mercredi 5 décembre - didier laloy & tuur florizoone
On connaissait Didier Laloy par quelques uns de ses disques et pour l'avoir écouté live sur les bords du canal du midi, près de Toulouse, dans le cadre du festival itinérant Convivencia. Un souvenir mémorable.
On connaissait aussi Tuur Florizoone par quelques uns de ses disques et pour l'avoir écouté live à Prades puis à Elne dans le cadre du festival Jaaazèbre. Autre souvenir mémorable.
Disons que l'on apprécie bien ces deux accordéonistes. L'un joue sur un diatonique Castagnari, l'autre sur un chromatique Bugari. Ils font partie de nos accordéonistes de prédilection. C'est pourquoi, quand on a appris qu'ils venaient de sortir un cd ensemble, tout de suite, sans le moindre instant de réflexion, on a pris contact avec Tuur Florizoone pour savoir si l'on pouvait, comme on l'avait déjà fait, lui commander directement cet album. Et alors qu'à ce jour l'on attend sa réponse, voilà qu'arrive dans notre boite à lettres un paquet de Belgique avec l'objet de nos désirs. Un cadeau improbable, en tout cas inattendu, avec un mot plein d'amitié, signé Florence. Que justement nous avions rencontrée à Prades. Les souvenirs communs et heureux, ça scelle l'amitié.
Un album donc intitulé tout simplement "Didier Laloy & Tuur Florizoone". Pas de littérature. Juste l'indication : c'est d'une rencontre qu'il s'agit. Et d'abord, il faut dire que c'est un bel objet qu'on a plaisir à tenir entre ses mains et à déplier : trois volets, un triptyque. De belles photographies en noir et blanc, c'est-à-dire tout en nuances de gris. Signature : Stephan Vanfleteren. Ensuite, on voit que l'album est composé de dix morceaux pour une durée de 48:34. De 3:33 à 6:50. Six morceaux de Tuur Florizoone, trois de Didier Laloy et un de celui-ci avec Tanguy Thoveron.
Je note que trois des morceaux figuraient déjà dans des albums précédents de Tuur Florizonne.
- le titre 4, "Contamines, mon joie", qui était le 2 de "Tricycle / Orange for Tea".
- le 3, "Butterfly Valley", qui était le 16 de la musique du film "Aanrijding in Moscou".
- le 7, "Rue St Géry", qui était le 10 de "Cinema Novo".
Autre précision d'importance : "Contamine, mon joie" dure 4:32 sur Tricycle et 4:50 sur le dernier cd ; "Butterfly Valley" dure 2:06 sur l'album de musique de film et 4:34 sur le dernier opus ; "Rue St Géry" enfin dure 3:10 sur "Cinema Novo" et 6:50 sur ce même dernier opus. Quand on compare les durées des interprétations de "Butterfly Valley" et de "Rue St Géry", dans les deux versions, durées qui vont du simple au double, on a une idée des réserves de créativité et d'improvisation des deux compères.
Forcément, l'écoute de cet album est un plaisir constant. Je m'attendais à une rencontre de haut vol eu égard à la maîtrise de ces deux accordéonistes, chacun dans son domaine. Plutôt trad' ou folk pour Didier Laloy, plutôt symphonique - je me comprends - pour Tuur Florizoone. Dans les deux cas, un usage spécifique de leurs instruments respectifs. Quelque chose d'acidulé chez Laloy ; la respiration, je devrais dire les respirations du soufflet chez Florizoone. En tant que compositeurs, l'un et l'autre ne racontent pas les mêmes histoires, mais s'il est vrai que chacun a sa propre originalité, il est non moins vrai que la présence de l'autre donne une couleur particulière, peut-être une profondeur, en tout cas une dimension spécifique.
Bon, maintenant, il faut les écouter.
"Butterfly Valley", je l'ai associé à l'idée d'une chorégraphie très moderne. Très dépouillée, très épurée.
Le jeu du soufflet et l'invention mélodique de "Contamines..." m'ont "soufflé".
J'ai aimé de "Lisbonne" la fragilité obstinée du diato et la puissance du chromatique, instrument à soufflet, instrument de percussions. On n'imaginerait pas que les deux accordéons puissent si bien s'accorder.
Je pourrais dire encore que "Tragédie Légo" m'a fait penser à une musique de film, non au sens d'une musique en contrepoint d'une succession d'images, mais au sens où en fermant les yeux, on se fait son propre film.
Je pourrais mentionner encore la version (longue) de "Rue St Géry"... Mais, à quoi bon ? Le mieux, sans perdre de temps, c'est de se préparer une bière, un cognac, un porto ou, de préférence, un armagnac. L'armagnac, il faut le boire dans un verre à armagnac, avec un bon gros ventre bien rond ; il faut le tenir au creux de la main, juste pour le réchauffer et approcher son nez pour en capter les vapeurs ; on n'est même pas obligé de le boire. Après, encore mieux, on débranche le téléphone, on met une bûche dans la cheminée et on se tartine quelques toasts avec du foie gras. Pas beaucoup, juste pour la couleur, la texture et un certain goût sur le bout de la langue... Et, quand on est prêt, on met la galette sur le lecteur. Les yeux mi-clos... Plutôt par temps gris, avec des passages nuageux.
Sans oublier... une pensée très amicale pour Florence.
On connaissait aussi Tuur Florizoone par quelques uns de ses disques et pour l'avoir écouté live à Prades puis à Elne dans le cadre du festival Jaaazèbre. Autre souvenir mémorable.
Disons que l'on apprécie bien ces deux accordéonistes. L'un joue sur un diatonique Castagnari, l'autre sur un chromatique Bugari. Ils font partie de nos accordéonistes de prédilection. C'est pourquoi, quand on a appris qu'ils venaient de sortir un cd ensemble, tout de suite, sans le moindre instant de réflexion, on a pris contact avec Tuur Florizoone pour savoir si l'on pouvait, comme on l'avait déjà fait, lui commander directement cet album. Et alors qu'à ce jour l'on attend sa réponse, voilà qu'arrive dans notre boite à lettres un paquet de Belgique avec l'objet de nos désirs. Un cadeau improbable, en tout cas inattendu, avec un mot plein d'amitié, signé Florence. Que justement nous avions rencontrée à Prades. Les souvenirs communs et heureux, ça scelle l'amitié.
Un album donc intitulé tout simplement "Didier Laloy & Tuur Florizoone". Pas de littérature. Juste l'indication : c'est d'une rencontre qu'il s'agit. Et d'abord, il faut dire que c'est un bel objet qu'on a plaisir à tenir entre ses mains et à déplier : trois volets, un triptyque. De belles photographies en noir et blanc, c'est-à-dire tout en nuances de gris. Signature : Stephan Vanfleteren. Ensuite, on voit que l'album est composé de dix morceaux pour une durée de 48:34. De 3:33 à 6:50. Six morceaux de Tuur Florizoone, trois de Didier Laloy et un de celui-ci avec Tanguy Thoveron.
Je note que trois des morceaux figuraient déjà dans des albums précédents de Tuur Florizonne.
- le titre 4, "Contamines, mon joie", qui était le 2 de "Tricycle / Orange for Tea".
- le 3, "Butterfly Valley", qui était le 16 de la musique du film "Aanrijding in Moscou".
- le 7, "Rue St Géry", qui était le 10 de "Cinema Novo".
Autre précision d'importance : "Contamine, mon joie" dure 4:32 sur Tricycle et 4:50 sur le dernier cd ; "Butterfly Valley" dure 2:06 sur l'album de musique de film et 4:34 sur le dernier opus ; "Rue St Géry" enfin dure 3:10 sur "Cinema Novo" et 6:50 sur ce même dernier opus. Quand on compare les durées des interprétations de "Butterfly Valley" et de "Rue St Géry", dans les deux versions, durées qui vont du simple au double, on a une idée des réserves de créativité et d'improvisation des deux compères.
Forcément, l'écoute de cet album est un plaisir constant. Je m'attendais à une rencontre de haut vol eu égard à la maîtrise de ces deux accordéonistes, chacun dans son domaine. Plutôt trad' ou folk pour Didier Laloy, plutôt symphonique - je me comprends - pour Tuur Florizoone. Dans les deux cas, un usage spécifique de leurs instruments respectifs. Quelque chose d'acidulé chez Laloy ; la respiration, je devrais dire les respirations du soufflet chez Florizoone. En tant que compositeurs, l'un et l'autre ne racontent pas les mêmes histoires, mais s'il est vrai que chacun a sa propre originalité, il est non moins vrai que la présence de l'autre donne une couleur particulière, peut-être une profondeur, en tout cas une dimension spécifique.
Bon, maintenant, il faut les écouter.
"Butterfly Valley", je l'ai associé à l'idée d'une chorégraphie très moderne. Très dépouillée, très épurée.
Le jeu du soufflet et l'invention mélodique de "Contamines..." m'ont "soufflé".
J'ai aimé de "Lisbonne" la fragilité obstinée du diato et la puissance du chromatique, instrument à soufflet, instrument de percussions. On n'imaginerait pas que les deux accordéons puissent si bien s'accorder.
Je pourrais dire encore que "Tragédie Légo" m'a fait penser à une musique de film, non au sens d'une musique en contrepoint d'une succession d'images, mais au sens où en fermant les yeux, on se fait son propre film.
Je pourrais mentionner encore la version (longue) de "Rue St Géry"... Mais, à quoi bon ? Le mieux, sans perdre de temps, c'est de se préparer une bière, un cognac, un porto ou, de préférence, un armagnac. L'armagnac, il faut le boire dans un verre à armagnac, avec un bon gros ventre bien rond ; il faut le tenir au creux de la main, juste pour le réchauffer et approcher son nez pour en capter les vapeurs ; on n'est même pas obligé de le boire. Après, encore mieux, on débranche le téléphone, on met une bûche dans la cheminée et on se tartine quelques toasts avec du foie gras. Pas beaucoup, juste pour la couleur, la texture et un certain goût sur le bout de la langue... Et, quand on est prêt, on met la galette sur le lecteur. Les yeux mi-clos... Plutôt par temps gris, avec des passages nuageux.
Sans oublier... une pensée très amicale pour Florence.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire
Abonnement Publier les commentaires [Atom]
<< Accueil