jeudi 18 janvier 2018

jeudi 18 janvier -vous avez dit "un bandonéon à tchernobyl ?"

A l'occasion de Noël, j'avais demandé aux "petits" de mettre sous "mon" sapin quelques bandes dessinées.  Après avoir en effet lu beaucoup de cette littérature, depuis quelques années mon intérêt m'avais orienté vers d'autres objets, notamment l'accordéon et autres instruments de la même famille : bandonéon, accordina, etc... En un mot, j'avais décroché. Tout en consultant toujours plus ou moins régulièrement  nos albums de Tardi ou d'Hugo Prat, ou de Munoz et Sampayo,  ou encore ceux de la collection "Studio / A suivre".

Eh bien, leur choix m'a ravi :

- "T'es sûr qu'on est mardi ?"de Voutch,
- "Charlie Chan, Hock Chye, une vie dessinée", présentation par Sonny Liew,
-"Opération Copperhead" de Jean Harambat
-"La lune est blanche" de François et Emmanuel Lepage.

Du coup, la lecture de ces quatre albums a été pour moi une vraie découverte, une révélation, un déclencheur qui m'a donné envie d'explorer plus avant ce monde tel qu'il se présente aujourd'hui.  C'est ainsi que j'ai trouvé au Parvis trois albums dont j'ai dévoré la lecture et qui me ravissent :

- "1914-1918. Putain de guerre" de Tardi et Verney,
- "Le joueur d'échecs" de David Sala d'après Stefan Zweig,
- "Un printemps à Tchernobyl" d'Emmanuel Lepage.

Ce dernier album, magnifique à maints égards, raconte le séjour dans la zone de Tchernobyl de quelques membres d'une association. Le récit donne envie à chaque page de connaitre la suivante ; le dessin est un bonheur pour les yeux. De la belle ouvrage.

Mais voilà qu'au fil des pages, en parcourant cet album, je me rappelle que Philippe Ollivier a lui aussi fait un voyage à Tchernobyl. Voyage dont il a rapporté un disque : "Malenki Minki, musique en liberté dans la zone interdite". Une improvisation d'une quarantaine de minutes. Une improvisation réalisée le 11 mai 2008. Le rapprochement entre la bande dessinée et l'improvisation au bandonéon s'impose, page après page, comme une évidence.

Et voilà que, page 144, le texte mentionne la présence d'un certain Philippe qui joue du bandonéon. Le rapprochement se confirme. Mais surtout, page 150, cinq dessins représentent manifestement Philippe Ollivier lors de sa séance d'improvisation enregistrée le 11 mai 2008.




Forcément, cette rencontre est pour moi un vrai bonheur. Un effet du hasard objectif, si je puis dire. Du coup, encore une fois, j'écoute le disque en parcourant en tous sens les images de cette page 144. C'est un vrai bonheur tant les deux formes d'expression se renforcent réciproquement !

Et voilà la page 150 et la couverture du disque "Malenki Minki / Musique en liberté dans la zone interdite"...

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