samedi 24 novembre 2012

dimanche 25 novembre - y a pas que l'accordéon... y a aussi la vie politique

Samedi, 8h45. En buvant notre premier thé de la journée, on dresse la liste des courses à faire à l'hypermarché. Tout à coup, un coup de vent, bref. Des bruits insistants attirent notre attention. On dirait qu'il pleut, mais le ciel est sans nuages ; on dirait des oiseaux cognant les vitres de leur bec. Mais il n'y a nul oiseau frappant aux carreaux. Par contre, une multitude de feuilles sèches tournoie au-dessus du jardin. Et puis, elles tombent sur les terrasses et dans l'herbe. Comme un tapis jaune, rouge, marron, vert. Une infinité de nuances. Tout en douceur. Le silence est revenu. Pas le moindre souffle d'air.

On n'a pas besoin de se parler. L'été est loin, très loin, l'automne est déjà bien avancé dans son cours. On sent bien que l'hiver est déjà là. En tout cas, on y va...



On fait le tour du jardin. Les feuilles craquent sous nos pas. L'air est doux, mais c'est comme si, tout à coup, la vie s'était retirée.

On reprend le cours de notre petit-déjeuner. J'allume le poste de radio : France Info. Il est question de l'élection de son président organisée (sic) par l'UMP. Les mots sont toujours les mêmes : crise profonde, fracture, écoeurement, vol de victoire, mafia, etc... etc... Inutile d'en dire plus. Tout le monde a entendu jusqu'à saturation tous les commentaires suscités par ce fiasco démocratique. Il est difficile en effet pour un parti de tradition bonapartiste - le chef providentiel - de désigner un leader par un dispositif et un processus fondé sur un authentique vote individuel. Passons...

Ce qui me frappe dans la noria des commentaires plus ou moins autorisés, plus ou moins objectifs, plus ou moins intelligents, c'est cette unanimité autour de l'idée que les deux candidats - aujourd'hui, les deux ennemis - ont perdu dans l'aventure toute crédibilité et tout espoir pour la prochaine élection présidentielle. Je pense le contraire. Je m'explique. Pensons au précédent que constitue le congrès de Reims du parti socialiste. Magouilles, trucages, manipulations diverses. On ne peut y croire. Un désastre ? Mais non. La preuve : c'est bien un socialiste qui est aujourd'hui Président de la République. Pourquoi ? Parce que les gens, étant ce qu'ils sont, ont bien compris que less socialistes se comportaient comme eux, comme des gens ordinaires. Ils ont reconnu leurs propres comportements dans ce ramassis de pratiques tordues et foireuses. D'ailleurs, le Président ne se présente-t-il pas comme un homme normal ?

Eh bien, de cette observation je déduis que les deux hommes politiques en question, qui ont déjà une longue carrière et une longue expérience de la trahison, se sont beaucoup rapprochés du peuple des électeurs grâce à cet épisode que la plupart des gens estiment catastrophique. Non ! Cette dernière semaine a montré qu'ils étaient des hommes ordinaires, très ordinaires, tout à fait à même de nous représenter fidèlement. La vie politique n'est pas un long fleuve tranquille. Il y a des hauts et des bas. Mais, au bout du compte, l'avenir leur appartient.

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