vendredi 13 février - "vous avez dit l'accordéon ?"
En feuilletant et en refeuilletant le dernier numéro de la revue « Accordéon & accordéonistes », que je lis toujours avec le plus grand intérêt, j’ai noté ces deux extraits, dont le rapprochement me parait bien illustrer l’hétérogénéité de ce que l’on appelle « le monde de l’accordéon ». Toute la question étant de savoir s’il est fondé de parler de monde de l’accordéon au singulier ou s’il faut se résoudre à penser que cet instrument, sous des apparences assez semblables, appartient à des mondes différents, quasi contradictoires, en fonction de l’usage qui en est fait suivant les intentions des accordéonistes qui en jouent.
- Premier extrait. « Entretien » de Françoise Jallot avec Krassimir Sterev, pages 46-47. On apprend que Krassimir Sterev est concertiste et compositeur. « Il déploie son talent avec des orchestres philarmoniques, au sein d’ensembles novateurs et contemporains comme Art Resonanz (de Graz, en Autriche), des formations de tango, ou en trio avec Sylvie Lacroix (flûte) et Michael Moser (violoncelle). Il est aussi membre du Klangforum Wien depuis 2003. Krassimir Sterev a la passion des lames tout simplement ». L’article lui est consacré à l’occasion de sa participation au spectacle du chorégraphe Alain Platel, « Pitié ! », chorégraphie créée à partir de « La Passion selon Saint Matthieu » de Bach. Plus loin, page 48, Alain Platel, dans le « Portrait » que lui consacre F. Jallot dit ceci à propos de la présence de l’accordéon dans son spectacle : « […] L’accordéon est un petit orgue. Cela fonctionne très bien avec l’œuvre de Bach. Cet instrument, je l’aime justement pour ses aspects contradictoires ».
- Deuxième extrait. Il s’agit d’un extrait d’une « Chronique » portant sur un dvd : « Les Compagnons du musette / La drollière ». Chronique signée R.B. Je cite : « Un dvd des Compagnons du musette, c’est plus qu’une vidéo d’orchestre de danse : c’est un authentique spectacle de théâtre comique, avec des sketchs hilarants et de la musique à danser au son de l’accordéon. Les Compagnons, c’est un peu un orchestre musette, les Vamp’s et les Bodin’s réunis. Ce troisième volume n’échappe pas à la règle avec vingt-et-un titres agrémentés de scènes humoristiques […] Au menu : "Mon cœur au Pays basque", "Battage à l’ancienne" […] "La bourrée des dindes" […] "A la chasse au dahut", etc… Déguisements, pitreries, farces et fous rires, illustrent les différentes séquences filmées en pleine nature […] Quant à la "mobicrotte", elle évoque une nouvelle source d’énergie écolo-révolutionnaire… qui va assurer un bel avenir aux éleveurs porcins ».
Je lis souvent, dans des articles de journalistes, j’entends souvent dans des émissions de radio, plus rarement à la télévision, que l’accordéon, aujourd’hui, ne peut plus se confondre avec son image d'instrument populaire d’autrefois, tellement populaire qu’il est trop fréquemment encore assimilé à un instrument ringard, voire franchement vulgaire. Ils ont certes raison de rappeler qu'en effet il ne peut plus se réduire à cette image péjorative, mais il faut bien admettre aussi que, pour qui ne s’intéresse que de loin à l’accordéon, la multiplicité de ses apparences a de quoi brouiller son image.
- Premier extrait. « Entretien » de Françoise Jallot avec Krassimir Sterev, pages 46-47. On apprend que Krassimir Sterev est concertiste et compositeur. « Il déploie son talent avec des orchestres philarmoniques, au sein d’ensembles novateurs et contemporains comme Art Resonanz (de Graz, en Autriche), des formations de tango, ou en trio avec Sylvie Lacroix (flûte) et Michael Moser (violoncelle). Il est aussi membre du Klangforum Wien depuis 2003. Krassimir Sterev a la passion des lames tout simplement ». L’article lui est consacré à l’occasion de sa participation au spectacle du chorégraphe Alain Platel, « Pitié ! », chorégraphie créée à partir de « La Passion selon Saint Matthieu » de Bach. Plus loin, page 48, Alain Platel, dans le « Portrait » que lui consacre F. Jallot dit ceci à propos de la présence de l’accordéon dans son spectacle : « […] L’accordéon est un petit orgue. Cela fonctionne très bien avec l’œuvre de Bach. Cet instrument, je l’aime justement pour ses aspects contradictoires ».
- Deuxième extrait. Il s’agit d’un extrait d’une « Chronique » portant sur un dvd : « Les Compagnons du musette / La drollière ». Chronique signée R.B. Je cite : « Un dvd des Compagnons du musette, c’est plus qu’une vidéo d’orchestre de danse : c’est un authentique spectacle de théâtre comique, avec des sketchs hilarants et de la musique à danser au son de l’accordéon. Les Compagnons, c’est un peu un orchestre musette, les Vamp’s et les Bodin’s réunis. Ce troisième volume n’échappe pas à la règle avec vingt-et-un titres agrémentés de scènes humoristiques […] Au menu : "Mon cœur au Pays basque", "Battage à l’ancienne" […] "La bourrée des dindes" […] "A la chasse au dahut", etc… Déguisements, pitreries, farces et fous rires, illustrent les différentes séquences filmées en pleine nature […] Quant à la "mobicrotte", elle évoque une nouvelle source d’énergie écolo-révolutionnaire… qui va assurer un bel avenir aux éleveurs porcins ».
Je lis souvent, dans des articles de journalistes, j’entends souvent dans des émissions de radio, plus rarement à la télévision, que l’accordéon, aujourd’hui, ne peut plus se confondre avec son image d'instrument populaire d’autrefois, tellement populaire qu’il est trop fréquemment encore assimilé à un instrument ringard, voire franchement vulgaire. Ils ont certes raison de rappeler qu'en effet il ne peut plus se réduire à cette image péjorative, mais il faut bien admettre aussi que, pour qui ne s’intéresse que de loin à l’accordéon, la multiplicité de ses apparences a de quoi brouiller son image.
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