dimanche 30 septembre 2012

lundi 1er octobre - françois heim : séquences

On connaissait François Heim par ses deux albums avec la Sainte Famille. On appréciait bien son jeu. Mais, en l'écoutant à Tulle avec Bruno Le Tron en duo de diatoniques on a eu la révélation d'un accordéoniste de grand talent. De même en ce qui concerne son collègue.

A la fin du concert, on avait eu la chance de pouvoir discuter un peu de sa prestation et de ses productions discographiques. J'avais alors repéré la présence d'un album dont j'ignorais l'existence : "François Heim / Séquences 1997-2007" sous label Balagan 2011. Il m'avait dit alors, presqu'en s'excusant, qu'il s'agissait d'une compilation de ses albums précédents. L'idée m'avait intéressé. Il est temps maintenant de dire quelques mots sur ce disque, dont l'intérêt est tout à fait à la hauteur de mes attentes.


Cet intérêt est double : d'une part, parce qu'il permet de bien sentir le parcours de François Heim à travers ses disques précédents ; d'autre part, j'y reviendrai, parce qu'on perçoit bien une sorte de clivage net entre les morceaux antérieurs au titre 9 : "La funambule" et les suivants, de 10 à 19.

"Séquences 1997-2007" est donc construit à partir de morceaux tirés de cinq albums :

- "Ah ! quelle merveilleuse soirée" (1, 2, 3, 4, 5)
- "En route" (6, 7, 8)
- "Pré-ambule" (9)
- "François Heim et la Sainte Famille / L'envolée" (10, 11)
- "François Heim et la Sainte Famille / La chute de l'ange" (12 - 19)

De disque en disque, si l'on suit l'ordre chronologique, on est frappé par la complexification croissante ou l'évolution dans le choix des instruments :

1. accordéon diatonique et balalaïka
2. les mêmes + chant, percussions, flûte traversière et guitare
3. accordéon diatonique, saxophone. A noter qu'il me semble entendre aussi une contrebasse.
4. accordéon diatonique, violon, contrebasse, percussions
5. accordéon diatonique, violon, contrebasse : les mêmes + percussions (M. Altavilla remplace J. Khoudir) et violoncelle

Le clivage, dont je parlais plus haut, me parait donc se situer au titre 9, le seul tiré du disque intitulé "Pré-ambule". Jusque là, l'inspiration est nettement ancrée à l'Est, plus précisément dans la tradition russe ou bulgare, avec des incursions dans la musique traditionnelle klezmer, en particulier le titre 7 :"La danse de Rabbi Chaim". Il s'agit donc d'arrangements de morceaux traditionnels et, avec la balalaïka, pas question de s'y tromper. Mais le titre 9 est une composition de François Heim et, sur les dix morceaux suivants, huit sont sa création, les deux autres étant tirés de la tradition bulgare, mais où justement on reconnait bien la marque de François Heim. Et, je dois le dire, j'aime encore plus ces titres que les premiers, plus attendus, moins originaux. Ils expriment en effet un monde tout à fait original et personnel. La référence à l'Est demeure, mais le travail d'appropriation a fait son oeuvre et, l'on ne peut s'y tromper, on a affaire à un compositeur singulier.

Parfois, en écoutant François Heim, je crois entendre des échos de Stéphane Delicq. C'est tout dire.

Deux morceaux, pour le plaisir...

- "Déprime" avec Pascal Thorel au violon

http://www.youtube.com/watch?v=0RWqd61r3YE

- "Les yeux de Nina", en duo de diatos avec Bruno Le Tron.

http://www.youtube.com/watch?v=Cq4CTMaPfB8&feature=relmfu





0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

Abonnement Publier les commentaires [Atom]

<< Accueil