
La terrasse est composée d'un petit nombre de couleurs, mais d'une telle harmonie que je reste quelques instants à la contempler avant de passer un coup de balai.
Depuis mercredi après-midi, Françoise "se tient" une grippe carabinée. Entre frissons et coups de chaleur, entre excitation et coups de pompe. Les médecins lui disent que tout est normal ; on verra au bout de soixante-douze heures ; hier soir, vers 20 heures, grosse poussée de fièvre. Notre médecin a quitté son cabinet. SOS Médecins est saturé. Le standard a disjoncté. Il n'y a pas encore, à Pau, assez de toubibs venus des pays de l'Est ou de l'Afrique. On est un peu démunis. On ne se décide pas à aller aux urgences. On compte sur les bons offices du Doliprane 1000. En tant que mécréants, nous ne croyons pas aux effets des prières. Mais avec une bonne dose de télévision, les choses s'arrangent. Vers minuit, après un dernier Doliprane et deux tasses de verveine, Françoise s'endort, sa lampe de chevet dans la figure, son livre ouvert à la main, avant qu'il ne tombe sur la moquette, ses lunettes un peu de guingois sur le nez.
En ce début d'après midi, ça va un peu mieux. Le temps est si délicieux que nous décidons de manger dehors. Sur la pelouse, les feuilles du prunier tombent en abondance. Craquantes sous les pas. Un feu d'artifice de jaunes, de bruns, de rouges, avec des tâches de vert. Pour le plaisir des yeux et de l'odorat, j'ai étalé deux taies d'oreillers bleues sur l'herbe.
La terrasse est composée d'un petit nombre de couleurs, mais d'une telle harmonie que je reste quelques instants à la contempler avant de passer un coup de balai.
Avant d'enlever les feuilles de la table, du sol et des sièges, je me fais le plaisir de photographier une coupe, colorée comme une fleur exotique.
C'est l'automne ! De toute évidence, c'est l'automne, d'or et de feu.
Au même moment, la terrasse arrière est encore dans l'ombre. La table blanche et les chaises sont bleues. Les feuilles des charmes forment une décoration qui contraste avec la profusion des couleurs de l'autre terrasse.
La géomètrie des carreaux et de la table contraste aussi avec celle de la terrasse avant. Cette rencontre de formes géomètriques et biologiques : table, carreaux vs feuilles, ce contraste de couleurs chaudes et froides, c'est aussi l'automne.
C'est l'automne ! De toute évidence, c'est l'automne, d'or et de feu.
Au même moment, la terrasse arrière est encore dans l'ombre. La table blanche et les chaises sont bleues. Les feuilles des charmes forment une décoration qui contraste avec la profusion des couleurs de l'autre terrasse.
La géomètrie des carreaux et de la table contraste aussi avec celle de la terrasse avant. Cette rencontre de formes géomètriques et biologiques : table, carreaux vs feuilles, ce contraste de couleurs chaudes et froides, c'est aussi l'automne.
Après déjeuner, l'envie me prend d'écouter une version d'"Otono Porteno". Pas n'importe laquelle. Une version que m'avait fait connaitre William Sabatier dans l'un de ses articles de la revue "Accordéon & accordéonistes :
- "Astor Piazzolla, Edicion critica : Piazzolla - Teatro Regina / Astor Piazzolla y su quinteto", Sony, 2005 (LP BMG Ariola Argentina, 1970).
On peut lire en commentaires :"Piazzolla en el Regina fue grabado en vivo en ese teatro en 1970 y presenta, por primera vez juntas, las cuatro estaciones portenas. El quinteto esta integrado por Astor Piazzolla en bandoneon, Antonio Agri en violin y viola, Osvaldo Manzi en piano, Cacho Tirao en guitarra electrica y Kicho Diaz en contrabajo...".
Evidemment, après trois écoutes successives de l'automne, j'ai eu envie d'écouter les autres saisons. Profondeur, lumière sombre et tension sans relâche. Comme il y a des musiques aériennes, fluides, d'autres quasi liquides, d'autres encore terriennes, ancrées dans le sol, celle-ci est incandescente et, si j'ose dire, ignée.
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