vendredi 18 octobre - voir et écouter
Il y a, dans le numéro 253, novembre 2013, de la revue "Sciences Humaines", page 10, un bref compte-rendu d'une recherche sur l'influence de la vue dans nos jugements portant sur l'évaluation des performances musicales. On sait en effet que nos sens ne sont pas indépendants et que ce que l'on voit influence nos appréciations concernant ce que l'on entend. Mais la recherche en question va plus loin en ce qu'elle montre que la vue est non seulement influente, mais bien plus qu'elle est prépondérante en matière d'évaluation musicale.
Je cite. " Chargés de deviner, entre les trois finalistes de dix concours internationaux de musique, quel était le vainqueur, les participants ont été bien meilleurs lorsqu'ils se sont appuyés sur une vidéo silencieuse que sur le seul son, ou la vidéo et le son. Et ce qu'il s'agisse de novices ou de professionnels !
Avec le seul enregistrement audio, les novices identifient le vainqueur à 25,5%. Avec une vidéo silencieuse, le taux de réussite double (52,5%). Plus surprenant, la même expérience réalisée avec des musiciens professionnels donne des résultats similaires : 25,7% devinent le vainqueur avec le seul son, 47% l'identifient avec la vidéo silencieuse". Ce résultat pose question quant à la place accordée aux experts dans l'évaluation des performances musicales, d'autant plus qu'à 80% ils pensent fonder leur jugement sur le seul son.
Ce compte-rendu est certes trop succinct pour qu'on puisse en tirer une réflexion approfondie. Il faudrait en particulier mieux connaitre le détail des situations et des résultats. Mais d'ores et déjà, me semble-t-il, cette expérimentation corrobore l'idée que le comportement d'un musicien, notamment un accordéoniste, est pour une grande part dans le plaisir qu'on éprouve à l'écouter et dans le jugement que l'on porte spontanément sur sa prestation en cours et en fin de concert. Il y a là une piste à explorer quant aux déterminants de nos jugements musicaux.
Autre piste à explorer : l'écoute sans la vue, qu'il s'agisse de cds ou de musique téléchargée... Et, inversement, l'écoute-vidéo... On n'a pas fini de réfléchir !
Encore une autre piste : j'essaie, dans la mesure du possible, de prendre des photographies lors de chaque concert auquel nous assistons. J'ai toujours pensé que cette activité, loin de perturber mon attention à la musique, contribuait tout au contraire à focaliser mon attention et à m'aider à anticiper le comportement des musiciens, évidemment en particulier des accordéonistes. L'étude que je cite ici me semble plutôt étayer mon impression. Faire des photo, non comme traces et matériaux de souvenir ou comme aide-mémoire, mais comme intensificateur et amplificateur d'attention visuelle et donc musicale.
Je cite. " Chargés de deviner, entre les trois finalistes de dix concours internationaux de musique, quel était le vainqueur, les participants ont été bien meilleurs lorsqu'ils se sont appuyés sur une vidéo silencieuse que sur le seul son, ou la vidéo et le son. Et ce qu'il s'agisse de novices ou de professionnels !
Avec le seul enregistrement audio, les novices identifient le vainqueur à 25,5%. Avec une vidéo silencieuse, le taux de réussite double (52,5%). Plus surprenant, la même expérience réalisée avec des musiciens professionnels donne des résultats similaires : 25,7% devinent le vainqueur avec le seul son, 47% l'identifient avec la vidéo silencieuse". Ce résultat pose question quant à la place accordée aux experts dans l'évaluation des performances musicales, d'autant plus qu'à 80% ils pensent fonder leur jugement sur le seul son.
Ce compte-rendu est certes trop succinct pour qu'on puisse en tirer une réflexion approfondie. Il faudrait en particulier mieux connaitre le détail des situations et des résultats. Mais d'ores et déjà, me semble-t-il, cette expérimentation corrobore l'idée que le comportement d'un musicien, notamment un accordéoniste, est pour une grande part dans le plaisir qu'on éprouve à l'écouter et dans le jugement que l'on porte spontanément sur sa prestation en cours et en fin de concert. Il y a là une piste à explorer quant aux déterminants de nos jugements musicaux.
Autre piste à explorer : l'écoute sans la vue, qu'il s'agisse de cds ou de musique téléchargée... Et, inversement, l'écoute-vidéo... On n'a pas fini de réfléchir !
Encore une autre piste : j'essaie, dans la mesure du possible, de prendre des photographies lors de chaque concert auquel nous assistons. J'ai toujours pensé que cette activité, loin de perturber mon attention à la musique, contribuait tout au contraire à focaliser mon attention et à m'aider à anticiper le comportement des musiciens, évidemment en particulier des accordéonistes. L'étude que je cite ici me semble plutôt étayer mon impression. Faire des photo, non comme traces et matériaux de souvenir ou comme aide-mémoire, mais comme intensificateur et amplificateur d'attention visuelle et donc musicale.
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