vendredi 7 octobre - à propos de jeux d'anches : approfondissement
Dans mon post daté du 1er octobre, j'essayais d'argumenter cette idée que l'organisation d'ensemble de l'album "Inspiration / Jeux d'Anches" du duo Mélanie Brégant-Florent Charpentier avait été pensée comme un système. Cela me paraissait découler de la description même que les deux artistes donnent de la composition de leur disque. Je voudrais revenir ici sur cette notion de système. Je l'entends en effet au sens de Joël de Rosnay, l'un des fondateurs de la pensée systémique, pour qui "un système est un ensemble d'éléments en interaction dynamique organisés en fonction d'un but".
Définition très générale et abstraite, mais qui m'éclaire beaucoup sur l'origine du plaisir que je prends à écouter cet album. Plaisir que je retrouve d'ailleurs, ce qui n'est guère étonnant, en écoutant l'album solo de Mélanie Brégant. En fait, il me parait clair que ces deux albums visent comme but le plaisir de l'auditeur et, si j'ose dire, à travers une information rigoureuse, sa formation. Sans compter évidemment le plaisir de jouer des deux instrumentistes. Quels sont alors ces éléments en interaction dynamique organisés en fonction de ce but ? J'en vois deux sortes : des éléments linguistiques, en d'autres termes le texte analytique, explicatif et justificatif (choix des oeuvres, choix du programme, c'est-à-dire de leur organisation temporelle) et des éléments musicaux (instruments, transcriptions, technique, etc...), autrement dit le jeu même des deux interprètes. Et j'ai moi-même fait l'expérience de leur interaction dynamique en observant, dans ma propre écoute, que la lecture du texte de présentation oriente mon attention et me permet d'accéder à des perceptions qui m'avaient échappé et, inversement, que l'écoute de telles ou telles pièces éclaire d'un jour nouveau le texte correspondant dont beaucoup d'éléments notionnels ou conceptuels m'avaient échappé. On pourrait qualifier cette interaction dynamique, qui est à proprement parler, un processus expérientiel, de processus dialectique tant la relation entre le texte et la musique fonctionne comme une mise en mouvement vers ce but défini plus haut.
Je sais bien que, pas plus qu'on ne fait de la bonne littérature avec de bons sentiments, on ne fait de la bonne musique avec des intentions pédagogiques, mais ici, en l'occurrence, on voit comment des artistes de talent, quand ils sont aussi des pédagogues compétents, peuvent produire des oeuvres où le plaisir de l'écoute (punctum) et le plaisir d'acquérir des connaissances (studium) se combinent en se renforçant réciproquement.
Définition très générale et abstraite, mais qui m'éclaire beaucoup sur l'origine du plaisir que je prends à écouter cet album. Plaisir que je retrouve d'ailleurs, ce qui n'est guère étonnant, en écoutant l'album solo de Mélanie Brégant. En fait, il me parait clair que ces deux albums visent comme but le plaisir de l'auditeur et, si j'ose dire, à travers une information rigoureuse, sa formation. Sans compter évidemment le plaisir de jouer des deux instrumentistes. Quels sont alors ces éléments en interaction dynamique organisés en fonction de ce but ? J'en vois deux sortes : des éléments linguistiques, en d'autres termes le texte analytique, explicatif et justificatif (choix des oeuvres, choix du programme, c'est-à-dire de leur organisation temporelle) et des éléments musicaux (instruments, transcriptions, technique, etc...), autrement dit le jeu même des deux interprètes. Et j'ai moi-même fait l'expérience de leur interaction dynamique en observant, dans ma propre écoute, que la lecture du texte de présentation oriente mon attention et me permet d'accéder à des perceptions qui m'avaient échappé et, inversement, que l'écoute de telles ou telles pièces éclaire d'un jour nouveau le texte correspondant dont beaucoup d'éléments notionnels ou conceptuels m'avaient échappé. On pourrait qualifier cette interaction dynamique, qui est à proprement parler, un processus expérientiel, de processus dialectique tant la relation entre le texte et la musique fonctionne comme une mise en mouvement vers ce but défini plus haut.
Je sais bien que, pas plus qu'on ne fait de la bonne littérature avec de bons sentiments, on ne fait de la bonne musique avec des intentions pédagogiques, mais ici, en l'occurrence, on voit comment des artistes de talent, quand ils sont aussi des pédagogues compétents, peuvent produire des oeuvres où le plaisir de l'écoute (punctum) et le plaisir d'acquérir des connaissances (studium) se combinent en se renforçant réciproquement.
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