lundi 10 décembre - paname swing
Au départ, il y a un article signé Francis Couvreux, pages 18-19, dans le dernier "accordéon et accordéonistes". Il y est question de "Paname Swing", dernier opus d'un quartet formé de Jean-Claude Laudat à l'accordéon, Jean-Yves Dubanton, guitare, Laurent Fradelizi, contrebasse et David Georgelet, batterie. C'est un album autoproduit, enregistré en janvier 2012.
Dès le début de l'article, "Paname swing" est défini comme la rencontre entre des rythmes afro-américains et le musette gitano-parisien. Le répertoire est présenté comme éclectique avec des thèmes boogallo. Boogaloo ? J'ignorais ce terme et encore plus sa signification. Heureusement, Wikipedia ! Je lis qu'il s'agit d'un mélange de soul, de rhythm and blues et de rythmes afro-cubains. Effectivement, plusieurs titres évoquent ce mélange. Mais, pour ma part, ce qui m'a le plus frappé, c'est une sorte de musique en demi-teinte, un style que j'affectionne. C'est du travail d'orfèvre, mais on croirait que c'est naturel. Cette impression de demi-teinte renvoie aussi pour moi au jeu du quartet qui me fait irrésistiblement penser à ce que j'appellerais volontiers un blues musette. Du coup, même si les compositions ont des auteurs multiples, chaque fois les quatre collègues impriment leur marque. D'où un album très homogène. Je suis plus sensible à l'homogénéité de l'ensemble qu'à l'éclectisme des sources.
Quant au programme, il est composé de onze titres. Certains sont des standards comme "Tea for Two" ou "Besame Mucho" - une interprétation très originale - ; d'autres sont signés de Jean-Claude Laudat comme "Valse Anthracite" - fluide à souhait - ou de Jean-Yves Dubanton comme "L'Indienne". D'autres encore sont l'oeuvre de compositeurs que je connaissais plus ou moins : plus comme Lou Donaldson ("Midnght Creeper") ou Todd Dameron ("Casbah"), moins comme Denzil Best ("Wee") ou Ben Dixon ("Cantaloupe Woman").
Je parlais plus haut de l'homogénéité du programme, je pourrais en dire autant des quatre membres du quartet. Une section rythmique qui assure et qui à l'occasion montre sa créativité ; une guitare que je qualifierais de classique dans son registre : un maximum d'effets avec un minimum de moyens. L'exact opposé de la virtuosité gratuite et vide. Quant à l'accordéon, comment dire, j'aime sa présence, en retrait quand il faut, au premier plan quand il le faiut. Dois-je le dire, j'ai perçu Jean-Claude Laudat comme un grand frère bienveillant, plein d'expérience et de sagesse, une posture bien en accord avec ce que j'appelais la tonalité en demi-teinte de l'album. En tout cas, un disque à écouter dans un environnement de lumière calme avec à portée de main de quoi grignoter et étancher sa soif. Calme, douceur et rêverie... Le swing de la nostalgie.
Dès le début de l'article, "Paname swing" est défini comme la rencontre entre des rythmes afro-américains et le musette gitano-parisien. Le répertoire est présenté comme éclectique avec des thèmes boogallo. Boogaloo ? J'ignorais ce terme et encore plus sa signification. Heureusement, Wikipedia ! Je lis qu'il s'agit d'un mélange de soul, de rhythm and blues et de rythmes afro-cubains. Effectivement, plusieurs titres évoquent ce mélange. Mais, pour ma part, ce qui m'a le plus frappé, c'est une sorte de musique en demi-teinte, un style que j'affectionne. C'est du travail d'orfèvre, mais on croirait que c'est naturel. Cette impression de demi-teinte renvoie aussi pour moi au jeu du quartet qui me fait irrésistiblement penser à ce que j'appellerais volontiers un blues musette. Du coup, même si les compositions ont des auteurs multiples, chaque fois les quatre collègues impriment leur marque. D'où un album très homogène. Je suis plus sensible à l'homogénéité de l'ensemble qu'à l'éclectisme des sources.
Quant au programme, il est composé de onze titres. Certains sont des standards comme "Tea for Two" ou "Besame Mucho" - une interprétation très originale - ; d'autres sont signés de Jean-Claude Laudat comme "Valse Anthracite" - fluide à souhait - ou de Jean-Yves Dubanton comme "L'Indienne". D'autres encore sont l'oeuvre de compositeurs que je connaissais plus ou moins : plus comme Lou Donaldson ("Midnght Creeper") ou Todd Dameron ("Casbah"), moins comme Denzil Best ("Wee") ou Ben Dixon ("Cantaloupe Woman").
Je parlais plus haut de l'homogénéité du programme, je pourrais en dire autant des quatre membres du quartet. Une section rythmique qui assure et qui à l'occasion montre sa créativité ; une guitare que je qualifierais de classique dans son registre : un maximum d'effets avec un minimum de moyens. L'exact opposé de la virtuosité gratuite et vide. Quant à l'accordéon, comment dire, j'aime sa présence, en retrait quand il faut, au premier plan quand il le faiut. Dois-je le dire, j'ai perçu Jean-Claude Laudat comme un grand frère bienveillant, plein d'expérience et de sagesse, une posture bien en accord avec ce que j'appelais la tonalité en demi-teinte de l'album. En tout cas, un disque à écouter dans un environnement de lumière calme avec à portée de main de quoi grignoter et étancher sa soif. Calme, douceur et rêverie... Le swing de la nostalgie.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire
Abonnement Publier les commentaires [Atom]
<< Accueil