samedi 20 décembre - songs of an other
L’après-midi est consacré à préparer le séjour des « petits » pendant la semaine de Noël. Installer le sapin acheté chez Jardiland, les boules de verre fin comme du papier à cigarettes, les guirlandes lumineuses ; faire l’argenterie et la vaisselle de fête ; passer chez le boucher, chez le charcutier, chez le poissonnier, chez le pâtissier pour déposer les commandes ; accrocher l’échelle du Père Noël dans le prunier et le Père Noël à son échelle ; suspendre des boules de gras aux branches du prunier pour les oiseaux de passage. Toute une mécanique bien rôdée au fil des années. Mais, un grain de sable, si j’ose dire… Alors que Françoise repasse une nappe, son fer tombe en panne. Ce fer était à lui seul une véritable machine de pressing et voilà qu’il nous trahit au pire moment.
Mais l’hypermarché n’est pas loin et l’incident est bientôt réparé.
Evidemment, il est difficile de s’en tenir à cette visite purement utilitaire à notre temple de la consommation préféré. Comment rentrer sans faire d’abord un détour par l’espace culturel ? D’autant plus qu’il y a quelques jours, j’ai repéré un disque assez tentant. Un disque ECM, ce qui est toujours l’assurance d’une grande qualité. Un disque qui, conformément à l’allure des productions de cette maison, se présente dans sa livrée janséniste : une palette de gris, du clair au foncé, en excluant les extrêmes, le blanc ou le noir. Sobre, très classe, identifiable d’un seul coup d’œil. J’espère qu’il sera encore sur les rayons. Tout juste. Il m’attendait !
Ce disque a quelque chose d’envoûtant et, suivant une notion qui m’est chère, l’album se présente comme un système au sens où l’ensemble des morceaux est plus que la somme ou que la succession de ses parties.
Un morceau m’a particulièrement touché : le 6.- « Albanian lullabye ». L’accordéon tisse une sorte de toile de fond, disons de décor gris, sur lequel la voix vient se détacher, dialoguant avec une flûte poignante. On entend comme des cris d’oiseaux déchirant de leurs coups de scalpel le ciel lourd et menaçant. Je me rends compte alors que cette image, qui me vient spontanément à l’esprit, correspond très exactement à la photographie de la couverture. Curieusement, je me dis alors que cette atmosphère, comme annonciatrice d’un orage violent, est en décalage avec le titre « Primavera en Salonico ». Comme quoi ECM, ce n’est pas du folklore. On est loin des guides touristiques ; on est loin des dépaysements sans surprises.
Mais l’hypermarché n’est pas loin et l’incident est bientôt réparé.
Evidemment, il est difficile de s’en tenir à cette visite purement utilitaire à notre temple de la consommation préféré. Comment rentrer sans faire d’abord un détour par l’espace culturel ? D’autant plus qu’il y a quelques jours, j’ai repéré un disque assez tentant. Un disque ECM, ce qui est toujours l’assurance d’une grande qualité. Un disque qui, conformément à l’allure des productions de cette maison, se présente dans sa livrée janséniste : une palette de gris, du clair au foncé, en excluant les extrêmes, le blanc ou le noir. Sobre, très classe, identifiable d’un seul coup d’œil. J’espère qu’il sera encore sur les rayons. Tout juste. Il m’attendait !
- « Savina Yannatou / Primavera en Salonico / Songs Of An Other », 2008, ECM Records, 52:17.
Ce disque a quelque chose d’envoûtant et, suivant une notion qui m’est chère, l’album se présente comme un système au sens où l’ensemble des morceaux est plus que la somme ou que la succession de ses parties.
Un morceau m’a particulièrement touché : le 6.- « Albanian lullabye ». L’accordéon tisse une sorte de toile de fond, disons de décor gris, sur lequel la voix vient se détacher, dialoguant avec une flûte poignante. On entend comme des cris d’oiseaux déchirant de leurs coups de scalpel le ciel lourd et menaçant. Je me rends compte alors que cette image, qui me vient spontanément à l’esprit, correspond très exactement à la photographie de la couverture. Curieusement, je me dis alors que cette atmosphère, comme annonciatrice d’un orage violent, est en décalage avec le titre « Primavera en Salonico ». Comme quoi ECM, ce n’est pas du folklore. On est loin des guides touristiques ; on est loin des dépaysements sans surprises.
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