samedi 14 février - question d'âge
Au fil des années, des rencontres tant personnelles que professionnelles et, comme on dit, des expériences de la vie, je me suis forgé cette conviction que chaque personne a un âge, son âge, et cela, si j’ose dire, de toute éternité. Je m’explique. Lorsqu’on a assez de temps pour échanger de manière un peu approfondie avec quelqu’un sur sa manière de concevoir l’existence ou, plus concrètement, sur les raisons qui ont fondé telle ou telle de ses décisions, tel ou tel de ses comportements, on peut situer assez facilement ce que j’appelle son âge psychologique ou moral ou personnel. Son âge essentiel. Celui-ci n’a rien à voir avec l’âge historique. C’est ainsi que l’on peut avoir affaire à un petit vieux plein de malice et de fantaisie, qui a gardé sur les choses son regard de gamin de cours moyen deuxième année. A contrario, je me rappelle encore la posture et le visage de certains enfants dans des cours d’école maternelle, qui me faisaient penser qu’ils ne seraient vraiment eux-mêmes, qu’ils n’auraient rejoint leur âge qu’après leur entrée en retraite. Pour ma part, tout me porte à croire que mon âge peut être fixé à l’adolescence, vers quinze ou seize ans, âge des étonnements, des révoltes, des naïvetés et d’une certaine tristesse de comprendre que le monde ne sera jamais tout à fait ce qu’il devrait être.
Cette sorte de morphopsychologie, je me suis rendu compte que je l’applique spontanément aux accordéonistes que j’ai l’occasion de rencontrer et avec qui j’ai la possibilité de discuter. Je pense à tel compositeur, concertiste et enseignant, dont la présence est lumineuse et déterminée comme celle de l’adolescent qu’il sera sa vie durant. Je pense à tel autre accordéoniste, sérieux comme un pape, qui incarne pour moi la figure de l’adulte. Ou à tel autre émerveillé comme un enfant par son pouvoir d’émerveiller son public et presque gêné de l’exercer. Je pense à certains autres qui, de toute évidence, n’ont jamais dépassé le stade oral ; à d’autres encore définitivement fixés au stade anal. Il suffit pour s'en convaincre de collecter les titres de leurs compositions. A d’autres enfin, écrasés par la pesanteur d’une figure parentale dont ils ne sauront jamais se libérer, et qui ne seront à tout jamais capables que de reproduire leurs modèles… Et cetera, et cetera…
Mais, bon, chacun d’entre nous connaît de telles figures.
Cette sorte de morphopsychologie, je me suis rendu compte que je l’applique spontanément aux accordéonistes que j’ai l’occasion de rencontrer et avec qui j’ai la possibilité de discuter. Je pense à tel compositeur, concertiste et enseignant, dont la présence est lumineuse et déterminée comme celle de l’adolescent qu’il sera sa vie durant. Je pense à tel autre accordéoniste, sérieux comme un pape, qui incarne pour moi la figure de l’adulte. Ou à tel autre émerveillé comme un enfant par son pouvoir d’émerveiller son public et presque gêné de l’exercer. Je pense à certains autres qui, de toute évidence, n’ont jamais dépassé le stade oral ; à d’autres encore définitivement fixés au stade anal. Il suffit pour s'en convaincre de collecter les titres de leurs compositions. A d’autres enfin, écrasés par la pesanteur d’une figure parentale dont ils ne sauront jamais se libérer, et qui ne seront à tout jamais capables que de reproduire leurs modèles… Et cetera, et cetera…
Mais, bon, chacun d’entre nous connaît de telles figures.
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