dimanche 29 août - dino saluzzi : el encuentro
J'avais noté, dans le dernier numéro d'"Accordéon & accordéonistes", la sortie le 6 septembre du dernier opus de Marcel Loeffler :"Around Gus", sous label Dreyfus Jazz. Quand j'ai voulu m'assurer que le Parvis le recevrait en offices, on s'est rendu compte avec le responsable du secteur des cds que cet album n'apparaissait pas en distribution. Il est en train d'essayer de résoudre le problème. C'est pourquoi, hier après-midi, entre quelques courses et quelques achats de nécessité à l'hypermarché, j'ai fait un détour par le Parvis pour savoir où il en était de la résolution de mon petit problème. Je dis petit, car d'ores et déjà l'album est en pré-vente sur un site comme Amazon. Mais, ce samedi, le responsable en question cherchait encore la solution, à savoir le distributeur.
Ce détour par le Parvis, c'était l'occasion évidemment de fureter dans les rayons, en particulier de jazz. Comme souvent, mon furetage ne donne rien. "Il est passé par ici, il repassera par là..." mais sans succés. Finalement, alors que je m'apprête à repartir bredouille, une couverture attire mon regard. Je ne sais comment, car elle est grise ou, plus exactement, gris sur gris. On dirait un carré d'herbes folles avec deux ou trois piquets de bois, restes d'une clôture vermoulue, tombés au sol. En tout cas, rien de racoleur. Je m'en doutais, c'est un album ECM. Plus janséniste qu'ECM, tu meurs... En y regardant de plus près, vraiment plus près, on peut lire :
- "El Encuentro / Dino Saluzzi, Anja Lechner, The Metropole Orchestra (dir. Jules Buckley)". Live recording, Amsterdam, Février 2009, 2010 ECM Records.
J'ai déjà écouté Dino Saluzzi et Anja Lechner dans "Ojos Negros" et j'apprécie beaucoup. D'après le vendeur spécialiste du jazz, l'album vien d'être mis en rayon. Le lecteur de cds du magasin ne fonctionne pas, mais peu importe, on achète de confiance.
A propos de Dino Saluzzi, on ne trouve pas encore "El Encuentro" en écoute sur Deezer, mais on y trouve plus de cent titres. Assez pour se convaincre que c'est un très grand bandonéoniste.
http://www.deezer.com/fr/music/home/general-0#music/result/all/dino%20saluzzi
On trouve aussi abondance de vidéos sur YouTube.
http://www.youtube.com/watch?v=6fMf2eyAgCk
A l'heure actuelle, nous n'avons écouté ce disque qu'à deux reprises. Il mérite une écoute beaucoup plus approfondie. C'est en quelque sorte une symphonie concertante entre l'orchestre de cordes : sept premiers violons, sept seconds violons, cinq altos, trois violoncelles et deux contrebasses, et un bandonéon ou un violoncelle (A. Lechner). La musique a été composée par Dino Saluzzi. L'ensemble se décompose en quatre mouvements :
- "Vals de los dias", 15:29
- "Plegaria Andina", 17:14
- "El Encuentro", 21:44
- "Miserere", 14:31
Musique à la fois très contemporaine et d'inspiration romantique. On pense aussi à Debussy. Le violoncelle ou le bandonéon sont quantitativement peu présents, mais leur présence, face à la masse des cordes, est si fragile qu'elle est profondément troublante. Et puis, bien sûr, il y a le son de Saluzzi. Loin du phrasé en ruptures de la plupart des bandonéon, c'est un fil tendu à la limite d'une rupture, qui ne se produit pas. C'est encore plus troublant si l'on considère les portraits de Saluzzi, qui semble être une sorte de colosse. S'il y a rupture, elle est dans l'écart entre son image, que nous donne la photographie, et l'image que l'on peut se faire de lui en écoutant son bandonéon.
La durée des quatre mouvements, grosso modo entre 15 et 20 minutes, fait penser à une sorte de promenade où l'on prend le temps de se plonger, de s'immerger dans un paysage plutôt austère ; un paysage d'herbes sauvages sous un vent faible mais irrégulier. En tout cas, un pays sans habitants loin à la ronde. Sans oublier des nuages bas, sombres et menaçants. Le vent du nord... Ce pourrait être aussi un voyage sur une mer incertaine avec de sombres déferlantes et des accalmies lourdes de menaces. A la nuit tombante, forcément.
Ce détour par le Parvis, c'était l'occasion évidemment de fureter dans les rayons, en particulier de jazz. Comme souvent, mon furetage ne donne rien. "Il est passé par ici, il repassera par là..." mais sans succés. Finalement, alors que je m'apprête à repartir bredouille, une couverture attire mon regard. Je ne sais comment, car elle est grise ou, plus exactement, gris sur gris. On dirait un carré d'herbes folles avec deux ou trois piquets de bois, restes d'une clôture vermoulue, tombés au sol. En tout cas, rien de racoleur. Je m'en doutais, c'est un album ECM. Plus janséniste qu'ECM, tu meurs... En y regardant de plus près, vraiment plus près, on peut lire :
- "El Encuentro / Dino Saluzzi, Anja Lechner, The Metropole Orchestra (dir. Jules Buckley)". Live recording, Amsterdam, Février 2009, 2010 ECM Records.
J'ai déjà écouté Dino Saluzzi et Anja Lechner dans "Ojos Negros" et j'apprécie beaucoup. D'après le vendeur spécialiste du jazz, l'album vien d'être mis en rayon. Le lecteur de cds du magasin ne fonctionne pas, mais peu importe, on achète de confiance.
A propos de Dino Saluzzi, on ne trouve pas encore "El Encuentro" en écoute sur Deezer, mais on y trouve plus de cent titres. Assez pour se convaincre que c'est un très grand bandonéoniste.
http://www.deezer.com/fr/music/home/general-0#music/result/all/dino%20saluzzi
On trouve aussi abondance de vidéos sur YouTube.
http://www.youtube.com/watch?v=6fMf2eyAgCk
A l'heure actuelle, nous n'avons écouté ce disque qu'à deux reprises. Il mérite une écoute beaucoup plus approfondie. C'est en quelque sorte une symphonie concertante entre l'orchestre de cordes : sept premiers violons, sept seconds violons, cinq altos, trois violoncelles et deux contrebasses, et un bandonéon ou un violoncelle (A. Lechner). La musique a été composée par Dino Saluzzi. L'ensemble se décompose en quatre mouvements :
- "Vals de los dias", 15:29
- "Plegaria Andina", 17:14
- "El Encuentro", 21:44
- "Miserere", 14:31
Musique à la fois très contemporaine et d'inspiration romantique. On pense aussi à Debussy. Le violoncelle ou le bandonéon sont quantitativement peu présents, mais leur présence, face à la masse des cordes, est si fragile qu'elle est profondément troublante. Et puis, bien sûr, il y a le son de Saluzzi. Loin du phrasé en ruptures de la plupart des bandonéon, c'est un fil tendu à la limite d'une rupture, qui ne se produit pas. C'est encore plus troublant si l'on considère les portraits de Saluzzi, qui semble être une sorte de colosse. S'il y a rupture, elle est dans l'écart entre son image, que nous donne la photographie, et l'image que l'on peut se faire de lui en écoutant son bandonéon.
La durée des quatre mouvements, grosso modo entre 15 et 20 minutes, fait penser à une sorte de promenade où l'on prend le temps de se plonger, de s'immerger dans un paysage plutôt austère ; un paysage d'herbes sauvages sous un vent faible mais irrégulier. En tout cas, un pays sans habitants loin à la ronde. Sans oublier des nuages bas, sombres et menaçants. Le vent du nord... Ce pourrait être aussi un voyage sur une mer incertaine avec de sombres déferlantes et des accalmies lourdes de menaces. A la nuit tombante, forcément.
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