mercredi 16 octobre - vents d'irlande et d'ailleurs
J'ai découvert Vincent Lhermet par un "Entretien", signé Françoise Jallot, dans le dernier numéro de la revue "Accordéon et accordéonistes" [n° 134, octobre, pages 10-11]. Deux pages qui m'ont donné l'envie d'écouter le premier cd de cet accordéoniste, de formation classique, déjà reconnu par l'obtention de plusieurs titres internationaux, et si j'en juge par ses projets ouvert à la musique contemporaine, fasciné par le baroque et très attaché aux musiques traditionnelles. Autant de raisons de vouloir l'écouter.
...
C'est ainsi que j'ai trouvé, en début de semaine, son album dans ma boite à lettres. Et que nous l'avons mis sans délai sur le lecteur. En fait, nous l'avons découvert en trois temps :
- dans un premier temps, la couverture : "Vents d'Irlande et d'Ailleurs / Béatrice Berne, clarinette, Vincent Lhermet, accordéon / Musiques classiques et traditionnelles", Arcane 17. A l'intérieur, un livret, que nous décidons de ne pas lire tout de suite. D'abord l'écoute et la découverte. Disons que le duo clarinette/accordéon me plait immédiatement. Plus qu'un dialogue entre les deux instruments, je perçois leur accord comme celui d'un accordéon, qui tisse un décor ou un environnement, avec une clarinette, souvent brillante, qui s'épanouit en toute liberté et en toute confiance. Au fur et à mesure que les morceaux se déroulent je les écoute de plus en plus comme des variations. Variations savantes sur un fond de mélodies traditionnelles. Cette lecture en forme de variations me plait beaucoup.
- dans un deuxième temps, nous avons pris connaissance du livret. Vincent Lhermet est enseignant et cela se manifeste dans l'écriture de ce texte de présentation. Projet du duo - mettre en valeurs les influences que les musiques orales ont exercées sur les compositeurs classiques - et analyse, succincte mais précise de chaque morceau, tout cela me plait. J'y perçois et un engagement passionné des deux interprètes et un profond respect pour leurs auditeurs. On comprend bien en effet à quoi correspond leur idée d'un échange constant et fructueux entre les musiques savantes et traditionnelles. C'est ainsi que le programme de l'album, constitué de 21 titres, le dernier étant une composition de Béatrice Berne elle-même, en donne une illustration fort convaincante. C'est ainsi qu'alternent des airs traditionnels irlandais, écossais et anglais, d'une part, et d'autre part des pièces signées Chadwick, Hardebeck, Dvorak, Haendel, Mozart ou Bach.
- dans un troisième temps, on a écouté à nouveau l'ensemble des titres avec, sous les yeux, le livret de présentation. Au terme de cette écoute, je perçois peut-être encore plus fortement mon impression première de variations. Mais elle a pris une autre dimension, nourrie par le texte, qui m'apparait du coup encore plus pertinent en ce qu'il oriente bien et soutient mon attention. Le plaisir de la première écoute en est approfondi et cet approfondissement est évidemment un surcroît de plaisir. Il me semble en particulier percevoir beaucoup mieux et la composition des différents morceaux et aussi l'articulation entre la clarinette et l'accordéon. Et en même temps je sens bien que je suis de plus en plus sensible à la dimension classique de cet album, à savoir une extrême maîtrise qui se manifeste dans une extrême sobriété.
Il faudra que j'essaie de le déguster à la nuit tombée avec un vieil armagnac. Je sais bien qu'un vieux whisky serait sans doute plus cohérent avec le titre et les morceaux de l'album, mais tout me porte à croire que la correspondance avec un armagnac vaut la peine d'être expérimentée.
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C'est ainsi que j'ai trouvé, en début de semaine, son album dans ma boite à lettres. Et que nous l'avons mis sans délai sur le lecteur. En fait, nous l'avons découvert en trois temps :
- dans un premier temps, la couverture : "Vents d'Irlande et d'Ailleurs / Béatrice Berne, clarinette, Vincent Lhermet, accordéon / Musiques classiques et traditionnelles", Arcane 17. A l'intérieur, un livret, que nous décidons de ne pas lire tout de suite. D'abord l'écoute et la découverte. Disons que le duo clarinette/accordéon me plait immédiatement. Plus qu'un dialogue entre les deux instruments, je perçois leur accord comme celui d'un accordéon, qui tisse un décor ou un environnement, avec une clarinette, souvent brillante, qui s'épanouit en toute liberté et en toute confiance. Au fur et à mesure que les morceaux se déroulent je les écoute de plus en plus comme des variations. Variations savantes sur un fond de mélodies traditionnelles. Cette lecture en forme de variations me plait beaucoup.
- dans un deuxième temps, nous avons pris connaissance du livret. Vincent Lhermet est enseignant et cela se manifeste dans l'écriture de ce texte de présentation. Projet du duo - mettre en valeurs les influences que les musiques orales ont exercées sur les compositeurs classiques - et analyse, succincte mais précise de chaque morceau, tout cela me plait. J'y perçois et un engagement passionné des deux interprètes et un profond respect pour leurs auditeurs. On comprend bien en effet à quoi correspond leur idée d'un échange constant et fructueux entre les musiques savantes et traditionnelles. C'est ainsi que le programme de l'album, constitué de 21 titres, le dernier étant une composition de Béatrice Berne elle-même, en donne une illustration fort convaincante. C'est ainsi qu'alternent des airs traditionnels irlandais, écossais et anglais, d'une part, et d'autre part des pièces signées Chadwick, Hardebeck, Dvorak, Haendel, Mozart ou Bach.
- dans un troisième temps, on a écouté à nouveau l'ensemble des titres avec, sous les yeux, le livret de présentation. Au terme de cette écoute, je perçois peut-être encore plus fortement mon impression première de variations. Mais elle a pris une autre dimension, nourrie par le texte, qui m'apparait du coup encore plus pertinent en ce qu'il oriente bien et soutient mon attention. Le plaisir de la première écoute en est approfondi et cet approfondissement est évidemment un surcroît de plaisir. Il me semble en particulier percevoir beaucoup mieux et la composition des différents morceaux et aussi l'articulation entre la clarinette et l'accordéon. Et en même temps je sens bien que je suis de plus en plus sensible à la dimension classique de cet album, à savoir une extrême maîtrise qui se manifeste dans une extrême sobriété.
Il faudra que j'essaie de le déguster à la nuit tombée avec un vieil armagnac. Je sais bien qu'un vieux whisky serait sans doute plus cohérent avec le titre et les morceaux de l'album, mais tout me porte à croire que la correspondance avec un armagnac vaut la peine d'être expérimentée.
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