dimanche 28 décembre 2008

dimanche 28 décembre - de l'utilité d'être superstitieux

J'ai raconté hier comment vendredi soir, las d'attendre en vain le disque "Richard Galliano, Brussels Jazz Orchestra ; Ten Years Ago", expédié de Belgique depuis le 4 de ce mois, j'avais décidé de le télécharger par Virgin. Cette décision avait en fait une double motivation : d'une part, comme je l'ai dit, pouvoir écouter les titres de cet album, faute de mieux, d'autre part, déclencher l'arrivée du colis attendu en faisant ce téléchargement. Cette seconde motivation étant déterminée par la pure superstition. C'est qu'en effet autant je suis convaincu qu'une attitude superstitieuse n'est pas soutenable en toute rationalité, autant je crois qu'elle est assez raisonnable en bien des circonstances. Je pense que des causes objectives sont bien à l'origine du retard de la distribution du disque en question et qu'il faudrait agir sur ces causes pour y remédier, mais en l'absence d'une connaissance de ces causes, je m'en remets à une attitude magique avec le secret espoir que ce sera efficace. Me voilà donc en ce vendredi soir muni d'une version téléchargée de ce disque désiré, version bien réelle, et quasi convaincu d'avoir fait la bonne opération magique pour le recevoir enfin dans toute sa matérialité.

Mais, samedi, une autre occupation nous appelle à Hossegor. "Les petits" ont projeté en effet de passer les jours précédant le réveillon du 31 et de le fêter dans la villa. Pas question de les laisser arriver dans une villa vide et glaciale. Quand nous arrivons sur place, le thermomètre affiche 6°. Quand nous repartons en fin d'après-midi, les convecteurs ont commencé à faire leur office : 14°. Et le réfrigérateur est plein de bonnes choses. Finalement, ce soir, dimanche, à leur arrivée, la température est montée à 18°. Je me dis que tout ça n'est pas très écologique, des convecteurs qui chauffent pendant vingt-quatre heures pour préparer l'arrivée des "petits". Mais bon, c'est aussi la mission de Papou/Mamou de veiller à ce que Charlotte et Camille ne finissent pas les vacances la goutte au nez et la gorge en feu. Avec de la fièvre en prime.

Pendant que la villa retrouve température plus humaine, nous en profitons, Françoise et moi, pour aller déjeuner chez "Amigo" (autrefois "Les Amigos"), près de la place des Landais. Les murs sont couverts d'affiches de corridas.


Toutes ces affiches, ça fait de la lecture et ça réveille des souvenirs en attendant les tapas : filets d'anchois au vinaigre ("bocquerones"), lamelles de poivrons, jambon Serrano, mini-brochettes de seiche. Un pichet de rosé Navarra, bien frais. Après, un filet de bar au piment d'Espelette. Un café bien serré.

Par la fenêtre, on aperçoit des immeubles du bord de la plage. Tous volets clos.



Après le déjeuner, et pour laisser les convecteurs faire tranquillement leur office, un petit tour jusqu'à la plage. La terrasse de "l'hôtel de la plage" est dressée et quelques personnes, bien emmitouflées, sirotent un café ensoleillé. La géométrie des lieux me plait.



La baraque à glaces est toujours à sa place. Les couleurs et là encore la géométrie de cette placette me font plaisir. La ligne de rencontre entre le ciel et l'océan structure l'espace horizontalement, les côtés de la baraque le structurent verticalement.


Finalement, il fait plutôt froid. Il est temps d'aller prendre un autre café avant d'aller voir comment se comportent les convecteurs. Il n'est pas encore 15 heures, le soleil est bas à l'horizon : il s'essoufle, mais en vain, à essayer de monter dans le ciel.


Le soir, vers 19 heures, en arrivant à Pau, un colis nous attend dans la boite à lettres. Pas de doute, c'est bien lui. De l'utilité d'être superstitieux !





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