samedi 29 mars - "bouteille en bretelles" [4] : cinq photonotes de janne rättyä
Samedi, milieu de l'après-midi : récital de Janne Rättyä. Le lieu est beau. Sobre. Les murs et le plafond blancs immaculés. La salle de réunion d'un couvent. Le son s'y déploie en toute liberté. On connaissait ce virtuose finlandais par l'un de ses disques consacré aux "Variations Goldberg". C'est pourquoi son inscription au programme du festival nous avait réjoui et excité notre curiosité. De plus, on l'a découvert juste avant sa prestation, il est très chaleureux. En toute simplicité. Son programme suffit à prouver ses intérêts et, si l'on peut dire, son "niveau" : Terry Riley, Domenico Scarlatti, Johannes Brahms, Kalevi Aho, etc...
Mais, à son écoute, une expression me vient à l'esprit spontanément et quasi inconsciemment : " Une frontière de verre".
Cela mérite quelques éclaircissements, d'abord pour moi-même, et quelques explications aussi. Je me rappelle avoir eu un sentiment analogue, la première année, à l'écoute de Claudio Jacomucci et, l'an dernier, au cours du concert de Medianik. Sentiment renforcé dans les deux cas par les échanges d'après récital, un verre à la main. En assistant à de telles prestations, évidemment je perçois bien qu'il s'agit d'œuvres et d'interprètes du plus haut niveau. Je sens bien intuitivement que l'on a affaire à une maîtrise exceptionnelle qu'il s'agisse des compositions ou des interprétations, mais mon plaisir est plus d'ordre intellectuel (studium) qu'affectif (punctum) et surtout j'ai bien conscience que tout un fonds culturel me fait défaut. J'admire, mais je n'ai pas la chair de poule comme il m'arrive en écoutant Peirani ou Ithursarry ou Suarez ou Bruno Maurice, sans compter forcément Galliano. J'attribue ce manque aux limites mêmes de ma culture musicale. Ce sont ces limites qui me font penser que je me heurte à une frontière de verre.
Ces limites, il suffit d'une discussion avec des professionnels de l'accordéon, pour que j'en prenne conscience. Elles sont difficiles à réduire, mais en écoutant beaucoup les jugements des dits professionnels, j'apprends un peu à chaque fois. Humilité !
Mais, au cours du récital, comme j'observais attentivement Janne Rättyä, une autre expression m'est venue à l'esprit : "La mimique comme contrepoint". J'ai essayé d'en donner une idée avec les photos que j'ai choisies. On peut y voir l'expressivité du visage de cet artiste. A l'observer, on a l'impression, si je puis dire, de deux lignes mélodiques juxtaposées : celle qu'il crée avec son instrument et ses doigts, celle qu'il exprime avec ses mimiques. Une sorte de gestuelle à deux niveaux, comme un discours et son double. Fascinant !
17h30.
17h30.
17h31
17h43
18h02.
Mais, à son écoute, une expression me vient à l'esprit spontanément et quasi inconsciemment : " Une frontière de verre".
Cela mérite quelques éclaircissements, d'abord pour moi-même, et quelques explications aussi. Je me rappelle avoir eu un sentiment analogue, la première année, à l'écoute de Claudio Jacomucci et, l'an dernier, au cours du concert de Medianik. Sentiment renforcé dans les deux cas par les échanges d'après récital, un verre à la main. En assistant à de telles prestations, évidemment je perçois bien qu'il s'agit d'œuvres et d'interprètes du plus haut niveau. Je sens bien intuitivement que l'on a affaire à une maîtrise exceptionnelle qu'il s'agisse des compositions ou des interprétations, mais mon plaisir est plus d'ordre intellectuel (studium) qu'affectif (punctum) et surtout j'ai bien conscience que tout un fonds culturel me fait défaut. J'admire, mais je n'ai pas la chair de poule comme il m'arrive en écoutant Peirani ou Ithursarry ou Suarez ou Bruno Maurice, sans compter forcément Galliano. J'attribue ce manque aux limites mêmes de ma culture musicale. Ce sont ces limites qui me font penser que je me heurte à une frontière de verre.
Ces limites, il suffit d'une discussion avec des professionnels de l'accordéon, pour que j'en prenne conscience. Elles sont difficiles à réduire, mais en écoutant beaucoup les jugements des dits professionnels, j'apprends un peu à chaque fois. Humilité !
Mais, au cours du récital, comme j'observais attentivement Janne Rättyä, une autre expression m'est venue à l'esprit : "La mimique comme contrepoint". J'ai essayé d'en donner une idée avec les photos que j'ai choisies. On peut y voir l'expressivité du visage de cet artiste. A l'observer, on a l'impression, si je puis dire, de deux lignes mélodiques juxtaposées : celle qu'il crée avec son instrument et ses doigts, celle qu'il exprime avec ses mimiques. Une sorte de gestuelle à deux niveaux, comme un discours et son double. Fascinant !
17h30.
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