samedi 12 février 2011

dimanche 13 février - les troublamours (toujours) aux tilleuls à toulouse

Françoise avait vu sur le site des Troublamours qu'ils devaient jouer le mercredi 9 février, à Toulouse, au bar "Les Tilleuls". On avait noté l'adresse : avenue du cimetière. On était allé reconnaitre les lieux, on avait repéré le parcours. J'avais vu, sur une affiche collée sur le comptoir, l'heure du concert : 20h30.

Pour évoquer le quartier de ce bistrot, il faudrait le génie d'un Tardi. Faute de Tardi, ces quelques photographies essaient d'en restituer l'environnement et son atmosphère. On est sorti du métro à la station Marengo SNCF, au pied de la médiathèque José Cabanis. Il faisait froid. Depuis la rembarde au dessus des voies ferrées, on voit la vie de la gare Matabiau, ses lumières et ses ombres. Les annonces et le bruit des roues sur les rails. Il est 20h04.


Pour rejoindre "Les Tilleuls", il faut tourner le dos à Matabiau et rejoindre le boulevard de la gare, le long duquel brillent les fenêtres de quelques postes d'aiguillage et plus loin de quelques immeubles de bureaux où s'affairent les nettoyeurs. Il est 20h05.
20h12. Avant de rejoindre le bistrot, à l'entrée de l'avenue du cimetière, on fait quelques pas sur le pont au-dessus du canal du midi. On pense évidemment à l'hôtel du Nord. L'eau noire du canal est parsemée de lumières ; elle réfléchit les phares des voitures.
20h21. Le bistrot tout en longueur comprend un comptoir où sont déjà installés des habitués en grande conversation avec les Troublamours - on se retouve avec plaisir, on échange quelques mots à propos de Berlioz, on leur dit notre plaisir de les écouter à nouveau - ; il y a aussi le long du mur, face au comptoir, six tables. Au fond, une arrière-salle vidée de ses tables et de ses chaises. Les instruments sont déjà là, placides. Surtout le tuba. Plus loin encore, les toilettes.

20h47. Les Troublamours attaquent les pizzas. Plusieurs boites. Avec un coup de rouge. Ou deux, ou trois. 



21h20. On attaque. Fanfare à l'italienne. Tout de suite, c'est l'Italie : Naples, Sicile, Sardaigne... A deux ou trois reprises, une chanteuse vient se joindre au quintet. Une voix délicieusement acide : citrons verts !



21h36. Le patron intervient sans mot dire. Jusqu'ici le bar était éteint et la scène, ou ce qui en tient lieu, éclairée. Sans doute lui était-il malcommode de servir dans la pénombre, toujours est-il qu'il éteint la scène et éclaire le bar. Surprenant, mais finalement plein de poésie. Les gens se sont approchés, debout. Du coup, on se lève aussi, notre verre de muscat à la main, et le concert se poursuit ainsi, la musique venant d'on ne sait-où.



22h44. Le concert se termine. Les cinq musiciens traversent la foule, réduite certes, mais très dense, des auditeurs-consommateurs. On aperçoit l'éclat du tuba qui surnage ; les autres sont immergés. Alors qu'on est tout près de lui, Emmanuel Ferrari joue "La Foule", puis "Indifférence". Un couple, quasiment collé à son accordéon, danse dans un espace grand comme un mouchoir de poche. On a l'impression de renouer avec l'accordéon populaire des bistros des halles. Un moment d'émotion !   

Un peu après 23h00, on prend le métro, direction Joliment puis la Roseraie. Face à la station, il y a un dancing : "La Roseraie, danses rétro". On aperçoit beaucoup de monde. On entend un accordéon.



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