lundi 14 décembre - entre deux hommages à barbara
Entre le concert d'hommage à Barbara du vendredi 4 et celui du samedi 5, nous avons parcouru et admiré l'exposition de peintures de François Dilasser au musée des beaux-arts. Plusieurs salles lui étaient consacrées et son oeuvre a été pour nous une révélation. En apparence, quelque chose qui ressemble à de l'art brut ; en réalité, un travail remis cent fois sur le métier pour s'approprier la tradition picturale.
Ce travail se manifeste par des variations sur des oeuvres classiques et ces variations ne sont pas sans évoquer un travail de variations musicales. De décalages en décalages, le même devient autre. Pureté des formes ; violence des couleurs. Une espèce de jubilation énigmatique.
Et puis, en sortant du musée, nous sommes allés voir la passerelle qui relie la place des Quinconces au fleuve par dessus la circulation des quais. Une foule incessante vient contempler la façade XVIII ème et se pencher au-dessus des eaux chargées d'alluvions de la Garonne. Une masse énorme, qui se déplace lentement, travaillée par d'incessants remous. Une fausse tranquillité.
Vue de la passerelle, la ville s'étire, basse et longue, sur des kilomètres de quais. On a appelé Bordeaux le "port de la lune" et en effet la courbe du fleuve évoque une sorte de croissant de lune. La première photographie montre la vue amont.
Celle-ci montre la vue aval, vers Bacalan et le théâtre du pont tournant où se tenaient les deux concerts d'hommage à Barbara. Le ciel bas et lourd, comme dit le poète, dessine un paysage sans ombres. Il fait froid et le vent venu de la Garonne transperce les vêtements.
Face à l'entrée du parking de l'hôtel, une affiche recouverte d'affiches recouvertes d'affiches plus ou moins déchirées. J'ai envie de la photographier. Une sorte de témoignage d'art urbain : des oeuvres sans auteur, sinon un auteur collectif constitué d'auteurs qui s'ignorent en tant que tels et qui s'ignorent entre eux.
Quel rapport, me dira-t-on, entre ces moments et les concerts que nous étions venus écouter ? Simplement que ces moments sont des moments d'intense bonheur esthétique et qu'à ce titre ils sont une préparation au plaisir musical des concerts. Ils en sont en quelque sorte l'environnement. Une manière d'entraînement permanent...
Ce travail se manifeste par des variations sur des oeuvres classiques et ces variations ne sont pas sans évoquer un travail de variations musicales. De décalages en décalages, le même devient autre. Pureté des formes ; violence des couleurs. Une espèce de jubilation énigmatique.
Et puis, en sortant du musée, nous sommes allés voir la passerelle qui relie la place des Quinconces au fleuve par dessus la circulation des quais. Une foule incessante vient contempler la façade XVIII ème et se pencher au-dessus des eaux chargées d'alluvions de la Garonne. Une masse énorme, qui se déplace lentement, travaillée par d'incessants remous. Une fausse tranquillité.
Vue de la passerelle, la ville s'étire, basse et longue, sur des kilomètres de quais. On a appelé Bordeaux le "port de la lune" et en effet la courbe du fleuve évoque une sorte de croissant de lune. La première photographie montre la vue amont.
Celle-ci montre la vue aval, vers Bacalan et le théâtre du pont tournant où se tenaient les deux concerts d'hommage à Barbara. Le ciel bas et lourd, comme dit le poète, dessine un paysage sans ombres. Il fait froid et le vent venu de la Garonne transperce les vêtements.
Face à l'entrée du parking de l'hôtel, une affiche recouverte d'affiches recouvertes d'affiches plus ou moins déchirées. J'ai envie de la photographier. Une sorte de témoignage d'art urbain : des oeuvres sans auteur, sinon un auteur collectif constitué d'auteurs qui s'ignorent en tant que tels et qui s'ignorent entre eux.
Quel rapport, me dira-t-on, entre ces moments et les concerts que nous étions venus écouter ? Simplement que ces moments sont des moments d'intense bonheur esthétique et qu'à ce titre ils sont une préparation au plaisir musical des concerts. Ils en sont en quelque sorte l'environnement. Une manière d'entraînement permanent...
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