dimanche 4 décembre - accordéon & accordéonistes est arrivé-é-é...
"Accordéon & accordéonistes", numéro 114, décembre 2011, est arrivé. 92 pages, 7 euros. C'était le dernier numéro de mon abonnement, que je viens de renouveler pour éviter toute rupture de livraison. Je n'ai pas hésité une seconde à faire ce renouvellement tant cette revue me parait indispensable pour tout amateur d'accordéon. Mais, justement, comme elle me parait indispensable, je me suis dit qu'il ne serait pas inutile de réfléchir, en parcourant ce numéro, aux raisons qui fondent cette impression de nécessité.
Parmi les rubriques essentielles, je mets en toute première priorité, si j'ose dire, "La tête d'affiche", les "Entretiens" et les "Portraits". Ce mois-ci, par exemple, une "Tête d'affiche" consacrée à Daniel Mille, en particulier à son dernier disque avec Jean-Louis Trintignant. Propos recueillis par Françoise Jallot. Ou encore un entretien avec Tiennet Simonnin - le chromatique en musique trad' -, un autre avec le duo Lagrange, accordéon chromatique, et Gaël Rutkowski, cornemuse, ou un portrait de Jacky Lignon.
Chaque numéro comporte un cahier "Pédagogie", que je trouve de bonne qualité même si, n'ayant aucune pratique de l'accordéon, son contenu reste pour moi quelque peu abstrait. D'une certaine façon, c'est aussi le cahier du Cnima et j'imagine que les informations qui y sont données peuvent intéresser moult lecteurs. Je regrette l'absence depuis quelques numéros des articles de William Sabatier. Articles à la fois techniques et culturels.
Depuis quelques numéros justement est apparue une nouvelle rubrique : "La gazette du musette", qui me laisse partagé. Pour le dire en quelques mots, je trouve que ça fait un peu musée des antiquités. Pourquoi pas d'ailleurs ? S'il y a un lectorat pour cette rubrique, dont acte. Reste que je trouve les "Echos" vraiment très anecdotiques, avec une tonalité "tableau d'honneur de nos amis accordéonistes", qui n'est savoureuse qu'au énième degré. Quant aux "Portraits", rien à voir avec ceux que je disais apprécier plus haut. Mais j'imagine que ceux qui font l'objet de ces portraits en tirent quelques satisfactions, c'est une bonne raison de conserver cette rubrique. Même si je crains qu'elle ne contribue à maintenir une certaine image ringarde de l'accordéon.
Parmi mes regrets, je m'en tiendrai à trois : d'abord, les "Chroniques", disons les critiques de cds ou dvds, qui sont essentiellement consacrées au musette ou au folklore, à l'exclusion de tout ce qui pourrait ressembler à du rock, du jazz ou du classique. Je parlerais volontiers d'ostracisme de la rédaction à l'égard de ces trois formes musicales majeures. Il est vrai cependant que les articles des "Têtes d'affiche", des "Portraits" et des "Entretiens" peuvent tenir lieu de chroniques dans la mesure où des disques des catégories dont je regrettais l'absence y sont référencés. Tout de même, un effort d'ouverture ne serait pas superflu. Autre regret, qui n'est pas de peu d'importance à mon sens : la page 89, dernière page rédactionnelle, a pour titre "Le meilleur pour la fin". Je trouve que c'est d'une délicatesse extrême pour tous ceux qui ont eu les honneurs des pages précédentes. A chaque livraison d'"Accordéon & accordéonistes", ma perplexité est entière. Dernier regret enfin : le manque d'articles de réflexion consacrés en quelques pages, trois ou quatre, à l'histoire et à la sociologie de l'accordéon. Les accordéonistes, les instruments, les amateurs d'accordéon... non d'un point de vue descriptif ou anecdotique, ce qui est suffisamment représenté dans la revue actuelle, mais d'un point de vue plus scientifique, au sens des sciences humaines.
Je note, depuis quelques numéros, des signes d'ouverture de la revue. Et je les apprécie. Par exemple, une rubrique, remarquablement documentée, qui tient en une page : un document photographique ancien commenté avec concision et précision. Son titre ? "Accordéons d'antan, accordéons lointains". Autre exemple, dans ce dernier numéro, un hommage à Frédéric Schlick, que je trouve intéressant, mais qui me pose question. Pourquoi cet hommage, aujourd'hui, cinq ans après sa mort ? Article occasionnel, mais pourquoi maintenant ou début d'une série d'hommages qui pourraient transformer une rubrique nécrologique en portraits de figures importantes de l'accordéon. Encore un autre exemple d'ouverture, un article sur les harmonicas secrets de Claude Ribouillault, sous la rubrique "Harmonica". Il me semble en effet que depuis quelques numéros l'harmonica est régulièrement présent. Je trouve cela intéressant. Et donc, s'il ne s'agit pas d'un phénomène conjoncturel, pourquoi ne pas ouvrir, à côté d'une telle rubrique, une rubrique "Bandonéon" ?
En revanche, un article m'a laissé perplexe, intitulé "Les carnets du colonel Franz". Il y est question d'une chanson célèbre des années 50 : "Cigarettes, whisky et p'tites pépées", on apprend que nombre d'accordéonistes l'ont inscrite à leur répertoire, mais on en reste là...
Dernière réflexion enfin : il me semble, mais sans avoir vérifié mon impression, que la revue accueille depuis quelques numéros de nouveaux rédacteurs. Je trouve que c'est une bonne chose, surtout si ces nouvelles signatures apportent un point de vue neuf ou précisément documenté sur le(s) monde(s) de l'accordéon (et autres instruments apparentés), comme j'ai pu le constater. A condition aussi de retrouver les signatures des piliers de la revue, je pense évidemment à celle de Françoise Jallot.
Parmi les rubriques essentielles, je mets en toute première priorité, si j'ose dire, "La tête d'affiche", les "Entretiens" et les "Portraits". Ce mois-ci, par exemple, une "Tête d'affiche" consacrée à Daniel Mille, en particulier à son dernier disque avec Jean-Louis Trintignant. Propos recueillis par Françoise Jallot. Ou encore un entretien avec Tiennet Simonnin - le chromatique en musique trad' -, un autre avec le duo Lagrange, accordéon chromatique, et Gaël Rutkowski, cornemuse, ou un portrait de Jacky Lignon.
Chaque numéro comporte un cahier "Pédagogie", que je trouve de bonne qualité même si, n'ayant aucune pratique de l'accordéon, son contenu reste pour moi quelque peu abstrait. D'une certaine façon, c'est aussi le cahier du Cnima et j'imagine que les informations qui y sont données peuvent intéresser moult lecteurs. Je regrette l'absence depuis quelques numéros des articles de William Sabatier. Articles à la fois techniques et culturels.
Depuis quelques numéros justement est apparue une nouvelle rubrique : "La gazette du musette", qui me laisse partagé. Pour le dire en quelques mots, je trouve que ça fait un peu musée des antiquités. Pourquoi pas d'ailleurs ? S'il y a un lectorat pour cette rubrique, dont acte. Reste que je trouve les "Echos" vraiment très anecdotiques, avec une tonalité "tableau d'honneur de nos amis accordéonistes", qui n'est savoureuse qu'au énième degré. Quant aux "Portraits", rien à voir avec ceux que je disais apprécier plus haut. Mais j'imagine que ceux qui font l'objet de ces portraits en tirent quelques satisfactions, c'est une bonne raison de conserver cette rubrique. Même si je crains qu'elle ne contribue à maintenir une certaine image ringarde de l'accordéon.
Parmi mes regrets, je m'en tiendrai à trois : d'abord, les "Chroniques", disons les critiques de cds ou dvds, qui sont essentiellement consacrées au musette ou au folklore, à l'exclusion de tout ce qui pourrait ressembler à du rock, du jazz ou du classique. Je parlerais volontiers d'ostracisme de la rédaction à l'égard de ces trois formes musicales majeures. Il est vrai cependant que les articles des "Têtes d'affiche", des "Portraits" et des "Entretiens" peuvent tenir lieu de chroniques dans la mesure où des disques des catégories dont je regrettais l'absence y sont référencés. Tout de même, un effort d'ouverture ne serait pas superflu. Autre regret, qui n'est pas de peu d'importance à mon sens : la page 89, dernière page rédactionnelle, a pour titre "Le meilleur pour la fin". Je trouve que c'est d'une délicatesse extrême pour tous ceux qui ont eu les honneurs des pages précédentes. A chaque livraison d'"Accordéon & accordéonistes", ma perplexité est entière. Dernier regret enfin : le manque d'articles de réflexion consacrés en quelques pages, trois ou quatre, à l'histoire et à la sociologie de l'accordéon. Les accordéonistes, les instruments, les amateurs d'accordéon... non d'un point de vue descriptif ou anecdotique, ce qui est suffisamment représenté dans la revue actuelle, mais d'un point de vue plus scientifique, au sens des sciences humaines.
Je note, depuis quelques numéros, des signes d'ouverture de la revue. Et je les apprécie. Par exemple, une rubrique, remarquablement documentée, qui tient en une page : un document photographique ancien commenté avec concision et précision. Son titre ? "Accordéons d'antan, accordéons lointains". Autre exemple, dans ce dernier numéro, un hommage à Frédéric Schlick, que je trouve intéressant, mais qui me pose question. Pourquoi cet hommage, aujourd'hui, cinq ans après sa mort ? Article occasionnel, mais pourquoi maintenant ou début d'une série d'hommages qui pourraient transformer une rubrique nécrologique en portraits de figures importantes de l'accordéon. Encore un autre exemple d'ouverture, un article sur les harmonicas secrets de Claude Ribouillault, sous la rubrique "Harmonica". Il me semble en effet que depuis quelques numéros l'harmonica est régulièrement présent. Je trouve cela intéressant. Et donc, s'il ne s'agit pas d'un phénomène conjoncturel, pourquoi ne pas ouvrir, à côté d'une telle rubrique, une rubrique "Bandonéon" ?
En revanche, un article m'a laissé perplexe, intitulé "Les carnets du colonel Franz". Il y est question d'une chanson célèbre des années 50 : "Cigarettes, whisky et p'tites pépées", on apprend que nombre d'accordéonistes l'ont inscrite à leur répertoire, mais on en reste là...
Dernière réflexion enfin : il me semble, mais sans avoir vérifié mon impression, que la revue accueille depuis quelques numéros de nouveaux rédacteurs. Je trouve que c'est une bonne chose, surtout si ces nouvelles signatures apportent un point de vue neuf ou précisément documenté sur le(s) monde(s) de l'accordéon (et autres instruments apparentés), comme j'ai pu le constater. A condition aussi de retrouver les signatures des piliers de la revue, je pense évidemment à celle de Françoise Jallot.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire
Abonnement Publier les commentaires [Atom]
<< Accueil