dimanche 12 avril 2009

dimanche 12 avril - trente-deux heures chrono

Un soir tranquille de septembre, dans cet inter-monde entre la fin d’un repas avec « les petits », où l’on parle de tout et de rien, et la répartition des tâches pour débarrasser la table, charger le lave-vaisselle ou nettoyer le barbecue, Charlotte avait dit son envie de connaître Bordeaux. Depuis lors, l’idée a fait son chemin ; elle a pris forme de projet. Il ne manquait que l’occasion et des conditions favorables pour la réaliser. L’occasion s’est imposée à nous avec évidence en consultant le site de Bruno Maurice : « Le 8 avril, à 14 heures, au Conservatoire, création par Bruno Maurice de l’œuvre « De part et d’autre » de Jean-Yves Bosseur ». Une composition d’environ huit minutes pour accordéon solo que celui-ci lui a dédiée. Les conditions favorables ? Le 5 avril, anniversaire de Charlotte : 9 ans. Le 8 avril, mon anniversaire : 66 ans. Le 8 avril se trouve dans les vacances scolaires de la zone de Toulouse et comme « les petits » se sont installés à Hossegor, il sera facile de « faire un saut » jusqu’à Bordeaux. Départ mardi 7 à 10 heures. Arrivée à l’hôtel à midi. La fête : une grande chambre avec un grand lit pour Papou et Mamou et deux lits pour Charlotte et Camille. Camille est en effet du voyage, car depuis septembre, elle est devenue une grande fille, bientôt 6 ans et elle aussi veut connaître et Bordeaux et Bruno Maurice. Retour mercredi 8. Départ de Bordeaux vers 16 heures. Arrivée à Hossegor vers 18 heures. Que de choses à raconter à Nadja et Sébastien ! Le repas chez le kebab de Saint Vincent de Tyrosse est un feu d’artifice !

Parmi les moments forts : la Garonne à Bordeaux, énorme et lourde, la cathédrale et la tour Pey-Berland, le tramway, le plan d’eau sur les quais, brillant comme un miroir, que Camille traverse pieds nus, la place de la Bourse, le « Régent », dont le menu découverte, un premier prix, est affiché à 120 euros (sans le vin, bien sûr) et dont les portiers en livrée sombre sont coiffés d’un tricorne, l’achat de boucles d’oreilles pour Chacha et d’un peignoir de bain pour Camillou, le dîner de tapas chez « Los dos Hermanos », « La nouvelle star » sur M6, la rencontre avec un accordéoniste venu d’ailleurs devant le Grand Théâtre, un manège de chevaux de bois à l’ancienne, le pont d’Aquitaine, et bien d’autres choses que l’on se rappellera plus tard.

mardi 7, 20h30. Les tapas de "Los dos Hermanos".

mercredi 8, 11h20, le manège de chevaux de bois à l'ancienne.
mercredi 8, 11h30. D'où vient-il cet accordéoniste, devant le Grand Théâtre, de quel pays de l'ex-Yougoslavie ?
Parmi ces moments forts, deux se détachent. En premier lieu, mercredi matin, 8 avril donc, avant de descendre pour le petit déjeuner, Charlotte et Camille, en grand mystère, m’offrent chacune une boite fermée par un ruban blanc. Dans la boite de Charlotte, la fanfare P5. La « fanfare P4 » au Mandala, à Toulouse, les tapas du « Capelou », quel souvenir ! Dans la boite de Camille, un accordéon !

Mais, évidemment, le moment fort des moments forts, c’est la rencontre avec Bruno Maurice. Plaisir de la rencontre, plaisir d’écouter Bruno, avant sa prestation, nous commenter le morceau qu’il va jouer, plaisir d’écouter « De part et d’autre », plaisir enfin d’échanger quelques mots avec Bruno et Yvan après les applaudissements chaleureux du public jeune et nombreux. Tout cela avec une simplicité qui me touche. Qui me touche d’autant plus qu’en observant Camille et Charlotte je me dis que ces rencontres avec la création artistique et l’émotion esthétique sont des expériences cruciales. Des expériences qui donnent une certaine orientation à la manière de concevoir la vie et de percevoir le monde.

mercredi 14h30. Au carrefour de plusieurs couloirs vers des salles de cours spécialisées, Bruno répète. Par les fenêtres, on aperçoit les quais, la Garonne et au-delà la rive droite. Nous sommes comme dans un monde à part, une sorte de bulle hors de l'espace et du temps. Ici, en cet instant, Charlotte, Camille et Françoise... et moi-même bien sûr, nous écoutons Bruno. Autour, le conservatoire résonne de bruits divers, agité par une sorte de mouvement brownien, par une sorte de vibration qui se répand de couloirs en couloirs au gré des mouvements de foule qui va et vient de spectacles en spectacles : "les impromptus".






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