dimanche 23 décembre - daltin-labbé duo : anima
J'ai cherché pendant plusieurs semaines un disque de Grégory Daltin, mais en vain. Tout récemment pourtant, j'ai repéré un album qu'il avait fait avec Didier Labbé sous le titre "Anima". Enregistrement en février 2010. Label : Compagnie Messieurs Mesdames.
C'est un album de huit titres. En 1, "Taraf" de Richard Galliano ; en 8, "Bebe" d'Hermeto Pascoal. Les titres 2 à 7 sont des compositions originales de Didier Labbé. A l'intérieur, on retrouve huit commentaires correspondant aux huit morceaux. Intéressant, astucieux et pertinent. Par exemple, en 1, on lit :"écrit par le maître de Grégory". En 8, "écrit par le maître de Didier". L'album est balisé. On cite ses influences.
"Taraf", le titre 1, c'est d'entrée de jeu l'occasion de faire un tour du côté du free jazz. On a des maîtres, on les respecte, mais pas au point d'en faire des statues inoxydables.
En 2, "Valse à la petite robe noire". La ligne du saxo sur fond d'accordéon. Des larmes dans la voix. Nostalgique. Entre cassures et déchirures. Une valse triste.
"One Shot", le 3, est nettement d'inspiration free jazz. Imaginez un marcheur qui a croisé les lacets de ses chaussures : forcément, il claudique, il court à cloche pied. Mais il avance. En crabe.
Titre 4, "Passejada", que je connaissais par la version de l'album "Passejada" - Didier Labbé Octet, enregistré en janvier et marts 2005 - avec Ruben Alves à l'accordéon. Une déambulation méditative. Entre chien et loup, un accordéon soyeux et crépusculaire. Le commentaire dit : "Profitons des douze doigts de Grégory". Entre Toulouse, Huelva, Barcelone, Porto et l'Andalousie.
Titre 5, "Istanbul Le Cap". Au début, on croirait entendre une sardane et puis ça free jazze à qui mieux mieux entre saxo et accordéon. Ce pourrait être l'appel d'un muezzin inspiré par l'esprit du jazz en toute liberté. a moins que ce ne soit l'incantation d'un griot.
"Joyeuse Occitanie", le titre 6, est comme un retour aux sources. Mais une Occitanie sans nostalgie plus ou moins trad'... Ici encore l'esprit free jazz a frappé. Le saxo dans le rôle de la roulette... Pas la russe, ni celle du casino, non ! Celle du dentiste... Comment dit-on ? Je cherche mes mots... Ah ! oui. On dit que ça tape sur les nerfs...
"Bleu nuit", titre 7, donne une bonne idée, comme le suggère le commentaire, de ce que doivent être les perceptions et les sensations quand on est en apnée. Le grand bleu : l'immersion comme expérience.
En dernier titre, 8, "Bebe". Assez de fidélité à Hermeto Pascoal, à l'esprit de son oeuvre, pour se permettre des libertés... Respecter, ce n'est pas reproduire à l'identique, c'est continuer à faire vivre une création.
Grégory Daltin a toujours ce toucher et ce phrasé que je trouve incomparables, si bien que j'ai très envie de trouver l'occasion de l'écouter au plus tôt ; Didier Labbé a un son qui lui est propre : comme des gouttes de citron acide sur le bout de la langue. Pas exactement ce qu'on pourrait appeler un son moelleux. En tout cas, ça décape...
C'est un album de huit titres. En 1, "Taraf" de Richard Galliano ; en 8, "Bebe" d'Hermeto Pascoal. Les titres 2 à 7 sont des compositions originales de Didier Labbé. A l'intérieur, on retrouve huit commentaires correspondant aux huit morceaux. Intéressant, astucieux et pertinent. Par exemple, en 1, on lit :"écrit par le maître de Grégory". En 8, "écrit par le maître de Didier". L'album est balisé. On cite ses influences.
"Taraf", le titre 1, c'est d'entrée de jeu l'occasion de faire un tour du côté du free jazz. On a des maîtres, on les respecte, mais pas au point d'en faire des statues inoxydables.
En 2, "Valse à la petite robe noire". La ligne du saxo sur fond d'accordéon. Des larmes dans la voix. Nostalgique. Entre cassures et déchirures. Une valse triste.
"One Shot", le 3, est nettement d'inspiration free jazz. Imaginez un marcheur qui a croisé les lacets de ses chaussures : forcément, il claudique, il court à cloche pied. Mais il avance. En crabe.
Titre 4, "Passejada", que je connaissais par la version de l'album "Passejada" - Didier Labbé Octet, enregistré en janvier et marts 2005 - avec Ruben Alves à l'accordéon. Une déambulation méditative. Entre chien et loup, un accordéon soyeux et crépusculaire. Le commentaire dit : "Profitons des douze doigts de Grégory". Entre Toulouse, Huelva, Barcelone, Porto et l'Andalousie.
Titre 5, "Istanbul Le Cap". Au début, on croirait entendre une sardane et puis ça free jazze à qui mieux mieux entre saxo et accordéon. Ce pourrait être l'appel d'un muezzin inspiré par l'esprit du jazz en toute liberté. a moins que ce ne soit l'incantation d'un griot.
"Joyeuse Occitanie", le titre 6, est comme un retour aux sources. Mais une Occitanie sans nostalgie plus ou moins trad'... Ici encore l'esprit free jazz a frappé. Le saxo dans le rôle de la roulette... Pas la russe, ni celle du casino, non ! Celle du dentiste... Comment dit-on ? Je cherche mes mots... Ah ! oui. On dit que ça tape sur les nerfs...
"Bleu nuit", titre 7, donne une bonne idée, comme le suggère le commentaire, de ce que doivent être les perceptions et les sensations quand on est en apnée. Le grand bleu : l'immersion comme expérience.
En dernier titre, 8, "Bebe". Assez de fidélité à Hermeto Pascoal, à l'esprit de son oeuvre, pour se permettre des libertés... Respecter, ce n'est pas reproduire à l'identique, c'est continuer à faire vivre une création.
Grégory Daltin a toujours ce toucher et ce phrasé que je trouve incomparables, si bien que j'ai très envie de trouver l'occasion de l'écouter au plus tôt ; Didier Labbé a un son qui lui est propre : comme des gouttes de citron acide sur le bout de la langue. Pas exactement ce qu'on pourrait appeler un son moelleux. En tout cas, ça décape...
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