mercredi 26 décembre 2012

mercredi 26 décembre - quai n°5

 
Je connaissais le quintet n°5 depuis 2010, année de sortie de son premier opus. C'est un copain, Jean-Marc, qui me l'avait fait découvrir. Et c'est en ouvrant les cadeaux déposés au pied du sapin que j'ai découvert leur deuxième création : "Quai n°5 / Métamorphoses". Sortie cette année sous label Decca/Universal Music Classics et Jazz France, un label qui dit assez l'amplitude du champ couvert par cette formation. Que l'on peut voir sur YouTube en cliquant sur le lien ci-dessous.

http://www.youtube.com/watch?v=cuInvDx06BM

Quai n°5 donc est un quintet formé par S. Logerot, contrebasse, arrangements et leader, J.-M. Phillips-Varjabedian, violon, J.-L. Marca, accordéon, R. Descharmes, piano, F. Desforges, percussions (qui a remplacé P. Mindy aux  percussions sur le premier album). On peut s'interroger sur le nom de cette formation : Quai n°5, assez sibyllin, et sur le titre de l'album : "Métamorphoses". S. Logerot dit ceci, qui peut nous éclairer  :" Nous partons de l'idée que si un train peut en cacher un autre, un compositeur peut aussi en cacher un autre (...) et nous sommes cinq à bord".  Pour ma part, je dirais plus volontiers qu'une composition peut en cacher une autre et cela au double sens suivant. C'est du moins ainsi que je reçois ces deux albums :

- Chaque composition, en fait chaque arrangement savant, de ces deux albums en cache une autre. Par exemple, le titre 3, "Ce que cache mon tourment" est inspiré par les variations de Mozart sur "Ah !  Vous dirais-je, maman !" ; de même "Signe Tribal", dédié à Richard Galliano, est inspiré par "Le lac des cygnes" de Tchaïkovsky.
- Mais, à mon sens, il y a plus. Par exemple, "Le concerto pour clarinette K. 622" de Mozart contient en lui-même maintes variations potentielles, dont celle composée par S. Logerot sous le titre "Le petit Mozart". On pourrait presque parler d'un nombre indéfini de potentialités.


Détails sur le produit

Ainsi, cet album, mais le premier déjà, propose une lecture ludique et plutôt hyper-culturelle ou hyper-cultivée, qui consiste à essayer d'identifier l'original, au-delà du plaisir de l'écoute immédiate, qui est un vrai bonheur étant donnée la maîtrise de leur art que possèdent de ces musiciens. Mais il suggère aussi que toute écoute d'une oeuvre reconnue comme classique peut donner lieu à un travail d'imagination de variantes possibles. En fait, il me semble qu'on peut assimiler les oeuvres du quintet à une sorte de provocation, d'invitation à une écoute active. Essayer de retrouver, dans son propre fonds culturel, l'oeuvre originale ici "détournée", d'une part, et essayer d'imaginer, d'autre part, sur ce même modèle, des variantes à telle ou telle oeuvre reconnue comme classique, que l'on est en train d'écouter, c'est-à-dire souvent de retrouver identique à elle-même.

Il y a peu à dire du jeu de chacun des membres du quintet tant leur maîtrise, je l'ai déjà noté, est impressionnante. Pourtant, il faut signaler l'impression de jubilation intense qui se dégage de leurs deux albums. On n'en est pas étonné, tant on imagine leur plaisir à s'approprier ainsi le répertoire pour lui donner une nouvelle vie.

La tradition et au-delà de la tradition... Quai n°5.    



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